dimanche 31 octobre 2010

Certaines années, quand la palme d'or,

le spectateur aussi. 2 heures d'images très lentes pour évoquer le passage de vie à trépas d'un type qui voit des fantômes, lesquels sont joués par au mieux par des acteurs un peu transparents (ce sont des fantômes !) au pire par de ridicules yétis aux yeux rouges ! Fuyez, fuyez ce film qui n'a qu'une vertu, celle d'offrir un moment d'assoupissement aux types qui se foutent de ronfler dans une salle pleine de monde.
Le pire, c'est qu'à y refiler des palmes à tour de bras, ce filmeur au nom inretenable - mais pour une fois ça tombe bien - (Apichatpong Weerasethakul) risque de se sentir encouragé à en faire d'autres, du coup, faut essayer de s'en souvenir quand même, pour surtout pas y raller. 
C'est comme moi, ce soir, si on me disait :
"Hum, ton omelette est très réussie". 
Je risquerais d'en tenter d'autres.


J'ai pas dit le titre, ça ressemble à "bonne nuit" :
"Oncle bonmee" palme dort d'or donc à Cannes 2010.

 

There will be blood

sorti en février 2008, est un film à ne pas ignorer. C'est d'abord une évocation historique très soignée de la vie des pionniers de l'exploitation pétrolière dans l'ouest des USA au début du 20ème siècle. C'est aussi l'histoire d'un de ces entrepreneurs, sans scrupules, affreusement misanthrope, et de sa rivalité avec un pasteur halluciné, laquelle finira en apothéose dans la scène finale. L'acteur, Daniel Day-Lewis, est génial.
Disponible à la médiathèque de Trélissac.

vendredi 29 octobre 2010

No impact man,

c'est le titre d'un bouquin que m'a passé le Oliver dont à propos duquel que deviendrais-je sans. Or ce fut derechefement une idée dont la judiciosité confine à l'excellence. Un type à New York, journaliste écrivain blogueur, Colin Beavan, décide de voir ce que ça peut impliquer d'essayer de réduire l'empreinte écologique de sa vie quotidienne (et celle de sa petite famille, il vit avec femme et fillette) au plus minimum qu'il peut. Il décide donc, graduellement, par étapes, de transformer son mode de vie. Il se met alors à manger uniquement ce qui est produit localement,  ne se déplace plus qu'à pied ou à vélo (il ne prend plus les ascenseurs), renonce au maximum à tout ce qui consomme de l'énergie, la télévision en premier lieu, puis il en vient à renoncer totalement à l'électricité dans son appartement, il faut donc trouver des alternatives à la machine à laver, au réfrigérateur, pour l'éclairage...
Les conclusions qu'il en tire au bout de son année d'expérience sont intéressantes. Car si dans un premier temps, le gain en qualité de vie est très évident, par le temps retrouvé pour vivre ensemble, et par la richesse de toutes les relations développées pour rencontrer ceux qui cherchent aussi à vivre de façon alternative, au bout d'un moment le jusquauboutisme écologiste semble être compliqué à gérer. Néanmoins, il y a beaucoup de réflexions utiles dans ce compte rendu d'expérience. La question de l'image qu'on a de soi, et du regard des autres, avec ce besoin de reconnaissance sociale qu'on a tous, y est assez bien vue.
Page 80, il écrit :

"Michelle [sa femme] et moi avons aussi compris que nos désirs superficiels - la mini-moto, la maison "normale"- n'étaient que l'expression d'un désir plus profond. Ce que nous voulions vraiment, c'était nous intégrer. Etre aimés. Acceptés.
La grande question, la voici : si nous voulons y trouver notre place, d'où nous vient l'idée que nous y parviendrons en ayant, ou en aspirant à avoir, exactement ce qu'ont les autres, en mangeant et en buvant la même chose qu'eux ? L'homme est un animal social, bien plus que nous n'en avons conscience. Nous ferions n'importe quoi, ou presque, pour une promesse d'amour."


