jeudi 29 octobre 2015

Une info qui entre en résonnance avec l'exposé d'hier soir (de Raoul-Marc JENNAR sur le TAFTA)

Il s'agit d'un scandale qui semble passer inaperçu. Même Libération tente un titre qui ne dénonce rien...

http://www.liberation.fr/futurs/2015/10/28/l-ue-etablit-un-seuil-de-tolerance-sur-les-emissions-de-diesel-colere-des-ecologistes_1409632

Pourtant, on a là sous les yeux, au grand jour, la preuve de la collusion des grands groupes industriels avec le pouvoir européen. L'Europe avait déjà un seuil de tolérance d'émission d'oxyde d'azote (émis par les moteurs diesel) deux fois moins strict que les USA (c'est d'ailleurs une exception car souvent, les normes européennes, dans tous les domaines, sont plus drastiques que les étasuniennes, ce qui est rappelé par Jennar dans sa conférence). Or, pour contrebalancer les effets économiques de la fraude des constructeurs (essentiellement allemands) sur les mesures d'émissions de gaz polluants, on relève les taux autorisés. On privilégie donc les intérêts économiques immédiats par rapport aux impératifs de santé publique.

Qui peut encore croire à l'indépendance des pouvoirs politiques (le gouvernement français a donné son accord pour ça...) face aux multinationales ?

Raoul-Marc Jennar à Périgueux

une conférence-choc sur les "vertus" du TAFTA. Pour ceux qui y auraient échappé, c'est un projet d'accord transatlantique visant à la dérégulation maximale des normes existantes et ce dans tous les domaines (économique, social, environnemental, culturel...) Aujourd'hui, son objectif est clair : transférer aux multinationales tout ce qui relève de l'initiative publique, pour leurs plus grands profits. Au final, c'est une grande partie du pouvoir législatif des états qui serait remplacé par les grandes lignes de cet accord. En cas de conflit, ce serait une commission d'arbitrage (un groupe d'avocats) qui interviendrait et rendrait une décision favorable aux Etats-Unis...
Vous n'y croyez pas ? Cela existe déjà, en Amérique du Nord, avec l'ALENA, traité de libre-échange qui lie le Canada, les E.U. et le Mexique. Le bilan est très négatif après 21 ans d'existence : les salaires, au lieu d'être tirés vers le haut, se sont alignés sur les plus bas, les revenus mexicains; il n'y a pas eu de bonus économique, et tous les arbitrages ( il y a eu 30 conflits Canada-E.U.) ont été tranchés en faveur de ces derniers.

Monsieur Jennar a travaillé avec des parlementaires belges au parlement européen. Il en dresse un tableau effrayant. Il pense qu'il faut quitter cette institution ultra-libérale et non démocratique, car elle n'est pas réformable, et ce pour refonder une nouvelle Europe...

C'était ce soir, au centre de la communication, à l'invitation d'ATTAC24.

Son site, qu'il met à jour régulièrement.





mercredi 28 octobre 2015

Nucléaire : les mensonges de Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF

Mr Lévy prétend que le nucléaire est la panacée dans le contexte de recherche de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Et avance des chiffres fantaisistes...

L'article de Pierre Le Hir

De son côté, l'ADEME, agence publique, assure qu'on peut atteindre un mix électrique 100 % renouvelable à l'horizon 2050. Cette étude de prospective technique, a été faite dans l'absolu, sans tenir compte de la situation actuelle de la France, c'est à dire sans tenir compte de l'énorme boulet que constitue le nucléaire sur la voie d'une transition rapide des modes de production d'énergie...
On sait donc maintenant que ce serait possible, mais on peut donc parier qu'en 2050, on sera loin des 100 %, et que de graves technocrates nous vanteront encore les mérites de l'atome...




























Trouvés sur le site d'ATTAC Bruxelles

mardi 27 octobre 2015

Belles familles , de Jean-Paul Rappeneau

Il y a la gueule d'Amalric, dont j'aime l'air hébété comme s'il était constamment consterné, et tous les autres, Karin Viard, Nicole Garcia, Gilles Lelouche, Guillaume de Tonquédec*, André Dussolier et les deux jeunes nanas Marine Vacth (Jeune et jolie, Ce que le jour doit à la nuit) et la non francophone du film Gemma Chan.
Tout ce beau monde s'agite dans ce film virevoltant à loisir, autour d'un héritage disputé : une magnifique maison de famille dont la vente est bloquée par une mesure de préemption contestée. Mathieu Amalric, de passage en France, va replonger dans sa famille, se mêler de cet imbroglio et découvrir des secrets de famille qui changeront sa vie.

