samedi 17 mars 2012

Un point de vue que je ne partage pas

du tout, sur la belgitude francophonique... Mais ce portrait saignant vient d'un poète wallon lui-même...





Regard


La pourriture wallonne, c'est énorme.
La face wallonne est laide à voir.
il n'y a pas de beaux enfants sur les trottoirs
et le climat est moche et les maisons sont sales.

Le parler en Wallonie, c'est de la pappe épaisse
qui coule bêtement des gosiers avachis,
on n'a pas le goût du langage ici
on préfère lâcher des vulgarités et des vesses

Aucune vraie grandeur dans ma région,
pas le moindre génie dans notre tradition
ou bien ils sont si loin qu'ils ne sont plus nous-mêmes;
on s'épuise à racler des fonds d'églises et de bouquins
pour retrouver la "foi" qui bâtirait Demain.

Depuis toujours nous ne sommes que les hochets
dont s'amusait l'oisiveté d'un prince
et nous restons à cuisiner notre esprit de province
alors qu'autour de nous le Monde se refait.


William Cliff, "Ecrasez-le", Gallimard

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