Recommandable, donc.
























Ed. Fleuve noir

Et pour comble de rhaa lovely, il a tenu un blog pendant toute l'expérience (2007-2008), que d'ailleurs, il tient encore à jour :

http://noimpactman.typepad.com/

Et son site :

http://noimpactproject.org

C'était un peu tout qui me parlait.

Pas seulement le soleil encore haut et clair, mais ces jardins potagers anciens reconvertis en pelouses et vergers. Les feuilles encore vertes frémissaient comme pour blaguer avec la brise fine. Je comprenais assez bien leur complicité. En fait il faisait vraiment chaud et j'étais bien en haut des marches à regarder tout ça dans le vague. Puis elle est venue et elle a dit doucement à mon oreille : " Bon, ben, y'a une seule barre". Et rien n'a changé. Les arbres, les oiseaux qui piaillaient comme des fous, le chien d'à côté qui courait dans tous les sens, le soleil qui me parlait. J'ai glissé les mains dans mes poches chaudes et j'ai regardé le bleu du ciel.

mardi 19 octobre 2010

The slipper's horror pichot show




Aujourd'hui, jour de grève et pour narguer le bon sens qui m'aurait soufflé d'être plus économe un jour sans paye qu'un autre, je suis allé sans coup férir ni trompette acquérir une paire de pantoufles de toute beauté et de taille 46, ce qui prouve que je vis sur un grand pied, pour les laisser à demeure dans une maison que je fréquente assez assis dûment comme de juste, au grand dam - car le dam est forcément de taille respectable- du bon sens derechef de nouveau encore une fois pour l'ajouter, car comme chacun sait ou feint de savoir -j'aperçois des petits malins dans le fond- ça commence par une pantoufle, puis rapidement on passe à deux, car on aime à traiter le monde sur un pied d'égalité, puis on a droit subrepticement aux pieds qui les hantent, pis c'est l'escalade car la jambe s'impose sans tarder à l'insu du plein gré des gens du lieu, pis bientôt les deux, et voilà, on ne sait plus comment se débarrasser du type qu'est au bout, que voulez-vous que je vous dise ?

Ensuite, je me joignis à la foule encore incroyable ce matin, on n'a jamais vu une telle série de rassemblements massifs à Périgueux, mais parions que les autistes qui nous gouvernent entonneront ce soir l'hymne du "le mouvement s'essouffle, nos efforts de pédagogie ont payé, les français ont compris l'intérêt de la réforme"... pour jouer quelques airs de fifre en bonne compagnie,







Photos Josette Calandreau

où l'on croisa quelques riches idées ...




Ces choses ayant été faites, il est temps de s'accorder royalement une méridienne reconstituante, et elles le sont doublement en songeant aux collègues qui rament avec, cerise aigre sur le gâteau pourri, les enfants des grévistes qu'il a bien fallu se partager !

lundi 18 octobre 2010

Le tryptique du petit matin breton
















Au moment du départ, quand tout se joue,







mieux vaut vendre un bateau

















que son âme.

dimanche 17 octobre 2010

Il paraît que dans l'oeuvre de MENDOZA


(Eduardo), il n'y a pas de héros, il n'y a que des anti, et le chevalier et philosophe romain, errant, diarrhéique et loqueteux Pomponius Flatus, en voyage en Israel juste avant le début de notre ère, et pour cause, vu qu'il va rencontrer Jésus, tenter de disculper son père, Joseph d'un crime qu'il n'a pas commis, et en fait, mener une enquête, donc ce bouquin est aussi un roman policier, mais c'est aussi très drôle, pour arriver à la scène finale où tout est prêt, on le comprend bien, pour que commence le théâtre des guignols, le vrai, le catholique avec ses gros sabots et ses cages de fer pour bien torturer les mécréants avec aussi ses préceptes ignobles qui ont répandu sur toute la terre ce sentiment de culpabilité qui nous fait tant de mal encore aujourd'hui, ne fait pas exception.

