vendredi 24 décembre 2010

Parti à la recherche d'infos

sur le site de la Maladrerie de Périgueux, j'ai découvert un phénomène qui m'avait échappé jusqu'ici, concernant les celtes et leur mode de vie. C'est la présence de murs vitrifiés sur certains oppidums de Gaule, Il se trouve qu'il y en a deux connus en Dordogne.

Initialement, je souhaitais évoquer cette maison exceptionnelle, toute proche de la ville de Périgueux, il suffit de passer la rivière à côté du gué de Campniac. Ce gué, dont des plongeurs ont retrouvé les traces dans l'eau de la rivière, faisait le lien entre l'oppidum gaulois (appelé "camp de la Boissière") et la ville gallo-romaine de Vésone. Symboliquement, c'est par là que les gaulois Pétrocores, délaissant leurs fortifications perchées devenues inutiles avec la paix romaine qui a suivi Alésia, sont passés sur l'autre bord de l'Isle, dans le méandre de la rivière qui sera le berceau de Périgueux, adoptant la toge, la pierre,  le vin, les thermes et tout ce qui faisait la romanitude antique. Bref. Tout ça pour dire que cet oppidum est un des sites celtes où on a retrouvé des restes de mur vitrifié. Très curieux. Voir la page wikipédia pour l'essentiel de l'information. Il y en a donc deux connus en Dordogne, avec celui de St Médard d'Excideuil.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mur_vitrifi%C3%A9

Dessin de Pascal GUILLERM, extrait de l'excellent  "Le piéton de Périgueux", éditon FANLAC, 2010

Collec'

Je connais une nana qui a commencé une collection de lustres. Elle en a déjà un.



(un lustre = 5 ans)

dimanche 19 décembre 2010

Ouvrir ses bras

                          son ombre
Est celle d'une croix

Louis Aragon

jeudi 16 décembre 2010

Au grenier d'une maison périgourdine

isolée dans la campagne, dormaient depuis des temps mémoriaux certes mais quand même un bail, dans une malle, des bouquins de la bibliothèque verte et rose et rouge et or, tout mélangés qui remplissaient la dite cantine plus qu'à moitié. Or, à feuilleter ces oeuvres témoins d'une enfance lointaine, tomba soudain un feuillet plié soigneusement en quatre, billet doux adressé à l'auteure elle-même, vraisemblablement, ou peut-être archivé là dans l'espoir que l'objet du dit message tombit dessus un jour sans dommage et par l'inadvertance du hasard.
Sauf que des années plus tard, la lumière qui s'y engouffrit, dans la malle de bois fut de ma main, pour parler elliptiquement, et que je n'étais nullement destinataire de l'épanchement enfantin mis à jour. Pourtant fus-je fort émouvu du naïf aveu d'la d'moiselle, que je vous livre en document authentique de main très prime.


dimanche 12 décembre 2010

Un jour, on était dans une voiture,

on a entendu parler à la radio, d'une nana écrivaine estonienne qui avait proposé un roman très lu dans le nord de l'Europe, et ayant provoqué semble t-il débats et controverses, car évoquant l'histoire mouvementée et récente de son pays balte, mais aussi celle d'états voisins. Or voilà t-il pas qu'E. eut la bonne idée de me l'offrir, ce qui me permet de le recommander avec l'assurance de ceux qui savent de quoi qu'i causent.
C'est une chouette histoire de rencontre entre une vieille femme seule dans sa ferme isolée et une jeunette toute perdue en quête d'un hâvre de sécurité. Les deux femmes traînent un passé "d'une sombre complexité" comme disait Higelin autrefois dans un portrait chansonné. Ce face-à-face est l'occasion de faire défiler leurs histoires, toutes deux marquées par les événements militaires, politiques et sociaux qui se sont déroulés dans les pays dits "du bloc de l'est", jusqu'à leur indépendance (pour l'Estonie, en 1991).
Les chapitres sont tout mélangés chronologiquement, mais même moi, je m'y suis retrouvé, avec quand même une carte à la fin et des repères chronologiques, pour être sûr.
























Purge de Sofi Oksanen, Stock, 2010.

Sofi Oksanen


Amer constat (à la manière de Cioran)

Quelqu'efficaces qu'aient pu être un temps nos stratégies pour masquer notre sottise, notre égocentrisme ou nos passions ridicules pour des objets sans intérêt, le naturel reprend tôt ou tard le dessus et paraît en pleine lumière de façon d'autant plus cinglante que nous avions tenté de le dissimuler.