... de faire en sorte que la grande majorité des français, angoissés, observent la courbe du chômage, en se disant :
"Pourvus qu'elle ne baisse pas avant 2017 !"
J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine
dimanche 31 janvier 2016
mardi 26 janvier 2016
Des anars d'Oléron demandent à être déchus de la nationalité française...
J'aime bien leur argumentaire.
Après, je ne prétends jamais faire preuve d'intelligence. Seulement d'un peu de confiance en moi, ce qui est fort différent...
Après, je ne prétends jamais faire preuve d'intelligence. Seulement d'un peu de confiance en moi, ce qui est fort différent...
lundi 25 janvier 2016
samedi 23 janvier 2016
Les dimanches 22 et 29 novembre 2015,
nous étions en prestation musicale dans deux églises, l'une à Périgueux (la Cité) et l'autre à Tulle (Saint-Jean-Baptiste).
L'occasion de rendre compte en public de la rencontre des groupes de musique baroque menés à Tulle pas Agnès Tudou et à Périgueux par Simon Hanks...
Après, c'est vrai qu'on n'est pas les seuls à souffler dans les trucs. Y'a aussi Maurice Steger.
Si vous n'écoutez pas intégralement, allez quand même voir la fin du mouvement à partir de 4'30, pour l'utilisation du genou. C'est pas que ça le démange, c'est pour obturer la sortie d'air et faciliter la note aigüe...
Après, c'est clair qu'il y a quelques divisions d'écart entre lui et nous. On arrivera jamais à le battre, même aux pénalties.
L'occasion de rendre compte en public de la rencontre des groupes de musique baroque menés à Tulle pas Agnès Tudou et à Périgueux par Simon Hanks...
Après, c'est vrai qu'on n'est pas les seuls à souffler dans les trucs. Y'a aussi Maurice Steger.
Si vous n'écoutez pas intégralement, allez quand même voir la fin du mouvement à partir de 4'30, pour l'utilisation du genou. C'est pas que ça le démange, c'est pour obturer la sortie d'air et faciliter la note aigüe...
Après, c'est clair qu'il y a quelques divisions d'écart entre lui et nous. On arrivera jamais à le battre, même aux pénalties.
vendredi 22 janvier 2016
C'est pas pour me vanter,
mais cette semaine, je suis allé voir un match de football. Vous ne pouvez pas y avoir échappé dans la presse, c'était ce fameux exploit des périgourdins de Trélissac, division d'honneur qui se sont payé un club de première division, et pas le plus pire qui soye, le LOSC du Nord (Lille).
J'y fus avec des potos, dont Didou qui m'accompagna plus particulièrement, en commençant par se plaindre des cerbères de l'entrée qui lui avaient confisqué son couteau de Nontron, auquel il tenait très instamment, car il rumina son désir de vengeance pendant une grosse partie de la première mi-temps. Il se présentait à peu près dans le même état psychologique que moi, en annonçant d'emblée qu'il détestait le foot, et qu'il n'était pas sûr de rester jusqu'à la fin du match. Ceci dit, la curiosité nous traînait par là, et l'envie de vivre un événement local de portée nationale, ce qui est pas tous les jours, sauf à ignorer l'aviaire grippe qui est quand même pas trop fun, au fond, finalement.
Vint l'énumération des noms des joueurs, et là, les spectateurs de notre tribune montrèrent une certaine forme de partialité en sifflant copieusement tous les noms des joueurs lillois. C'était sans doute un peu excessif, parce que si ces types n'étaient pas venus, on n'aurait pas vécu tout ce qui allait suivre. Il aurait plutôt fallu les féliciter d'oser se présenter dans un tel chaudron. Heureusement une musique techno de toute beauté vint nous faire péter les tympans et clouer le bec aux braves gens qui nous cojouxtaient. On disposait aussi de petits fanions jaunes qu'il fallait secouer pour être dans le coup.
Quand le match a commencé, j'ai bien vu que mon voisin de gauche il se croyait dans son canapé devant sa télé en commentant tout comme un malade, en donnant des tas de conseils aux joueurs, il avait l'air d'en connaître un putain de rayon, mais je crois que ça servait à rien en fait, qu'il crie comme ça. Heureusement Didou à ma droite était là pour me faire observer les jolies couleurs du coucher de soir au-dessus de la tribune d'honneur, et c'est vrai que c'était fachte-beau, dans les dégradés de bleu foncé.