Traduit de l'espagnol par François MASPERO, Coll. Points, le Seuil, 2009 dans cette édition (paru en 2008)

samedi 16 octobre 2010

...Le 14 au matin, l'Empereur partit de Smolensk

avec les régiments de grenadiers et de chasseurs ; nous les suivîmes, quelque temps après, en faisant l'arrière-garde, laissant derrière nous les corps d'armée du prince Eugène, Davoust et Ney réduits à peu de monde; en sortant de la ville, nous traversâmes le Champ sacré, appelé ainsi par les Russes. Un peu plus loin de Korouïtnia se trouve un ravin assez profond et encaissé; étant obligés de nous arrêter afin de donner le temps à l'artillerie de le traverser, je cherchai Grangier, ainsi qu'un autre de mes amis, à qui je proposai de le traverser et de nous porter en avant pour ne pas nous geler à attendre; étant, de l'autre côté, forcés de nous arrêter encore, nous remarquâmes trois hommes autour d'un cheval mort; deux de ces hommes étaient debout et semblaient ivres, tant ils chancelaient. Le troisième , qui était un Allemand, était couché sur le cheval. Ce malheureux, mourant de faim et ne pouvant en couper, cherchait à mordre dedans; il finit par expirer dans cette position, de froid et de faim. Les deux autres, qui étaient deux hussards, avaient la bouche et les mains ensanglantées; nous leur adressâmes la parole, mais nous ne pûmes en obtenir aucune réponse : ils nous regardèrent avec un rire à faire peur et, se tenant le bras, ils allèrent s'asseoir près de celui qui venait de mourir, où, probablement, ils finirent par s'endormir pour toujours.
...

Extrait des mémoires du Sergent Bourgogne, éditions Arléa, p. 107

Un récit de la campagne de Russie raconté au jour le jour par un sergent de la Garde impériale qui a survécu à l'aventure (30000 en sont revenus sur 690000 environ, engagés au départ). Le 14 en question, c'est en novembre 1812, lors de la retraite consécutive à l'incendie de Moscou. Un récit incroyable, très précis, proche du fantastique.


Sans titre

Carrying loads onwards
Was it ?
In the depths of
Life outskirts
Waiting
In a lane dark
For tender whistlings
Of an ancient lark
Where ?

Which is
By all means
Straight way off
Over dreaming
Things ashore
That make me sigh
For her amore.

A travers les lunettes du type,

la nuit se change en flaque.

Et la proposition suivante :


TRAIN DE NUIT

Le train fonçait dans la nuit
Mon coeur et mes pensées
battait sur le même rythme
que les roues aux éclairs cachés.

Les voyageurs se touchaient sans se voir
replongés dans la joie des racines.
Les rêves s'échappaient avec lourdeur,
ils coulaient le long des jambes,
ne laissant que des formes vides
poreuses et pétrifiées


devient :


COFFRE DE FLAQUE

Le coffre plombait dans la flaque,
Mon falbala et mes scabieuses
troquaient sur la même sandale
que les poufs aux zèbres bronchés

Les colins se gourmaient sans se glaner
retombant dans la glu des trompes.
Les mues dandinaient avec marge,
ils plissaient le long des gommes,
ne ruinant que des sectes solognes,
dégluties et frappées.

