et même supérieurement agréable, au point d'en être passionnante, ce n'est certes pas par l'écriture, qui est assez banale, même si le choix des mots est toujours précis. Il n'y a jamais d'effet de style, sauf parfois par des formules bien tournées, mais qui font exception. Non, ce serait plutôt par le genre inclassable de ce récit, mi biographie, mi autobiographie, car c'est l'occasion pour l'auteur d'évoquer tous les liens qui l'ont uni à l'ex-URSS puis à la Russie, mi-roman d'aventures, avec des rebondissements incroyables, mi-livre d'histoire, car du coup on revoit défiler toute la contemporaine du pays depuis Brejnev. Cela fait quatre moitiés, ce qui prouve que ce machin est très unique.
Il a une vertu supplémentaire, que j'aime beaucoup trouver dans mes lectures : il permet de rebondir sur d'autres livres, chaudement conseillés par l'auteur. Un moment, il est fait une comparaison entre l'univers romanesque de Philipp K. Dick, et l'atmosphère irréelle des journées révolutionnaires roumaines, lorsque Ceaucescu se fait dézinguer avec le Danube de la pensée scientifique (sa femme). Il conseille en particulier "la vérité avant dernière", que je ne manquerai pas d'aller chercher un jour.
Les bouquins de Limonov lui-même sont également à lire, d'après Carrère. Du moins, ceux qui racontent sa propre vie.
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