Ensuite, on a été un peu douchés Didou et moi, quand l'arbitre a sifflé une faute contre Trélissac, parce que la foule s'est mise à crier "Arbitre enculé !" alors que ça reste à prouver. En tous cas, on a eu un peu honte d'être au milieu de tous ces supporters qui semblaient être si proches de l'homme en noir qu'ils savaient des détails de ses orientations intimes jusque dans les recoins. Surtout que, à mon avis que j'ai, dans ce cas, y'a pas de honte, et si ça se trouve, ça fait même du bien.
Bref.
Suivit un suspens d'enfer avec l'égalisation de Trélissac (les deux buts sont magnifiques),
les prolongations (là on commençait à se dire avec Didou qu'on allait manger froid en rentrant), et les pénalties finaux avec le goal bleu, héros de la soirée qui a contribué comme une bête à la qualification du tas. La liesse ! L'enculé oublié, pour un peu, ils l'auraient porté en triomphe, ces cons-là !
Après on est rentrés assez vite, quand même, ça commençait à cailler, merde !
Reste qu'on a vécu une belle et rare soirée...
Merci O.
J'y fus avec des potos, dont Didou qui m'accompagna plus particulièrement, en commençant par se plaindre des cerbères de l'entrée qui lui avaient confisqué son couteau de Nontron, auquel il tenait très instamment, car il rumina son désir de vengeance pendant une grosse partie de la première mi-temps. Il se présentait à peu près dans le même état psychologique que moi, en annonçant d'emblée qu'il détestait le foot, et qu'il n'était pas sûr de rester jusqu'à la fin du match. Ceci dit, la curiosité nous traînait par là, et l'envie de vivre un événement local de portée nationale, ce qui est pas tous les jours, sauf à ignorer l'aviaire grippe qui est quand même pas trop fun, au fond, finalement.
Vint l'énumération des noms des joueurs, et là, les spectateurs de notre tribune montrèrent une certaine forme de partialité en sifflant copieusement tous les noms des joueurs lillois. C'était sans doute un peu excessif, parce que si ces types n'étaient pas venus, on n'aurait pas vécu tout ce qui allait suivre. Il aurait plutôt fallu les féliciter d'oser se présenter dans un tel chaudron. Heureusement une musique techno de toute beauté vint nous faire péter les tympans et clouer le bec aux braves gens qui nous cojouxtaient. On disposait aussi de petits fanions jaunes qu'il fallait secouer pour être dans le coup.
Quand le match a commencé, j'ai bien vu que mon voisin de gauche il se croyait dans son canapé devant sa télé en commentant tout comme un malade, en donnant des tas de conseils aux joueurs, il avait l'air d'en connaître un putain de rayon, mais je crois que ça servait à rien en fait, qu'il crie comme ça. Heureusement Didou à ma droite était là pour me faire observer les jolies couleurs du coucher de soir au-dessus de la tribune d'honneur, et c'est vrai que c'était fachte-beau, dans les dégradés de bleu foncé.
Ensuite, on a été un peu douchés Didou et moi, quand l'arbitre a sifflé une faute contre Trélissac, parce que la foule s'est mise à crier "Arbitre enculé !" alors que ça reste à prouver. En tous cas, on a eu un peu honte d'être au milieu de tous ces supporters qui semblaient être si proches de l'homme en noir qu'ils savaient des détails de ses orientations intimes jusque dans les recoins. Surtout que, à mon avis que j'ai, dans ce cas, y'a pas de honte, et si ça se trouve, ça fait même du bien.
Bref.
Suivit un suspens d'enfer avec l'égalisation de Trélissac (les deux buts sont magnifiques),
les prolongations (là on commençait à se dire avec Didou qu'on allait manger froid en rentrant), et les pénalties finaux avec le goal bleu, héros de la soirée qui a contribué comme une bête à la qualification du tas. La liesse ! L'enculé oublié, pour un peu, ils l'auraient porté en triomphe, ces cons-là !
Après on est rentrés assez vite, quand même, ça commençait à cailler, merde !
Reste qu'on a vécu une belle et rare soirée...
Merci O.
dimanche 17 janvier 2016
Les archéologues anglais ont trouvé leur Pompéi...
Bon, la comparaison est carrément capillotractée, mais c'est quand même tout à fait exceptionnel. C'est dans le comté de Cambridge, au nord de Londres et cela éclaire la vie des hommes il y a 3000 ans...
Ce qui est exceptionnel, c'est que les matières organiques de cette habitation sur pilotis ont été conservées par la boue de la rivière.