Certes, c'est très français comme cinéma, la famille, la maison sont au centre de l'intrigue, mais j'ai bien aimé, c'est savoureux. Il y a vers la fin une grande scène hectique de concert classique où les protagonistes sont très peu attentifs à la musique, préoccupés par leurs intérêts respectifs...





























* A l'affiche également de "L'étudiante et Monsieur Henri", film sympa où figure Claude Brasseur en vieux grincheux acariâtre, qui accepte de louer une chambre à une étudiante nécessiteuse, mais sous conditions...
Non, ce n'est pas un vieux libidineux...






















lundi 26 octobre 2015

Un jardin d'automne en Anjou






































































Autoportrait double.


















Chez Catherine et André. Merci pour leur accueil...

jeudi 22 octobre 2015

Le passé de Asghar Farhadi

Farahdi est iranien, il ne parle pas français. Il a quand même tenté (et réussi) ce film superbe avec Bérénice Béjo, Tahar Rahim et Ali Mossafa, tourné dans la banlieue parisienne.

"Après quatre années de séparation, Ahmad arrive à Paris depuis Téhéran, à la demande de Marie, son épouse française, pour procéder aux formalités de leur divorce. Lors de son bref séjour, Ahmad découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille, Lucie. Les efforts d'Ahmad pour tenter d'améliorer cette relation lèveront le voile sur un secret du passé." (Synopsis Allociné)

Le réalisateur vient du monde du théâtre. Il prépare ses acteurs comme des comédiens pour la scène. B. Béjo témoigne là :




Sorti en mai 2013.
























mardi 20 octobre 2015

Soudain, seuls, d'Isabelle Autissier

Un titre que les chacals de la critique, à "le masque et la plume" n'avaient pas déchiqueté. Ils furent même assez élogieux. Sans doute la navigatrice connait-elle assez finement les méandres de la psychologie des humains confinés, à force de skipper en groupe. Son histoire de couple isolé perdu robinsonné sur une île de l'Atlantique, au-delà du 50° sud, est prenante et la description de la dégradation progressive des relations au sein du couple, avec ses paliers, ses rémissions, ses dépressions soudaines est vraiment bien vue à mon sens que j'ai bien rassis, si personne ni moi-même ne m'abuse.

Paru en mai de cette année.

Donc ça, très bon, toi prendre !





dimanche 18 octobre 2015

Il y a un an et demi,

j'étais en virée nomade dans les pampas argentines.
J'ai retrouvé ça, que j'avais tenté, avec l'aide d'Emmanuelle Barozet, professeur de de fac à Santiago , mon hébergeuse devenue amie, et correctrice à cette occasion...


¡ No dejaré para mañana lo que podría hacer hoy contigo !

Más de lo necesario
Peor de lo que pensaba
De haberlo sabido, habría venido antes.
En mi casa, que son tus ojos 
Donde estos sueños poderosos que llueven a cantaros
Iremos con la alegría desnuda 
Mejor de lo que pensaba
Menos de lo necesario


¡ No dejaré para mañana lo que podría hacer hoy contigo !


 

Finalement, je m'étais bien amusé, pas seulement à arpenter le monde, mais à rédiger ces trucs-là...


 


















Du balcon  d'Emma, à Santiago.

Marjane Satrapi, Persépolis et Le soupir

J'ai pris le temps de relire cela, je ne me souvenais de rien au point que c'était peut-être une première lecture, en fait. Ou peut-être ai-je vu le film, il y a des tas de bois de cela.
Peut-importe !

C'est un grand récit, plein d'enseignement. La confrontation entre les cultures iranienne et européenne, pour quelqu'un qui ne souhaite se couper d'aucune, pousse à la schizophrénie (elle en parle un moment). C'est aussi une grande révision des événements des 30 dernières années, qui ont façonné l'Iran d'aujourd'hui. Difficile de comprendre la réaction des gens du peuple, euphorique, à l'annonce récente de l'accord sur le nucléaire qui libérait le pays d'un embargo sévère, sans avoir toute cette période en mémoire...

Elle y raconte en particulier sa relation privilégiée avec sa grand-mère, personne libre et intransigeante, qui a toujours été une référence pour elle. Quand cette mamie la voit revenir d'Europe, jeune femme majeure et émancipée, elle a cette réflexion : "Comme elle a  grandi ! Elle pourra bientôt toucher les couilles du Seigneur !"