Les lunettes reposaient sur le nez de jean Tardieu, maître es pouasie en son temps.

extrait de "quelques oeuvres du professeur (le professeur Froeppel)", 1978




























Jean Tardieu, né le 1er novembre 1903 à Saint-Germain-de-Joux et mort le 27 janvier 1995 à Créteil, Val-de-Marne, est un écrivain et poète français.
(extrait de Wikipédia)

lundi 11 octobre 2010

Le matin même, je récoutais, pour la beaucoutième fois,

les classiques de Ricet Barrier, dans mon antre nauséabond et péri et gourdin et patéticien (ce n'est pas une quelconque grivoise saillie, c'est seulement pour dire que j'habite en Dordogne). Lorsque j'ouis sans vrai plaisir sauf que quand même j'aime bien les univers chansontiers de ce type qui la ramène depuis 50 ans qui dit mieux avec des gauloiseries qui m'épatent ?,
"
C'était en hiver et déjà tombait la nuit
Quand elle arriva je lisais Paul Géraldy
Elle me dit bonjour en soulevant sa voilette
Et sur son nez fit voltiger sa ... houppette
Adorable sous les plumes de son chapeau
Elle frissonnait sous un manteau d'oce... lot
Je me penchais pour baiser sa main opaline
Mais lorsque mes lèvres se firent plus câlines
En soupirant elle murmura d'une voix lasse
Oh n'insistez pas Stanislasssssssss.
"*
Or je me posa soudainement en vertu du droit inaliénable de s'interroger sur le monde qui nous ceint, mais ce géraldy, késaqui ?
Car j'ignorai jusqu'ici comme un onagre ignare, lesquels le sont pour la plupart.
Or voilà t-i pas, et c'est là que le lecteur assoupi dans le potage se dégourdira les esgourdes, ou s'arrondira les châsses, ou s'amolira l'occiput droit, le gauche n'étant là que pour la gloriole, car le récit prend un tour délicieusement suspensicole, que repassant à reBordeaux dans la reboutique du rerat resusdéjàcité,
http://ecoutesiilpleut.blogspot.com/2010/08/rue-sainte-catherine.html
je tombis, sans me faire mal car de la cime de l'échelle où il faut s'agripper pour trouver les heures poétiques de ce bouffeur de gruyère, je ne chus nullement, très sagace dans l'équilibre des choses, pour tomber disais-je sur le morceau de bravoure de ce Paul à mes neurones innocent. Qu'illico, j'engouffrai dans mes immenses marsupiales.
C'est plus tard que je chus de haut lorsqu'étendu à même le sol dans un entre-pas-chez-moi-mais-bon-je-paye-une-partie-du-loyer, je lisa Paul Géraldy qui me déçoivit. Je ne résiste pas -il ne faut jamais résister- au plaisir d'irriter le lecteur en citant d'icelui.
La première ôde s'appelle "Expansions" ...
"
Ah ! je vous aime! Je vous aime !
vous entendez ? Je suis fou de vous. Je suis fou...
Je dis des mots, toujours les mêmes...
Mais je vous aime, comprenez-vous ?
Vous riez ? J'ai l'air stupide ?
Mais comment faire alors pour que tu saches bien, pour que tu sentes bien ? Ce qu'on dit, c'est si vide !
Je cherche, je cherche un moyen...
Ce n'est pas vrai que les baisers peuvent suffire.
..."

Paul Géraldy, Toi et moi, Le livre de poche, 1960 

Ce n'est là qu'un court extrait, mais, le recueil, acquis pour l'exorbitante somme de 2,50 €, s'étire ainsi en longues diarrhées qu'on eut finalement supporté mieux quelques logorrhées filandreuses de ma tante, au début, au milieu, mais même en fin de repas de famille malgré le Champomy. L'ouvrage pour comble comporte une dédicace, c'est là son moindre atout pouffant graffé au stylo bleu :

"A toi
de moi
pour nous
à suivre...
Claire."