Tout y s'est effondré en quelques heures, le temps d'un incendie. L'espèce de Mikado de poutres calcinées est assez facile à lire, car elles n'ont visiblement pas bougé...
C'est encore sur "Passeurs de sciences" qu'on trouve la meilleure série des photos de mobilier retrouvé dans la glaise anglaise...
Ce qui est exceptionnel, c'est que les matières organiques de cette habitation sur pilotis ont été conservées par la boue de la rivière.
Tout y s'est effondré en quelques heures, le temps d'un incendie. L'espèce de Mikado de poutres calcinées est assez facile à lire, car elles n'ont visiblement pas bougé...
C'est encore sur "Passeurs de sciences" qu'on trouve la meilleure série des photos de mobilier retrouvé dans la glaise anglaise...
Frivolité (5)
Ce matin, j'ai perdu une chaussette à la piscine. D'un sens, c'est pas bien grave, c'était une chaussette noire assez ordinaire mais quand même, ça m'ennuie, pasqu'elle faisait partie des assez neuves qu'avaient pas de trou, et va falloir que je jette l'autre. C'est ça qui m'ennuie le plus pasque l'autre, elle a rien fait, et c'est elle qui va être sanctionnée. Vous pouvez imaginer le sentiment d'injustice. Il faut se méfier de ceux qui ont vécu des choses traumatisantes iniques graves. Si ça se trouve elle va se fabriquer une ceinture d'épluchures et elle va tout faire péter dans la poubelle. Je vais peut-la garder dans mon tiroir, en fait.
"Quand on construit de nouvelles routes, on incite plus de gens à prendre leur voiture et les bouchons augmentent."
Pareil pour les ponts, à Périgueux comme ailleurs. Un lien routier nouveau "fluidifie" le trafic entre ses deux extrémités mais n'allège pas la densité des véhicules dans le secteur, au contraire...
L'article de Rue89.
L'article de Rue89.
samedi 16 janvier 2016
La belle personne, de Christophe Honoré, film de 2008
Soit disant adapoté librement de la Princesse de Clèves, de Mme de Lafayette.
Alors y'a l'autre là, le Louis Garrel, qui joue le prof d'italien, c'est lui qui fout la zone dans le tas de lycéens que c'est déjà assez tordu comme ça entre eux, mais voilà, il tombe amoureux de la Junie, alias la très délicieuse Léa Seydoux, et bien sûr, ça fait des pataquès.
Il est non seulement vilain, mais aussi très désagréable, ce Garrel.
Après, le film il a un gros bug au niveau du réalisme, c'est que le petit copain de la Junie, qui est incarné de chair par Grégoire Leprince-Ringuet qui ressemble à Henri Leconte en moins rigolo, croyant qu'elle l'avait trompé avec le vilain Garrel, il se suicide au lycée en pleine journée de cours. On se dit que ça va faire des vagues, qu'il va y avoir une enquête, que le vilain Garrel va être inquiété, tout ça. Ben non. Ils continuent à se dragouiller comme si de rien n'était arrivé. Y'a surement un (gros) détail qu'a merdé dans la transposition de la Princesse dans les jours d'aujourd'hui.
A la fin, la Princesse, elle se carapate en bateau et en Anglie, elle fait encore et toujours la gueule.
Sinon, c'est bien.
Sauf que ça m'a énervé, parce que je me suis rendu compte que je l'avais déjà vu, environ un quart d'heure avant la fin.
Alors y'a l'autre là, le Louis Garrel, qui joue le prof d'italien, c'est lui qui fout la zone dans le tas de lycéens que c'est déjà assez tordu comme ça entre eux, mais voilà, il tombe amoureux de la Junie, alias la très délicieuse Léa Seydoux, et bien sûr, ça fait des pataquès.
Il est non seulement vilain, mais aussi très désagréable, ce Garrel.
Après, le film il a un gros bug au niveau du réalisme, c'est que le petit copain de la Junie, qui est incarné de chair par Grégoire Leprince-Ringuet qui ressemble à Henri Leconte en moins rigolo, croyant qu'elle l'avait trompé avec le vilain Garrel, il se suicide au lycée en pleine journée de cours. On se dit que ça va faire des vagues, qu'il va y avoir une enquête, que le vilain Garrel va être inquiété, tout ça. Ben non. Ils continuent à se dragouiller comme si de rien n'était arrivé. Y'a surement un (gros) détail qu'a merdé dans la transposition de la Princesse dans les jours d'aujourd'hui.
