lundi 11 octobre 2010

Le matin même, je récoutais, pour la beaucoutième fois,

les classiques de Ricet Barrier, dans mon antre nauséabond et péri et gourdin et patéticien (ce n'est pas une quelconque grivoise saillie, c'est seulement pour dire que j'habite en Dordogne). Lorsque j'ouis sans vrai plaisir sauf que quand même j'aime bien les univers chansontiers de ce type qui la ramène depuis 50 ans qui dit mieux avec des gauloiseries qui m'épatent ?,
"
C'était en hiver et déjà tombait la nuit
Quand elle arriva je lisais Paul Géraldy
Elle me dit bonjour en soulevant sa voilette
Et sur son nez fit voltiger sa ... houppette
Adorable sous les plumes de son chapeau
Elle frissonnait sous un manteau d'oce... lot
Je me penchais pour baiser sa main opaline
Mais lorsque mes lèvres se firent plus câlines
En soupirant elle murmura d'une voix lasse
Oh n'insistez pas Stanislasssssssss.
"*
Or je me posa soudainement en vertu du droit inaliénable de s'interroger sur le monde qui nous ceint, mais ce géraldy, késaqui ?
Car j'ignorai jusqu'ici comme un onagre ignare, lesquels le sont pour la plupart.
Or voilà t-i pas, et c'est là que le lecteur assoupi dans le potage se dégourdira les esgourdes, ou s'arrondira les châsses, ou s'amolira l'occiput droit, le gauche n'étant là que pour la gloriole, car le récit prend un tour délicieusement suspensicole, que repassant à reBordeaux dans la reboutique du rerat resusdéjàcité,
http://ecoutesiilpleut.blogspot.com/2010/08/rue-sainte-catherine.html
je tombis, sans me faire mal car de la cime de l'échelle où il faut s'agripper pour trouver les heures poétiques de ce bouffeur de gruyère, je ne chus nullement, très sagace dans l'équilibre des choses, pour tomber disais-je sur le morceau de bravoure de ce Paul à mes neurones innocent. Qu'illico, j'engouffrai dans mes immenses marsupiales.
C'est plus tard que je chus de haut lorsqu'étendu à même le sol dans un entre-pas-chez-moi-mais-bon-je-paye-une-partie-du-loyer, je lisa Paul Géraldy qui me déçoivit. Je ne résiste pas -il ne faut jamais résister- au plaisir d'irriter le lecteur en citant d'icelui.
La première ôde s'appelle "Expansions" ...
"
Ah ! je vous aime! Je vous aime !
vous entendez ? Je suis fou de vous. Je suis fou...
Je dis des mots, toujours les mêmes...
Mais je vous aime, comprenez-vous ?
Vous riez ? J'ai l'air stupide ?
Mais comment faire alors pour que tu saches bien, pour que tu sentes bien ? Ce qu'on dit, c'est si vide !
Je cherche, je cherche un moyen...
Ce n'est pas vrai que les baisers peuvent suffire.
..."

Paul Géraldy, Toi et moi, Le livre de poche, 1960 

Ce n'est là qu'un court extrait, mais, le recueil, acquis pour l'exorbitante somme de 2,50 €, s'étire ainsi en longues diarrhées qu'on eut finalement supporté mieux quelques logorrhées filandreuses de ma tante, au début, au milieu, mais même en fin de repas de famille malgré le Champomy. L'ouvrage pour comble comporte une dédicace, c'est là son moindre atout pouffant graffé au stylo bleu :

"A toi
de moi
pour nous
à suivre...
Claire."

* Chanson de
Ricet Barrier
STANISLAS (RENDEZ-VOUS)
Paroles et  musique: Ricet Barrier et Bernard Lelou

 

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