* Chanson de
Ricet Barrier
STANISLAS (RENDEZ-VOUS)
Paroles et  musique: Ricet Barrier et Bernard Lelou

 

Ces hâvres de douceur

Dans ton lit étendus
Extases éphémères où je fais escale
Où lors de blanches nuits
Je lis et relis
Tes constellations fines
Portulans de rousseur
Dans ton dos assoupi
Me mèneront-ils et par quel détroit
Jusqu'au trésor de l'Isle
Qu'en toi j'entrevois ?

vendredi 8 octobre 2010

Rocamboles

et fanfreluches. Programme acidulé de tes heures.
Flambées. Sources. Béquilles et oriflammes.
Frein à quoi ? Je t'offre. Distille moi. En quelle friche ?
Souffre et frousse d'été. Sombre temps d'esbrouffe.
Fors l'honneur, ah bon ? Mais que te fend-il ?
J'ouvre l'apanage des atours sirupeux d'orfraie.
Rien que ça dans ton oeil. Ecorche l'ours.Ça me va droit.
Ah, la plaie !Ça me plie fort. C'est dément. Goutte, c'est du laid.
Bon alors mais bon oui. Soit. Alors bon.
J'acquiesce et saigne pas ce que veux. Des greluches et pis quoi ?
Je renonce à dire non, sauf si, ben y'a qu'à, faut ête con !
Hein, et pis quoi ?

Pas mieux,


















j'en dis pas mieux. Que le type du théâtre de Vienne, qui a rédigé cette notice :
"
L'observation minutieuse et concrète des comportements de nos contemporains et autres mammifères, par un duo virtuose et tendrement drôle. Troisième comparse sur scène, le piano bastringue qui accompagne les facéties mimées époustouflantes de Patrice Thibaud, grand colosse naïf et touchant, et de Philippe Leygnac, multi-instrumentiste transformiste, aux allures de menu toréador d'opérette.
Avec du presque rien, qui devient du grand art, les deux compères nous entraînent, tout en drôlerie et délicatesse, dans un feu d'artifice de situations cocasses et émouvantes : le Tour de France cycliste, la revue militaire et son porte-drapeau , la parade des majorettes en folie, le défilé de haute couture, le western spaghetti avec cowboys, indiens, chevaux et porte de saloon grinçante... Saisissant au vol la note de son complice musicien, Patrice Thibaud se fait chat, lion, otarie, dresseur de fauve, ombre chinoise... Créé la saison dernière au Théâtre National de Chaillot, "Cocorico" nous revient après une tournée générale via le Mexique et le festival d'Edimbourg. Une joyeuse fantaisie, teintée de poésie, à voir ou à revoir en famille.
"
C'est à propos du spectacle "Cocorico" de Patrice THIBAUD, grand moment d'humour, de musique, de mime, de théâtre multiforme, vu hier soir au théâtre de l'Odyssée à Périgueux... Pour information, Ce comédien est passé par le groupe Makeieff-Deschamps. De fait, on y trouve des influences diverses, dont celle de François Morel, mais aussi beaucoup Mister Bean, Fernand Raynaud et d'autres encore (c'est mon avis personnel que j'ai)...

Crédit photo : pas de nom sur le site...
http://www.theatredevienne.com/index.php?tpl=spectacle&id=202




"L'aveuglement" de José Saramago




























Fable philosophique passionnante qui pose cette question : que deviendrait le monde si une épidémie d'aveuglement touchait progressivement l'ensemble d'une population aujourd'hui ? La proposition de ce prix Nobel de littérature n'est guère encourageante (mais ce n'est évidemment que sa perception de ce que donnerait la nature humaine dans une situation donnée). Comme dans le Huis clos de Ionesco, il imagine que dans ce cas, très rapidement, "l'enfer, c'est les autres". Heureusement, quelques individus conservent un caractère humain dans cette débâcle...

Une lecture étonnante, conseillée par Jacky et Cathy de la librairie "Des livres et nous", à Périgueux.

Traduit du portugais par Geneviève Leibrich, Seuil, 1997

Rien que du vécu

gléèse {glé-èz'} n.f. : rideau de douche froid qui se plaque et se replaque sur votre corps mouillé.

Le balénié, dictionnaire des tracas
, tome 3, Seuil.

dimanche 3 octobre 2010