A la fin, la Princesse, elle se carapate en bateau et en Anglie, elle fait encore et toujours la gueule.
Sinon, c'est bien.
Sauf que ça m'a énervé, parce que je me suis rendu compte que je l'avais déjà vu, environ un quart d'heure avant la fin.
Un sextoy pour encourager la lecture ?
L'idée, c'est de coupler la vibration de ce petit objet à la lecture des passages les plus croustillants du roman.
Pourquoi pas si cela encourage à passer à l'acte de lecture ?
Avec deux réserves :
- Ce n'est pas sûr que le domaine éditorial choisi pour ce type de plaisir représente la fleur de la littérature mondiale.
- L'appareil est pré-réglé sur les passages les plus chauds. Mais si vous n'êtes pas sensibles à ces choix, et que vous réagissez à d'autres stimulations, a priori plus anodines ?... Cela peut être aussi agaçant que les rires enregistrés dans les séries télévisées, cette réaction sur commande, non ?
L'article de Rue 89.
Bien des lectrices n'ont pas besoin de tels artifices.
Pourquoi pas si cela encourage à passer à l'acte de lecture ?
Avec deux réserves :
- Ce n'est pas sûr que le domaine éditorial choisi pour ce type de plaisir représente la fleur de la littérature mondiale.
- L'appareil est pré-réglé sur les passages les plus chauds. Mais si vous n'êtes pas sensibles à ces choix, et que vous réagissez à d'autres stimulations, a priori plus anodines ?... Cela peut être aussi agaçant que les rires enregistrés dans les séries télévisées, cette réaction sur commande, non ?
L'article de Rue 89.
Bien des lectrices n'ont pas besoin de tels artifices.
Un exemple de ce qui pourrait se produire en Europe si le TAFTA était signé entre U.E. et Etats-Unis...
Une multinationale réclame 15 milliards de dollars suite à l’abandon d’un projet d’oléoduc
Le
6 novembre dernier, Barack Obama a annoncé l’abandon de la construction
de l’oléoduc Keystone XL. Porté par le consortium TransCanada, ce long
oléoduc de 1 900 kilomètres devait transporter le pétrole issu des
champs de sables bitumineux de l’Alberta jusque dans le Golfe du
Mexique. Deux mois après cette décision, dans un communiqué
daté du 6 janvier, l’entreprise canadienne TransCanada annonce son
intention de poursuivre l’État fédéral américain devant un tribunal
arbitral. TransCanada réclame 15 milliards de dollars US de
compensation, pour ce qu’elle considère être une violation des
obligations prévues par l’accord de libre-échange nord-américain
(Alena).
L’entreprise soutient que le rejet du projet est « arbitraire et injustifié », et que la décision ultime de refuser le permis a été motivée par des considérations politiques et non par l’évaluation du projet lui-même. Elle prétend aussi que des permis ont été octroyés à des projets similaires dans le passé. TransCanada affiche son intention de déposer une requête devant un tribunal arbitral en vertu du chapitre 11 de l’Alena. Ce chapitre établit un dispositif permettant aux entreprises étrangères de porter plainte contre un État ou une collectivité territoriale, dès lors qu’une décision publique menace ses intérêts [1]. Cette même procédure permet à l’entreprise canadienne Lone Pine resources d’utiliser une de ses filiales américaines pour attaquer le moratoire existant au Québec contre l’utilisation de la fracturation hydraulique [2].
Inquiétude des citoyens
TransCanada a par ailleurs initié un recours juridique parallèle contre le gouvernement Obama, auprès d’une cour fédérale au Texas. L’entreprise estime que le refus du Président d’accorder le permis de construire de l’oléoduc excède les pouvoirs définis par la Constitution américaine. « La compagnie aura ainsi le privilège de choisir la décision qui lui sera la plus avantageuse, droit dont nul autre citoyen ou entreprise nationale ne peut jouir », relève le Collectif Stop Tafta dans un communiqué. Sur 514 différends connus fin 2012 entre investisseurs et États, les entreprises ont été victorieuses, en tout ou partie de leurs poursuites, dans 58 % des cas [3].
