Au long des années 60-70, les diatribes passionnées de deux critiques célèbres de l'émission consacrée au cinéma, Jean-Louis BORY et Georges CHARENSOL, ont donné à ouïr un spectacle mémorable. Pour raviver cette mémoire, François MOREL est allé à l'INA retrouver ces réjouissances, pleines d'une grande complicité, et de beaucoup de mauvaise foi. Sa mise en scène est comme qui dirait riche, rythmée, et on y retrouve des accents des spectacles Deschamps-Makeieff, mais léger, comme un parfum qui embaume doucement. Et les deux, là, les deux, Saladin le grand, et Olivier Broche, le petit qui se prenait des torgnoles dans les Deschiens, par Morel justement, parce qu'il énervait ses parents avec ses liv' ("Est-ce qu'elle a lu le Rouge et le Noir, Jeannie Longo, hein ?") mais grand aussi, vraiment mirifiques tous les deux. Les propos échangés sont ceux vraiment réels des types de l'émission de l'époque, donc incidemment, on apprend des tas de trucs sur les films évoqués. Donc si ça passe à la proximité de votre intimité, abondez furieusement, mais sans férir, ça urge, y'a de la d'mande.
Il y a une pianiste comédienne chanteuse, Lucrèce Sasselia dénommée, qui apporte un contrepoint et un soutien magnifique en guise de ponctuation.
"Instants critiques"
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