mardi 30 juin 2015

L'arabe du futur 2, Riad Sattouf

Vous me direz, car je vous connais, "ce bouquin a pas besoin de publicité, il va être en tête des ventes pendant deux mois..."
Oui, certes, mais quand on aime, on a envie d'en parler, et ce n'est pas parce qu'un titre a un succès commercial qu'on doit s'interdire d'en dire du bien....
Donc la suite du tome initial est tout aussi fascinante. On approche les méthodes d'éducation des écoles rurales de Syrie des années 1970. Avaient-elles beaucoup changé avant la guerre récente ?
On aperçoit également les "élites" bourgeoises de la société syrienne de l'époque. Des généraux au cynisme intégral. Je me demandais en lisant ça ce que devaient être devenus ces braves gens et leurs familles... Probablement évacués à l'abri en Europe avant le déluge du feu, laissant les petites gens aux prises avec le réel...
La réussite du récit tient sans doute en partie à la fausse naïveté du gamin narrateur. L'auteur se souvient de ses émotions de mioche, et les restitue en sachant aujourd'hui ce qu'il y avait de tordu dans l'histoire... Cela donne de la force au roman. Comme en plus il a une mémoire précise de petits faits a priori anodins mais signifiants au final... 

Un article sur le site de France-Inter.









samedi 27 juin 2015

Une info rigolote,

dans ce documentaire consacré à la domination masculine :

un chirurgien qui pratique des interventions dont le but est l'allongement du pénis, témoigne que, "dans notre patientèle, je n'ai pas réussi à savoir pourquoi,  il y a un pourcentage important de professionnels liés à la voiture ou au transport..."

On est bien d'accord, la voiture est un moyen d'expression du fantasme de virilité.

Un documentaire édifiant.

























Clément Privé (1842 - 1883)

Passé à la gloire par la grâce de ce seul sonnet :


Parce que...

Parce que de la viande était à point rôtie,
Parce que le journal détaillait un viol,
Parce que sur sa gorge ignoble et mal bâtie
La servante oublia de boutonner son col,

Parce que d'un lit, grand comme une sacristie,
Il voit, sur la pendule, un couple antique et fol,
Ou qu'il n'a pas sommeil, et que, sans modestie,
Sa jambe sous le drap frôle une jambe au vol,

Un niais met sous lui sa femme froide et sèche,
Contre ce bonnet blanc frotte son casque-à-mèche
Et travaille en soufflant inexorablement :

Et de ce qu'une nuit, sans rage et sans tempête,
Ces deux êtres se sont accouplés en dormant,
O Shakespeare et toi, Dante, il peut naître un poëte !

























Trouvé là.

Pourquoi les USA ne seront jamais une destination de mes voyages...

Le moindre mal quand on n'a pas l'heur de plaire aux autorités du pays, c'est d'être tout bonnement refoulé à l'aéroport, et renvoyé dans les 24 heures. Les raisons peuvent en être variées, de la plus objective (avec un visa touristique, vous avez coché "pour travailler" dans les motifs de votre voyage sur le formulaire d'admission à la douane...) à la plus obscure, vous figurez sans le savoir sur des fichiers tenus grâce aux grandes oreilles de la NSA...

Mais parfois, c'est plus grave, vous êtes touriste globe-trotter, et vous vous retrouvez sans avoir commis aucun délit (autre que celui d'ignorer un obscur règlement des circulations transfrontalières des personnes) dans un trou qui ressemble furieusement à Guantanamo...

Le témoignage de Sophia sur Rue89.

lundi 22 juin 2015

J'ai perdu un ami, l'humanité a perdu un type intelligent et généreux.

Yves BORDE avait le coeur sur la main, et c'est par là qu'il est parti. Un type utile au monde. Engagé, prêt à tout pour trouver des solutions aux problèmes, et toujours le sourire... Etant syndiqué à la FSU depuis des années, je savais qu'il y était actif, mais je ne le connaissais pas comme délégué régional. C'était un ami avant tout...
Il avait été présent en particulier avec RESF, en 2007, quand on s'était occupé du cas d'une famille kosovare connue à Périgueux, et qui a fini par s'intégrer parfaitement...


















Photo Sud-Ouest









La comp)licité par les pieds (32)
























Trois pieds d'homme. En manque un. Celui qu'ils ont pris ?



dimanche 21 juin 2015

L'assaillement


J'avais dérêvé d'un trône d'or
Des stances fines et si claires
Dans l'air si redoux où flotte encore
La fragrance de ces myrrhes qui opère

J'avais alangui de vers si chlores
Qu'une constance éclaire et luisent
Dans l'heur garance où l'or fraie telle
Un mystère que tes opulences élisent
Te lèchent et closent.

Sors un peu vitupère t-il
Au narthex des romans
Où s'entrependent et sèchent encor
Relaps et satyres
Tels addicts de Sion
Qu'en leur folâtre grand-bêtise
Le souffle grabataire d'un agonisant
Pervers couchera.


Puisqu'où que j'aille,
Le vent me porte tes effluves
Et que je ne sais plus que
M'abîmer dans un soleil malade
Comme l'on sombre dans la nuit.
Jusqu'au sein de toi
Qui m'assailles.

samedi 13 juin 2015

Et pendant que le monde tournait en se réchauffant,

je lus deux petits livres réjouissants, mais pas plus, faute d'insomnie carabinée, il m'arrive même de dormir.

D'abord la petite musique splendide de Sagan :

"Aimez-vous Brahms ?", histoire d'une femme mûre et sensée qui s'éprend d'un homme plus jeune qu'elle, totalement amoureux, mais qui se reprend bientôt (elle, pas lui), et voilà le jeunot tout esseulé comme une vache au pieu.

























Puis comme je l'avais préannoncé dans ces mêmes lignes, "Le koala tueur", de Kenneth Cook, qui est mort en 1987, d'une crise cardiaque dans le bush australien, et c'est là justement qu'il situe ses petits récits, à 57 ans, c'est bien jeune pour succomber mais que voulez-vous, ma bonne dame, faut bien passer excessivement, et même trépasser quand l'heure sonne comme une vache qui entend minuit sonner à la porte de l'abattoir.
Bref.
Le type qui a écrit la 4ème de couverture a prétendu qu'on avait là "des histoires courtes plus hilarantes les unes que les autres." Je ne peux pas valider un truc pareil. Parce que j'aime bien rigoler. Certes, c'est toujours curieux de voir des "aussies" aux prises avec leur démence locale, conjuguée aux caractères sauvages, primitifs, animaux, du bush tout sec, mais je prétends que ces historiettes ne peuvent être jouissives que pour les fillettes, les allumettes, les maisonnettes, les rillettes ou les Henriettes d'autrefois. Parfois, j'ai sourié, mais souvent même pas.


























Bon, pour ceux qui veulent découvrir l'Australie profonde, y'a aussie ça , et c'est vachement plus excitant :

























vendredi 5 juin 2015

Qu'avons nous fait de la révolution sexuelle ?

La leçon de cette émission courte (30 min), c'est qu'à travers les générations, et malgré les soit-disant progrès de l'information, la première fois, c'est toujours la galère pour les filles...






jeudi 4 juin 2015

Chérie, si tu tractais une caravane pendant notre virée cyclotouristique dans les Alpes ?

Ce n'est nullement un canular, ni une canule-art ni rien d'autre de blaguant.
C'est la pire des pures vérités. Ils annoncent 45 kg. OK, les matériaux sont légers... M'est avis que pour faire un câlin discret à l'intérieur, faut pas être trop remuant...



































Le concept.