Les plaintes déposées par TransCanada confirment les inquiétudes des mouvements sociaux et citoyens. Ceux-ci alertent les responsables politiques sur les dispositions similaires prévues dans l’accord entre l’Union européenne et le Canada (Ceta) et l’accord entre l’UE et les États-Unis (Tafta). « Alena, Tafta ou Ceta sont incompatibles avec les objectifs affichés lors de la COP21, car ils permettront à n’importe quelle entreprise du secteur des énergies fossiles d’attaquer toute politique ambitieuse visant à la transition énergétique », prévient Amélie Canonne, de la campagne Stop Tafta en France. Le coût de la procédure et les potentielles indemnités, facturés aux contribuables américains, pourraient paralyser toute action publique en matière de lutte contre le changement climatique.
« L’idée que certains accords commerciaux devraient nous forcer à surchauffer l’atmosphère de la planète est tout simplement ahurissante », dénonce Bill Mc Kibben de l’ONG 350.org. Qui appelle l’administration Obama à étendre ce refus à tous les projets d’infrastructure « climaticides ». « Ce serait un signal clair envoyé à l’industrie et aux investisseurs que le statu quo n’est plus acceptable ». Un statu quo qui n’a pas été levé par la COP21 puisque l’Accord de Paris n’a posé aucune limite à la primauté du commerce international et du droit des investisseurs sur l’urgence climatique.
Article de Sophie Chapelle dans Basta !
L’entreprise soutient que le rejet du projet est « arbitraire et injustifié », et que la décision ultime de refuser le permis a été motivée par des considérations politiques et non par l’évaluation du projet lui-même. Elle prétend aussi que des permis ont été octroyés à des projets similaires dans le passé. TransCanada affiche son intention de déposer une requête devant un tribunal arbitral en vertu du chapitre 11 de l’Alena. Ce chapitre établit un dispositif permettant aux entreprises étrangères de porter plainte contre un État ou une collectivité territoriale, dès lors qu’une décision publique menace ses intérêts [1]. Cette même procédure permet à l’entreprise canadienne Lone Pine resources d’utiliser une de ses filiales américaines pour attaquer le moratoire existant au Québec contre l’utilisation de la fracturation hydraulique [2].
Inquiétude des citoyens
TransCanada a par ailleurs initié un recours juridique parallèle contre le gouvernement Obama, auprès d’une cour fédérale au Texas. L’entreprise estime que le refus du Président d’accorder le permis de construire de l’oléoduc excède les pouvoirs définis par la Constitution américaine. « La compagnie aura ainsi le privilège de choisir la décision qui lui sera la plus avantageuse, droit dont nul autre citoyen ou entreprise nationale ne peut jouir », relève le Collectif Stop Tafta dans un communiqué. Sur 514 différends connus fin 2012 entre investisseurs et États, les entreprises ont été victorieuses, en tout ou partie de leurs poursuites, dans 58 % des cas [3].
Les plaintes déposées par TransCanada confirment les inquiétudes des mouvements sociaux et citoyens. Ceux-ci alertent les responsables politiques sur les dispositions similaires prévues dans l’accord entre l’Union européenne et le Canada (Ceta) et l’accord entre l’UE et les États-Unis (Tafta). « Alena, Tafta ou Ceta sont incompatibles avec les objectifs affichés lors de la COP21, car ils permettront à n’importe quelle entreprise du secteur des énergies fossiles d’attaquer toute politique ambitieuse visant à la transition énergétique », prévient Amélie Canonne, de la campagne Stop Tafta en France. Le coût de la procédure et les potentielles indemnités, facturés aux contribuables américains, pourraient paralyser toute action publique en matière de lutte contre le changement climatique.
« L’idée que certains accords commerciaux devraient nous forcer à surchauffer l’atmosphère de la planète est tout simplement ahurissante », dénonce Bill Mc Kibben de l’ONG 350.org. Qui appelle l’administration Obama à étendre ce refus à tous les projets d’infrastructure « climaticides ». « Ce serait un signal clair envoyé à l’industrie et aux investisseurs que le statu quo n’est plus acceptable ». Un statu quo qui n’a pas été levé par la COP21 puisque l’Accord de Paris n’a posé aucune limite à la primauté du commerce international et du droit des investisseurs sur l’urgence climatique.
Article de Sophie Chapelle dans Basta !
vendredi 15 janvier 2016
Citation
« Quand j'avais quinze ans, je pensais que je
savais déjà tout ce qu'il y avait à savoir. Maintenant que je suis plus
vieux, je sais que c'était vrai. »
John Giorno
Cet artiste new-yorkais né en 1936, très proche de Andy Warhol, expose au palais de Tokyo, ses collections d'images, de textes, de pensées, de poèmes.
Tout ceci dans une pièce aux murs longs et élevés, où sont collées des centaines d'affiches colorées, toute sa collection de papiers personnels...
