"La tension des policiers est extrême car ils sont convaincus qu'ils vont
affronter des manifestants violents et armés. Des informateurs ont
précisé que les manifestants ne sont pas armés, mais sur les fréquences
radio des véhicules qui les conduisent à leurs lieux d'affectation sont
diffusées de fausses informations annonçant que dans tel arrondissement
cinq policiers avaient déjà tués par les Algériens, que dans tel autre
il y avait une dizaine de policiers blessés. Certains messages annoncent
dès le début de la manifestation dix morts parmi les forces de l'ordre,
des rumeurs font état d'une vingtaine de morts et une centaine de
blessés exacerbant ainsi la violence policière. Monique Hervo qui participe à la manifestation au pont de Neuilly témoigne du message radio mensonger suivant : « Il y a dix policiers tués à La Défense, plus de cent blessés ; les Algériens nous attaquent au couteau »."
Extrait wiki
Or il est évident que ces travailleurs immigrés sortis de leurs bidonvilles, légitimes et naïfs, étaient là avec comme seule arme leur courage d'y être.
Le bilan.
"Dès le lendemain, la Préfecture de Police communique un bilan se montant à deux morts parmi les manifestants. De fait, les archives de l'Institut médico-légal de Paris n'enregistrent aucune entrée de corps de nord-africain à la date du 17 octobre.
La mission Mandelkern,
quant à elle, retrouve dans les archives du cabinet du préfet une liste
de fin octobre dénombrant sept décès survenus dans le ressort de la
Préfecture de Police.
En 2006, House et MacMaster notent que la question du nombre exact
d'Algériens tués par les forces de l'ordre reste la question la plus
ardemment débattue, les deux protagonistes de cette bataille de chiffres
étant Jean-Luc Einaudi et Jean-Paul Brunet.
Les auteurs britanniques qualifient de minimalistes l'estimation de
Brunet, de 30 à 50 morts pour le 17 octobre et les journées suivantes
alors que des commentateurs du livre d'Einaudi croient comprendre de son
ouvrage La Bataille de Paris que les policiers ont fait ce
soir-là plus de 200 morts. Les historiens britanniques précisent que
dans la liste d'Einaudi des 246 victimes pour lesquelles la date du
décès est connue, 141 décès ont été enregistrés avant le 17 octobre. Les chiffres de Brunet et d'Einaudi couramment cités ne concernent donc pas la même période.
Jean-Paul Brunet relève que dans la liste des 393 victimes de Jean-Luc
Einaudi, 57 seulement sont décédées les 17 et 18 octobre, « la répression ne serait donc responsable que d'une minorité des morts Algériens ». Il dénonce dans l'exploitation de cette affaire un « mythe forgé pour les besoins d’une cause militante bien incertaine » car en attribuant « systématiquement
à la police française toutes les morts de Nord-Africains […] on reste
abasourdi, mais on comprend pourquoi la vérité historique n'est pas le
souci premier de Jean-Luc Einaudi ».
De plus, de nombreuses disparitions s'expliquent par le refoulement en
Algérie de plus de 1 781 militants dans les semaines qui suivirent."
Extrait wiki
http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_du_17_octobre_1961
Je me souviens avoir vu un film documentaire sérieux, il y a dix ans environ sur le sujet : "le 17 octobre 1961, une journée portée disparue", mais je ne l'ai pas retrouvée sur la toile.
La déclaration de Hollande a au moins l'avantage de sortir cette journée des poubelles de l'histoire. Elle y avait vraiment disparu.
Lien vers "Là-bas si j'y suis", 4 émissions sur cet événement, diffusées l'an passé pour le cinquantenaire de cette tuerie.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2271
Photo Elie Kagan
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