vendredi 23 mars 2018

Petit voyage en Macronie.

Ecoutez bien cette femme de 70 ans qui tente de survivre intelligemment...
et ce bonhomme alcoolique et qui comprend tout.






Je propose qu'un projet de loi soit avancé qui impose aux politiques qui restreignent les minima sociaux de vivre 6 mois avec ces sommes qu'ils ne savent pas dérisoires...


jeudi 22 mars 2018

L'île du serment, de Peter May

Paru en septembre 2014 aux éditions du Rouergue, traduction Jean-René Dastugue.

C'est un regret pour Cathy et Jacky de la librairie "Des livres et nous" à Périgueux : Peter May est un ours, qui n'accepte pas facilement les invitations, d'où qu'elles viennent. Ils ont pourtant envie de le défendre cet auteur aux romans splendides, et j'aimerais aussi le rencontrer cet écossais, installé dans le Lot (il n'est pas loin de chez nous).
Ce roman se déroule (encore) sur une île. Il est allé se perdre cette fois dans l'embouchure du Saint Laurent, sur l'île d'Entrée, au Canada, où des communautés anglophones et francophones se côtoient depuis les premières migrations de colons européens. En l'occurrence majoritairement écossais pour cette île où se situe l'intrigue principale, et c'est l'occasion pour May de revenir sur un point d'histoire sans doute méconnu, celui des déportations de paysans pauvres de terres insulaires écossaises, au XIXème siècle, par de grands propriétaires terriens qui voulaient se débarrasser d'exploitants pauvres qui ne leur rapportaient rien (sans doute dans la lignée historique du mouvement des "enclosures", commencées des siècles plus tôt par les lords anglais). C'était à l'époque de la grande famine irlandaise (1845-1852) due à la maladie de la pomme de terre (le mildiou ou pourriture brune) qui n'a donc pas touché que l'Irlande...
C'est un polar assez classique dans lequel on retrouve la force descriptive des lieux que connaît Peter May et qu'il adore : les éléments naturels qu'il décrit avec force : l'importance du temps si changeant sur les îles, les rivages restés sauvages dans ces lieux peu habités, l'odeur des tourbières et des landes balayées par les vents. Personnellement, je recherche ces ambiances qu'il me semble avoir approchées (même si je connais pas l'Ecosse) et que je ressens fortement.

Pour ceux qui ne connaissent pas, un auteur à visiter...
On peut bien sûr entamer par la trilogie écossaise (qui commence par "L'île aux chasseurs d'oiseaux").













































Peter May

Crédit photo "polar.zonelivre.fr"

Je me souviens (51)

de ce couplet :

"Quand j'en ai marre d'ces braves gens,
J'fais un saut au huitième
Pour construire un moment
Avec ma copine Germaine,
Un monde rempli d'enfants
Et quand le jour se lève,
On s'quitte en y croyant, c'est vous dire si on rêve !"

Renaud (Dans mon H.L.M.")






mercredi 21 mars 2018

Citoyen d'honneur, de Mariano Cohn et Gastón Duprat

Beaucoup d'autodérision sur la société rurale argentine, bienvenue, phénomène un peu rare peut-être, d'autant mieux-venue donc.

Un écrivain lauréat du prix Nobel de Littérature, accepte, alors qu'il est retiré du monde, l'invitation du maire de sa commune natale. Il sera fait "citoyen d'honneur". Mais tout le monde n'est pas enchanté de revoir cet expatrié -en Espagne-, avec son passé d'auteur ayant introduit dans ses oeuvres des éléments de son enfance dans cette bourgade de la pampa... Un film très grinçant au final, mais qui a des airs de comédie jusqu'à ce que la pression conduise au drame final.

Un excellent moment à passer devant une bande-son espagnole indispensable. Un film sorti en septembre 2016.



















lundi 12 mars 2018

Quelques nouveaux abris sous roche,

repérés dans les environs immédiats des Eyzies de Tayac.

On m'en avait parlé, mais il fallait y grimper pour repérer et visiter les cavités. On est au-dessus de la route de Campagne, à quelques encablures du bourg des Eyzies.

Les deux sites nouveaux que nous avons repérés ne conviennent pas aux excursions avec mioches, même si, poussés par l'exaspération due à leur hyperactivité, il puisse apparaître judicieux de faire tester l'aptitude des garnements aux glissades dans l'herbe mouillée du bord des falaises*.

On est 40 mètres au-dessus de la Vézère, chocolat au lait de turbidité.




Au-dessus de la maison de l'électricienne...





