Mais il propose aussi son fameux "dial-a-poem", ligne téléphonique qui vous dit des textes de poésie... (l'idée, qui a fonctionné incroyablement, date de 1968)
John Giorno
John Giorno
Cet artiste new-yorkais né en 1936, très proche de Andy Warhol, expose au palais de Tokyo, ses collections d'images, de textes, de pensées, de poèmes.
Tout ceci dans une pièce aux murs longs et élevés, où sont collées des centaines d'affiches colorées, toute sa collection de papiers personnels...
Mais il propose aussi son fameux "dial-a-poem", ligne téléphonique qui vous dit des textes de poésie... (l'idée, qui a fonctionné incroyablement, date de 1968)
John Giorno
jeudi 14 janvier 2016
Si tous les gars éligibles à une félicité bourdonnante voulaient bien me donner ta main,
on n'en serait pas là.
Ni là, ni nulle part d'ailleurs,
Ni jamais, ni en tous temps,
Ni avec tout ni sans rien,
Sauf ta main qui serait là,
Tout au chaud dans la mienne.
Ni là, ni nulle part d'ailleurs,
Ni jamais, ni en tous temps,
Ni avec tout ni sans rien,
Sauf ta main qui serait là,
Tout au chaud dans la mienne.
Vous savez, puisque vous n'êtes pas sans l'avoir remarqué,
les librairies des grands musées sont de puissantes ressources de trucs introuvables, possiblement étonnants et quelquefois risibles sans moquerie.
C'est le cas de ce truc, petit livret a priori insignifiant, que je dégustis tout à trac, et dont je vous invite à partager ma joie que j'eus à en parcourir.
Chaque double page, une posture qui a un objet très pratique, utilitaire même, du quotidien...
Celle-ci est une de mes préférées, mais je vous en proposerai d'autres...
Bien sûr, cette petite rubrique dont la légèreté le dispute à rien du tout (elle est pacifique dans l'âme), est dédiée à Béa...
Et pis tiens, une autre, tout de suite :
C'est le cas de ce truc, petit livret a priori insignifiant, que je dégustis tout à trac, et dont je vous invite à partager ma joie que j'eus à en parcourir.
Chaque double page, une posture qui a un objet très pratique, utilitaire même, du quotidien...
Celle-ci est une de mes préférées, mais je vous en proposerai d'autres...
Bien sûr, cette petite rubrique dont la légèreté le dispute à rien du tout (elle est pacifique dans l'âme), est dédiée à Béa...
Et pis tiens, une autre, tout de suite :
mardi 12 janvier 2016
Frivolité (4)
A propos de Bowie,
vous saviez qu'il avait eu une liaison avec Lady Di, un moment ? Même qu"ils ont eu deux enfants ensemble, mais ça, personne ne le sait.
Ken et Alan.
vous saviez qu'il avait eu une liaison avec Lady Di, un moment ? Même qu"ils ont eu deux enfants ensemble, mais ça, personne ne le sait.
Ken et Alan.
Symboles
Le ying et le yang
Le dur et le flou,
Le masculin et le féminin,
Le chaud et le froid,
L'intrépide et le trépide,
L'os et la chair,
Le vide et le livide,
La faucille et le couteau,
Le tout et le fourre-tout,
Le black and white,
L'arc et la flèche,
L'idée et le concept,
La pomme et la banane,
Le plein et l'avide,
L'aspic et la pêche,
Le sang et l'avec.
Paris, le 8 janvier 2016.
Le dur et le flou,
Le masculin et le féminin,
Le chaud et le froid,
L'intrépide et le trépide,
L'os et la chair,
Le vide et le livide,
La faucille et le couteau,
Le tout et le fourre-tout,
Le black and white,
L'arc et la flèche,
L'idée et le concept,
La pomme et la banane,
Le plein et l'avide,
L'aspic et la pêche,
Le sang et l'avec.
Paris, le 8 janvier 2016.
lundi 11 janvier 2016
Nur wer die Sehnsucht kennt...
Seul celui qui connait la nostalgie (*)
Sait la douleur que j'endure !
Seul et dépourvu de toute joie,
Je regarde au firmament
Dans le lointain, tout là-bas.
Ah, celui qui m'aime et me connait
Est parti loin de moi.
Le vertige me prend,
Et mes entrailles brûlent.
Seul celui qui connait la nostalgie
Sait la douleur que j'endure !