La Marjane (ici à l'Université) n'a jamais eu la langue dans sa poche.


Ajouter une légende
























Cette oeuvre volumineuse, parue initialement en 4 bd distinctes, fait 365 pages dans cette édition "L'association" de 2007



J'ai aussi parcouru récemment ceci, un conte écrit et illustré par la même auteure, pour les mioches, très chouette, d'après mon avis que j'ai :

























Dans lequel le soupir est un personnage à part entière.

La complicité par les pieds (35)




samedi 17 octobre 2015

Reno Bistan : "Comme un écologiste au gouvernement"


Une chouette chanson, bien d'actualité...


Merci Pauline !

Et puis, pendant con niais, ceci encore, du même, ça change de sujet, mais les paroles sont audibles...



jeudi 15 octobre 2015

Mélenchon, le grain de sable bienvenu dans la piètre mécanique des médias dominants




Et encore ici.



Là, j'aime tout sauf la dernière phrase : "Quoi qu'ils fassent, ils auront raison !" Un exemple parmi cent : il suffit de penser à cette majorité silencieuse qui laissait faire les horreurs sous Pétain, par bêtise ou lâcheté...


mercredi 14 octobre 2015

Une conjonction de Mamas et de Papas

Des fois, c'est ainsi, des idées qui se trébuchent, des références qui s'entrechoquent, des noms qui se bégayent.
Fin août, une réunion de cops en Pyrénées d'Atlantique.



















 7



L'Olivier des montagnes (qu'on aperçoit derrière), il est devant, au milieu, là, accroupi. 

Un anniversaire, une mélodie célèbre détournée avec paroles adaptées au contexte. Cela tombe sur "Californie Dreaming", des Mamas et Papas, groupe que je n'ai jamais vraiment écouté.
C'était bien, avec les chorus qui finissent les phrases... Les copines, elles avaient mis au point une chanson au poil. On a bien chorussé, en faisant un peu exprès de se tromper, on peut pas s'empêcher...





Plus tard que la rentrée d'éclat se passe, j'entends parler d'une BD de Pénélope Bagieu, que dont j'avais lubrifié à la lecture de Pénélope et d'une chouette histoire, "La page blanche", l'aventure d'une fille amnésique, qui essaie de recoller les morceaux. Bon.
C'est dans le poste du matin, ils narrent de "California dreaming", une BD de la Pénélope. J'y vais, j'acquiers, je parcours, j'approuve.
Et vous le conseille.
























C'est l'histoire de la fille un peu forte qu'on voit chanter dans la vidéo. Une personnalité fascinante pour tous les braves qui l'ont approchée. Avant de joindre le groupe qui forma les M's et P's, elle eut une jeunesse, une éducation, une vie très pidante que l'on suit au gré des coups de crayon faussement naïfs de la Bagieu.



Et pendant qu'on y est, dans le rayon des BD biographiques, je conseille également ça :

























L'auteur Emmanuel Guibert, y raconte les aventures de son copain Alan, soldat américain balloté par la guerre en Europe, et faisant des rencontres souvent étonnantes et décisives dans le cours de sa vie. C'est vraiment bien fait, car c'est passionnant sans qu'il ne se passe vraiment rien d'extraordinaire dans cette histoire. Il ne s'est même quasiment pas battu. Mais il a été témoin de plein d'autres choses.
Pas de chance, le Alan est mort avant la sortie du bouquin, publié en 2012...


Mais ce ne sont que des propositions parmi des milliers, on peut faire bien d'autres lectures bien velue.
Quand on est grand.




Diables au paradis, de Franco Di Mare

Une plongée au coeur de la Camorra napolitaine qui a une vertu sociologique, mais pas seulement. C'est passionnant, les différents chapitres présentent des personnages singuliers dont les destins s'entrecroisent, pour nouer la tragédie finale. Un bon conseil de mon libraire préféré...
Publié cette année.

























Tout ça, c'est de sa faute :















Rue Wilson, à Périgueux.





dimanche 11 octobre 2015

Un an après la mort de Rémi Fraisse à Sivens,

le témoignage de sa maman.




Et celui de ses amis proches.



Chers voisins

un lieu plein de fiel, d'humeur et d'humour...

Attention ! Site chronophage !
http://chersvoisins.tumblr.com/

Un échantillon ?