mercredi 10 avril 2019

« La police ne sert pas d’abord à appliquer la loi mais à éliminer des groupes sociaux »

Geoffroy de Lagasnerie, sociologue et philosophe, co-auteur avec Assa Traore de "le combat Adama"

Fort intéressant.
Sur ce que signifie l'action de la police et comment nous nous sommes doucement habitués à accepter des pratiques abusives et légales.
Comment la perception de l'action policière structure le rapport au monde d'une catégorie très ciblée de la population...
Quand on désigne de "violence policière" tout abus (hors de la légalité) de ce corps de la fonction publique française, c'est qu'on a déjà admis que les pratiques "ordinaires", pourtant elles-mêmes hyper violentes parfois, sont correctes; c'est une façon d'accepter, de considérer comme normaux et supportables les actes d'abus caractérisés à la personne humaine commis dans le cadre légal.
De la même façon, parler de "contrôle au faciès" permet de valider tous les contrôles abusifs, qu'on ne peut attribuer aux profils visibles des citoyens, et qui sont pourtant des abus notoires de pouvoir. A l'origine, la police est une émanation du peuple, elle n'a pas à muter en organe de contrôle extensif des populations...

Merci aux Gilets Jaunes de Dordogne qui relaient cette réflexion.







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