dimanche 23 octobre 2016

Joseph sous la pluie, de Mano Solo

Roman, poèmes et dessins, aux éditions Point.

Le roman ne m'a pas embarqué. Joseph, un solitaire qui vit sur sa péniche, ressasse les affres de son existence. Comme dans un tambour de machine à laver, Mano Solo tourne en boucle sa rhétorique désespérée...

En revanche, les poèmes et les dessins sont de chouettes découvertes.

"J'aimais la cantinière mais son jules venait de sortir de prison alors j'ai charmé la femme du dirlo qui a bien fait la gueule mais on se retrouvait tous quand même le soir à fumer des tarpés pendant que le jules dans son coin se faisait un techou de Palfium toutes les quarante minutes j'habitais une Traction Avant qui était morte là sous un escalier du château la nuit j'entendais les rapaces égorger les rongeurs je me souviens d'une fille avec qui j'ai fait l'amour c'était ma soeur je passais ma vie dans la cuisine à rouler les joints de la cantinière en écoutant du rock à fond et en dansant avec les chèvres j'avais quinze ans j'adorais cette école."

Ecriture libre, pleine d'images, de fantasmes, de cauchemars bien vécus...























"Je suis venu vous voir", la chanson testament de Mano Solo

Je suis venu vous voir avant de partir,
y avait personne ça vaut mieux comme ça,
je savais pas trop quoi vous dire ,
croyez pas que j'vous abandonne même si ,
encore une fois ,
je vous laisse le pire :
les larmes qu'on verse sur la mort d'un homme .

Adieu mes amis ,
je m'srai bien battu encore ,
adieu mes amours ,
priez pour moi...

Toi que j'aime ,
que j'ai aimé ,
compagnon d'un jour ou d'une année ,
déjà tu sais que dans mon cœur même moisi flottent encore violence et tendresse ...
mon existence ne tient pas qu'a ma graisse ,
je suis esprit avant dêtre un corp ,
je suis mort mais rien n'est fini ,
il reste ma voix et bien peu d'écrits .
J'avais surtout une grande gueule pour chanter des chansons d'amour pour Paris ,
sur la ptite scène du Tourtour...
Mes amis , ne pleurez pas ,
le combat continue sans moi ,
tant que quelqu'un écoutera ma voix je serai vivant dans votre monde a la con !
avec du sang plein les orbites ,
et même du plastique sur la bite je vais sûrement être recalé a l'examen du grand sage mais j'en profiterai quand même pour lui dire ce que j'en pense de l'existence , cette engeance ,
et s'il ne voit pas que je suis un ange alors qu'il change de boulot...
et s'il veut , moi je prend sa place :
y aura des filles et de la Ganja ,
des passions sans limites ,
nous nous battrons des ailes et nous volerons bourrés ,
nous mangerons des pommes envenimées et nous cracherons le mal comme un pépin,
nous serons sincères comme jamais et nous serons beaux pour ça ...
Je suis venu vous voir avant de partir
Y'avait personne, ça vaut mieux comme ça
Je savais pas trop quoi vous dire
Croyez pas que j'vous abandonne, même si encore une fois,

Je vous laisse le pire (x2)

Les larmes qu'on verse sur la mort d'un homme
Adieu mes amis, priez pour moi.










samedi 22 octobre 2016

Je crois me souvenir (1)*

que lorsque le prof d'histoire abordait la guerre d'Espagne, cela me plongeait dans une perplexité proche de l'angoisse, et que repensant à tout ce qu'avait vécu mon père, j'étais systématiquement prise d'une quinte de toux qui ne cessait qu'à la fin du cours.

* Cette nouvelle rubrique rassemblera de faux souvenirs, créés de toutes pièces...

jeudi 20 octobre 2016

Je ne sais pas si cette tour est faible,

en tout cas, il este certain qu'on s'en délecte à Sion. Car elle a un gros succès. Comme sa grande soeur, elle a les pieds dans l'eau, mais salée chez nous.
























Le symbole pacifiste culmine à 32 mètres au-dessus des parasols.
























Je crois me souvenir que c'est Maupassant, qui détestant la création, aimait y grimper, parce que disait-il, "c'est le seul endroit d'où on ne la voit pas dans le paysage parisien..."


Mais la vendéenne est de nature modeste et nul n'est invité à y grimper. Orange haut désespoir.








































Et que voit-on sous les jupes de la belle ?


















D'aimables formes géométriques mais parfaitement dénuées de poétiques et suaves rotondités.


Cet amas de ferrailles est le dernier témoin d'une manifestation foutraque de fadas de la mob à l'ancienne, qui ont déambulé des Sables d'Olonne jusque sur ma plage préférée...






vendredi 14 octobre 2016

Dédicacé

aux très braves qui m'ont assisté lors de mon récent déménagement, lequel fut rendu pénible par le nombre de cartons de livres qui composent ma bibliothèque...

...ce témoignage d'adolescente qui à l'âge de 13 ans, a consciencieusement volé chaque semaine, un livre au Mammouth du coin, se retrouvant ravie, dotée d'une bibliothèque personnelle qu'elle possédait, parce que dit-elle "c'est ce qu'il y a de mieux, finalement"...

Et je souscris, même si bien sûr oui, c'est vrai, le papier pèse son poids d'enclumes...