J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique,
La ville et la campagne, enfin tout,
Il n’est rien qui ne me soit souverain bien,
Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique.
Jean de La Fontaine
Les interviews sont menées par Victoire Tuaillon.
Parmi les entretiens proposés...
on peut écouter le discours de Virginie Despentes, quelquefois à contrecourant des thèses féministes dominantes. L'entretien est récent , datant du mois dernier.
Je suis dans la lecture de son très politiquement incorrect Vernon Subutex, et j'ai récemment regardé son adaptation au cinéma de "Baise-moi" (de 2000), son propre roman écrit six ans plus tôt. Pas toujours facile à partir de ces oeuvres de fiction, de faire ressortir sans erreur le fond de sa pensée. C'est pour cela qu'il vaut mieux l'écouter en direct.
La notice du site des éditions Alto qui l'éditent, indique :
" Dessinateur minutieux, personnage fantasque souvent vêtu de fourrure, figure emblématique de l’illustration américaine, Edward Gorey (1925-2000), laisse derrière lui une œuvre sans égal, proche dans l’esprit de celles de Poe et de Lewis Caroll. En plus de signer sous divers pseudonymes une centaine de livres, il a réalisé les illustrations de textes de Bram Stoker, H.G. Wells ou Samuel Beckett. Edward Gorey fut un maître dans l’art de distiller un surréalisme un brin macabre, pétri d’humour fin." C'est une découverte tardive en France puisqu'il est mort en 2000. Le petit recueil au format carré, édité par Tripode cette année, comprend : - L'enfant guigne (1961) - Les enfants fichus (1963) - L'aile ouest (1963) - Total zoo (1967) - Le couple détestable (1977)
Ne pas manquer "Les enfants fichus" qui est un abécédaire sinistragicomique de 26 façons de mourir quand on est enfant...
La traduction du V pour Victor en français est : "V pour Victor curieux de voir un train de face".
Revu avec plaisir ce film de 2013 qui propose une plongée dans les classes populaires des USA des années 1960, dans Greenwich Village. On y suit un musicien à la recherche d'un second souffle, mais tout est compliqué, et c'est clairement un looser assez drôle, pathétique et sympathique au final.
L'occasion d'une belle BO, qui se réécoute avec plaisir...
Il est sympa ce p'tit gars sur la tête duquel tombe soudainement une notoriété inattendue. Merci les rézossossio qui pour une fois oeuvrent à faire émerger du positif (je suis hyper sensibilisé aux abus modernes rendus possibles -ou envisageables par anticipation- par les nouvelles technos grâce à la série "Black Mirror" que je visionne intensément ces temps-ci)...
J'aime son interprétation de Chopin, il joue d'oreille et il manque des passages entiers ou il répète -excessivement- des formes mélodiques, tout est transformé mais il y a une chose qui est sûre, c'est que ce type a un vrai don. D'ailleurs, en trouvant différentes vidéos de sa version de la fantaisie impromptu de Chopin, on se rend compte qu'il s'approche de plus en plus de l'œuvre écrite, il apprend... Mais je lui trouve surtout vrai talent d'interprète libre à partir de ce qu'il a entendu. Pour moi, ce type est un grand du jazz.
Dans la poche de n'importe quel matin Je te prendrai dans la poche avec un mouchoir en coton et un parfum avec le mouchoir je te cacherai ... Dans la poche de n'importe quel matin Je me cacherai dans ta poche et avec la main, qui ne voit personne, et avec la main je te caresserai
Dentro la tasca di un qualunque mattino dentro la tasca ti porterei nel fazzoletto di cotone e profumo nel fazzoletto ti nasconderei
Dentro la tasca di un qualunque mattino dentro la tasca ti nasconderei e con la mano, che non veda nessuno e con la mano ti accarezzerei
Salirà il sole del mezzogiorno passerà alto sopra di noi fino alla tasca del pomeriggio ti porto ancora se ancora mi vuoi
Salirà il sole del mezzogiorno e passerà alto, molto sopra di noi fino alla tasca del pomeriggio dall'altra tasca ti porto se vuoi
Dentro la tasca di un qualunque mattino dentro la tasca ti porterei col fazzoletto di seta e profumo col fazzoletto ti coprirei
Dentro la tasca di un qualunque mattino dentro la tasca ti nasconderei e con la mano, che non veda nessuno e con la mano ti accarezzerei e con la mano, che non veda nessuno con questa mano ti saluterei
Cela
fait longtemps que nous savons que les petites filles lisent plus que
les petits garçons. Les sociologues ne sont jamais en reste pour y
trouver une explication. La question vient de réapparaître avec un
rapport publié par un groupe de parlementaires britanniques (The
Boys’ Reading Commission).
L’étude
dont il est question ici a été menée auprès de 226 écoles du
Royaume et 21,000 enfants. Les résultats publiés lundi sont clairs:
62% des garçons préfèrent regarder la télévision au lieu de lire
contre 45% chez les filles.
