mercredi 31 janvier 2018

120 battements par minute, de Robin Campillo

J'ai profité de la dernière séance de sa programmation dans le cadre des projections de notre asso préférée ciné-cinéma, sans laquelle on pourrait se laisser dessécher seul dans un coin, en attendant que mort culturelle s'ensuive, pour vérifier qu'il s'agit bien là du film choc annoncé par tous, y-compris ces hyènes du Masque et la Plume, qui l'ont unanimement encensé sans l'enfumer ce qui se peut bien sûr, métaphoriquement parlant.
Donc c'est !

L'évocation de l'encensement a d'ailleurs un lien avec le film, par une des scènes ultimes, où les militants d'Act Up font irruption dans un congrès d'assureurs qui sont là en train de s'autocongratuler en picorant des monceaux de petits fours, sur lesquels les protesteurs jettent des nuages de cendre grise : celle d'un ami mort récemment du sida, c'est un encensement de première classe. On ne sait pas vraiment d'ailleurs ce qui était reproché aux assureurs, mais on peut parier que comme pour les laboratoires pharmaceutiques dénoncés dans le film, c'est la frilosité et le manque de réactivité des acteurs publics ou privés qui est en cause, face à l'urgence des situations personnelles de tous les malades, qui, on le voit au long du film, flétrissent rapidement et s'éteignent dans une indifférence qui serait générale, s'il n'y avait heureusement les interventions coup-de-poing d'Act-Up.

J'ai aimé l'humour -du désespoir- de ces types qui trouvent encore la force de l'autodérision...








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