(Goethe - Schubert)
(*) Ici la nostalgie désigne la sensation de manque due à l'absence de l'être aimé.
Ce poème est affiché en grand comme une introduction à l'exposition multiforme (ce sont plutôt des "installations") de Ragnar Kjartansson dans les sous-sols du Palais de Tokyo (Expo "Seul celui qui connait le désir" close hier...)
Schubert en a fait un Lied :
mercredi 6 janvier 2016
Une question d'écologie parmi d'autres !
Quand on a le choix, que vaut-il mieux faire pour envoyer un message, en terme de consommation d'énergie ? Opter pour le mail ou le SMS ?
- Le SMS est 100 fois plus économe que le mail !
C'est un des éclairages pertinents de ce documentaire qui, pour présenter le bilan écologique de nos connexions au web, en vient assez vite à pointer les "data centers", points névralgiques de stockage et de redistribution des infos numériques. Ces usines à information sont incroyablement énergivores. En France, elles se concentrent dans la banlieue est de paris, à Aubervilliers, en particulier. Les besoins en électricité, accrus de façon exponentielle sur ce secteur font craindre des ruptures d'approvisionnement pour le futur.
Aux Etats-Unis, c'est la Caroline du Nord qui concentre les installations des géants du web. Malheureusement, localement, c'est le charbon qui fait tourner les centrales électriques. Le paysage des Appalaches est incroyablement impacté, avec des sommets de montagnes arasés dans des régions entières.
Pour l'avenir, les grandes entreprises soucieuses de leur image verte (le fameux "green washing") tentent d'orienter la production de l'énergie autour de ces centres vers le renouvelable. Mais aucun centre n'a permis d'atteindre l'autonomie dans ce domaine, et les prévisions des besoins, avec le développement du net et des espaces de stockage de l'info, montent en flèche*...
Très pédagogique, ce documentaire de Coline Tison et Laurent Lichtenstein, et tout récent, de cette année (ça vaut mieux, sur ce sujet où tout évolue au quotidien...)
En plus d'un accroissement favorable de surcroit, il est dispo sur la toile énergivore...
* "Dans le monde, cent heures de vidéo sont déposées chaque minute, deux millions de recherches sont faites sur Google. Un mail avec une pièce jointe équivaut à 25 watts par heure selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Et en une heure, plus de dix milliards de courriels sont envoyés, soit l’équivalent de 4 000 tonnes de pétrole. Aujourd’hui, plus de CD, mais des listes de lecture, plus de lettres, mais des courriels, et de plus en plus de données stockées gratuitement dans le cloud. Un volume de données qui double tous les deux ans." (Article du monde sur ce documentaire)
- Le SMS est 100 fois plus économe que le mail !
C'est un des éclairages pertinents de ce documentaire qui, pour présenter le bilan écologique de nos connexions au web, en vient assez vite à pointer les "data centers", points névralgiques de stockage et de redistribution des infos numériques. Ces usines à information sont incroyablement énergivores. En France, elles se concentrent dans la banlieue est de paris, à Aubervilliers, en particulier. Les besoins en électricité, accrus de façon exponentielle sur ce secteur font craindre des ruptures d'approvisionnement pour le futur.
Aux Etats-Unis, c'est la Caroline du Nord qui concentre les installations des géants du web. Malheureusement, localement, c'est le charbon qui fait tourner les centrales électriques. Le paysage des Appalaches est incroyablement impacté, avec des sommets de montagnes arasés dans des régions entières.
Pour l'avenir, les grandes entreprises soucieuses de leur image verte (le fameux "green washing") tentent d'orienter la production de l'énergie autour de ces centres vers le renouvelable. Mais aucun centre n'a permis d'atteindre l'autonomie dans ce domaine, et les prévisions des besoins, avec le développement du net et des espaces de stockage de l'info, montent en flèche*...
Très pédagogique, ce documentaire de Coline Tison et Laurent Lichtenstein, et tout récent, de cette année (ça vaut mieux, sur ce sujet où tout évolue au quotidien...)
En plus d'un accroissement favorable de surcroit, il est dispo sur la toile énergivore...