Derrière
les statistiques publiées par la commission se cachent plusieurs
réalités. L’étude met en cause non seulement les méthodes
d’enseignement de la lecture mais également l’absence de figures
masculines pour promouvoir la lecture. Face à cette lacune, la
commission a fait un ensemble de recommandations au gouvernement,
notamment encourager les pères à faire aimer la lecture à leurs
fils. Autrement dit, faire de la lecture une activité aussi virile
que d’aller au stade de foot du coin encourager son équipe.
La
commission propose de faire venir dans les classes des «volunteer
male reading models»
(Graeme Paton du «Telegraph» utilise l’expression de «reading
mentors»),
et va même jusqu’à affirmer que c’est toute la façon de
percevoir la lecture qu’il faut changer, à savoir que la
littérature serait davantage une activité féminine que masculine…
Mais est-ce bien nécessaire?
Les
figures masculines pour faire aimer la lecture ne manquent pas, à
commencer par les auteurs eux-mêmes: le panthéon littéraire
mondial est rempli d’auteurs (masculins) susceptibles de convertir
les petits garçons à la lecture. Tolkien ou Roald Dahl pour ne
citer qu’eux. Et si ce n’est pas par l’intermédiaire du texte
lui-même mais par la représentation attachée à la lecture que
l’on veut inciter les garçons à lire, il suffit de mettre en
avant la personne même des écrivains. En effet, quoi de plus
fascinant que la vie d’un Hemingway qui écrivait tout en
participant aux grands événements de son époque? Il faudrait aussi
rappeler qu’en dehors de la lecture, l’écrivain américain
aimait chasser et boxer.
Xavier
Thomann
Quoi qu'il en soit, il existe des preuves par l'imageque la lecture masculine, même minoritaire, reste florissante...
En 2018, ce film qui m'avait totalement échappé, a été repéré obtenant 6 nominations à Cannes cette année-là. J'ai été scotché par cette histoire et l'ambiance intrigante et inquiétante dans laquelle il nous enfonce avec une volonté farouche. On n'y échappe pas. Dès le début, la musique y joue un rôle singulier, il s'agit de bruitages grinçants, de longs filets de mélopées jouées par des cordes ou de succès des années 70. Très efficace. Dès le début, le quotidien du personnage principal, un habitant de Los Angelès trentenaire, se peuple de faits étranges. Un écureuil tombe d'un arbre et s'écrase à ses pieds.
Ses voisines jouent un curieux ballet d'apparitions disparitions autour dune piscine et parmi elles, une jolie blonde qui lui donne rendez-vous pour un lendemain qui n'aura pas lieu et là est le début de l'intrigue, il veut la retrouver et savoir pourquoi elle a déménagé en pleine nuit sans lui laisser de message.
Film étrange à l'esthétique soignée, j'ai vraiment aimé, je l'ai regardé deux fois de suite.
Prix Goncourt de 2008, ce petit roman vite consumé est certainement un texte rare. Le récit de la vie de ce couple est originalement introduit par le monologue d'une femme veillant son mari blessé lors de combats au Proche Orient. Il est inerte mais respire. La femme va lentement s'émanciper dans ce faux dialogue et parvenir à des révélations pour elle-même d'abord.
La chute est stupéfiante. Magnifique et terrifiant.
Il y a quelque chose de mécanique dans les scénarios de Ken Loach. En gros, on sait qu'à chaque fois, le pire arrive, les menaces qui se pointent à mesure que les victimes s'enfoncent dans la crise se transforment à coup sûr en cata dont ne sait pas comment elles pourraient s'en sortir. Là, on ne sait pas pourquoi le camion neuf qui sert au personnage principal et qu'il a acheté en vendant la voiture de sa femme qui en avait besoin pour son boulot, échappe au tsunami de tragédies annoncées et transformées.
C'en est presque comique à force. Le grand ado entré en rébellion générale est assez drôle notamment.
Ceci dit, on est bien d'accord, les plateformes d'emploi ubériformes, dans leur exploitation cynique de l'humain, développent de nouvelles formes d'esclavage.
Au début du film, on nous explique qu'une opération de crowdfunding a merveilleusement marché. Après, à mesure que la ferme, située à 45 minutes au nord de Los Angeles se développe et qu'apparaissent les installations dernier cri de valorisation des composts, de récupération d'eau et qu'on voit planter des hectares d'arbres fruitiers formant de bien jolies lignes courbes dans un paysage valonné, on se dit que oui, tout est possible, avec des centaines de milliers de dollars.
Cette remarque acerbe étant faite, on a bien apprécié l'esprit du chantier et le scénario qu'on nous propose, la truie Emma qui est malade, comment on gère les invasions d'escargots avec les poules, et la problématique des attaques de coyotes… Bon, mais on est loin de notre quotidien et de ce qui est possible ici, en Dordogne aujourd'hui...