Les cavités une fois atteintes sont profondes et ramifiées...























































































Avec vue sur la vallée.





















Et puis , retour par notre terrasse préférée, celle de "Play the caveman"...






















*Pour faire un complément distractif -mais utile- à cette suggestion d'excursion, je joins les diverses techniques possibles pour se débarrasser des mini-streumons, version Frédéric Fromet :















dimanche 11 mars 2018

Partager quelque chose que l'on aime

peut finir par lui nuire.






Donc, parfois, conserver pour soi (et quelques-uns ?) les délices de cette existence ?



La forme de l'eau, de Guillermo Del Toro

N'y allez pas pour des trouvailles scénaristes inédites. C'est bateau archi rebattu.
La première impression qui m'a submergée, c'est l'atmosphère absolument semblable aux films de Jeunet, en particulier par les couleurs saturées, les gros plans déformants des visages (comme chez Amélie Poulain), et une ambiance de science-fiction des années 50 ou 60, avec une machinerie impressionnante en métal rouillé, et tout un univers décati, comme dans Delicatessen. Le côté confiné et souterrain de la société secrète de "La forme de l'eau" renvoie aussi à la bande d'hurluberlus du terrier de "La cité des enfants perdus".
La musique est proche de celle de Yann Tiersen. Alexandre Desplat a recréé un univers assez franchement amélipoulinien, avec des mélodies parisomorphes, jusqu'à l'inclusion de "la javanaise"en VF, évoquant la chanson parisienne populaire sensé -sans doute- frapper l'imaginaire américain dans le registre "idéal romantique à la française"
J'ai aussi pensé à Brazil pour l'organisation implacable d'une oppression d'état totalitaire, (pléonasme diront les rouge et noir), qui veut tout contrôler et là, en l'occurrence, savoir ce qu'il y a à l'intérieur de la bestiole capturée, la disséquer donc au lieu de lui laisser vivre une existence paisible et reptilienne dans son bain salé et épicé.

Or voilà t-y pas qu'en rentrant de cette toile, qui nous a bien plu globalement, à tous, Olivier (des plaines) me fait parvenir cet article de Ouest-France qui rapporte la réaction de JP Jeunet à la sortie de ce film. Je n'étais donc pas le seul à avoir senti la patte du Jeunet sous le sabot du Toro...
Je n'avais pas fait le lien de la fameuse scène du lit à ressorts de Delicatessen, mais effectivement, il y a trop évidemment des repiquages d'idées.

Lorsque j'ai vu le film le week-end dernier, il n'avait pas encore obtenu la consécration du milieu. C'est venu le soir même, Comme chaque fois qu'un film honnête est primé et sort du lot à ce point, on se dit qu'il n'y avait pas grand chose d'autre de fort dans la balance.










samedi 3 mars 2018

A rebours du mainstream puant en Italie et ailleurs,

les habitants d'un petit village du centre de l'Italie, Ripabottoni, montrent de l'empathie pour un groupe de migrants africains. Cas intéressant, c'est la fermeture administrative du foyer qui a provoqué la protestation des locaux.

Impossible de trouver un article en français complet sur la toile. Celui du Monde est réservé aux abonnés.

Cet article de CNN insiste sur les liens qui s'étaient créés entre les migrants et les italiens de la localité.














Je reviens du marché

Faisons le point.

Chez le même vendeur (place de la Clautre, devant la cathédrale), qui ne vend que ses produits bio issus de sa ferme, installée près de Neuvic, dans la vallée de l'Isle, j'ai trouvé :

- des patates
- des carottes
- des choux de Bruxelles
- des poireaux
- un gros morceau de citrouille
- de la mâche
- 4 pommes

J'ai payé 17 euros tout rond. Je serais curieux de savoir combien j'aurais payé ça en supermarché, pour des produits "conventionnels". Ce serait certainement un total approchant. En revanche, si j'avais pris ces produits au rayon bio, là la facture aurait été plus salée, à coup sûr. On sait comment ils abusent du côté attractif de la certification, pour refourguer des produits qui n'ont rien de local.

Je ne cesse de conseiller le marché de Périgueux, au monde entier. Mais pourquoi les gens de cette planète vont-ils faire leurs courses ailleurs ?




jeudi 1 mars 2018

A girl at my dooor, de July Jung

Encore un film coréen admirable.

L'histoire d'une amitié entre une femme chef de la police locale et une adolescente en perdition. C'est aussi un double sauvetage sous le regard bovin et malveillant des habitants de ce bout de côte de Corée, qui ne sont pas à leur avantage, là...

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce film assez récent (2015).