* "Dans le monde, cent heures de vidéo sont déposées chaque minute, deux millions de recherches sont faites sur Google. Un mail avec une pièce jointe équivaut à 25 watts par heure selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Et en une heure, plus de dix milliards de courriels sont envoyés, soit l’équivalent de 4 000 tonnes de pétrole. Aujourd’hui, plus de CD, mais des listes de lecture, plus de lettres, mais des courriels, et de plus en plus de données stockées gratuitement dans le cloud. Un volume de données qui double tous les deux ans." (Article du monde sur ce documentaire)
dimanche 3 janvier 2016
Suis reparti dans les aventures de Jacques Vingtras,
alias Jules Vallès (son vrai nom est Louis-Jules Vallez). L'oeuvre trilogistique : "l'Enfant, le Bachelier, l'Insurgé"
Il y a un passage rigolo à propos des paysans bretons et vendéens , dans "l'Enfant".
Cela se situe au moment où le petit Jacques arrive à Nantes avec ses parents. Lui, professeur et répétiteur (il donne des cours particuliers), elle femme au foyer. Tous deux battaient le petit Jacques comme plâtre pour lui apprendre les bonnes manières, mais à Nantes, le proviseur du lycée a tout de suite prévenu : pas de geste déplacé vers les enfants. Du coup, le petit est tout désorienté, habitué qu'il était à se prendre des torgnioles à heures fixes.
Mais là n'est pas le propos.
On est en 1847, Jules a 15 ans, il observe les gens du peuple dans les rues de Nantes. Il faut préciser qu'auparavant, il avait adoré le contact des artisans, des ouvriers des rues, des manouvriers des campagnes et annonçait fièrement qu'il voulait être ouvrier, ce qui horripilait son père... Ce qu'il rencontre ne va pas l'emballer.
"Il y a des paysans aux cheveux longs et rares, tristes et laids; ils vont muets derrière leurs chariots à travers la ville et ont l'air terne et morne des sourds. Pas de gestes robustes, point l'allure large, la voix forte ! La lèvre est mince ou le nez est pointu, l'oeil est creux et la tempe en front de serpent - ils ne ressemblent pas, comme les paysans de la Haute-Loire, à des boeufs-, ils ne sentent pas l'herbe, mais la vase; ils n'ont pas la grosse veste couleur de vache, ils portent une camisole d'un blanc sale, comme un surplis crotté. Je leur trouve l'air dévot, dur et faux, à ces fils de la Vendée, à ces hommes de la Bretagne."
Le petit Jules a des dégoûts très sûrs... Reste que ce récit est à la fois un témoignage royal sur la société des petites gens de l'époque, et une histoire drôlissime. Du moins les anecdotes relatent souvent des faits tragiques, mais sur un mode d'auto-dérision du plus bel effet...
Moi, je lis ça dans cette édition de l'Omnibus...
Il y a un passage rigolo à propos des paysans bretons et vendéens , dans "l'Enfant".
Cela se situe au moment où le petit Jacques arrive à Nantes avec ses parents. Lui, professeur et répétiteur (il donne des cours particuliers), elle femme au foyer. Tous deux battaient le petit Jacques comme plâtre pour lui apprendre les bonnes manières, mais à Nantes, le proviseur du lycée a tout de suite prévenu : pas de geste déplacé vers les enfants. Du coup, le petit est tout désorienté, habitué qu'il était à se prendre des torgnioles à heures fixes.
Mais là n'est pas le propos.
On est en 1847, Jules a 15 ans, il observe les gens du peuple dans les rues de Nantes. Il faut préciser qu'auparavant, il avait adoré le contact des artisans, des ouvriers des rues, des manouvriers des campagnes et annonçait fièrement qu'il voulait être ouvrier, ce qui horripilait son père... Ce qu'il rencontre ne va pas l'emballer.
"Il y a des paysans aux cheveux longs et rares, tristes et laids; ils vont muets derrière leurs chariots à travers la ville et ont l'air terne et morne des sourds. Pas de gestes robustes, point l'allure large, la voix forte ! La lèvre est mince ou le nez est pointu, l'oeil est creux et la tempe en front de serpent - ils ne ressemblent pas, comme les paysans de la Haute-Loire, à des boeufs-, ils ne sentent pas l'herbe, mais la vase; ils n'ont pas la grosse veste couleur de vache, ils portent une camisole d'un blanc sale, comme un surplis crotté. Je leur trouve l'air dévot, dur et faux, à ces fils de la Vendée, à ces hommes de la Bretagne."
Le petit Jules a des dégoûts très sûrs... Reste que ce récit est à la fois un témoignage royal sur la société des petites gens de l'époque, et une histoire drôlissime. Du moins les anecdotes relatent souvent des faits tragiques, mais sur un mode d'auto-dérision du plus bel effet...
Moi, je lis ça dans cette édition de l'Omnibus...
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