Deux exemples de ces dialogues outrés qui, au final, pointent -et dénoncent- des abus divers :
J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine
mardi 30 avril 2019
Open Bar 1ère tournée, de Fabcaro
Nouvel opus de l'humoriste nonsensologue qui prend la même forme que "Moins qu'hier et plus que demain", à savoir des petites situations du quotidien (une histoire par page/planche) troublées par un élément absurde, ou poétique, ou un décalage total du discours, transposé dans des registres divers ce qui donne à tous les coups un effet comique, mais ce n'est pas tout... Les situations là, sont celles du quotidien et concernent tout le monde, pas seulement les échanges de couples.
Deux exemples de ces dialogues outrés qui, au final, pointent -et dénoncent- des abus divers :
Deux exemples de ces dialogues outrés qui, au final, pointent -et dénoncent- des abus divers :
dimanche 28 avril 2019
Un après-midi au ciné
Pour voir deux films,
Comme si de rien n'était, d'Eva Trobisch
et
L'Adieu à la nuit, d'André Téchiné
Le film allemand d'Eva Trobisch est une réussite, d'une situation assez ordinaire, non dramatique au début, on va voir la tension monter après que l'héroïne ait vécu une agression traumatisante.
"Avec un réalisme rare, la réalisatrice allemande décortique les conséquences insidieuses du déni."" nous dit très justement la critique de avoir-alire . Effectivement, c'est la volonté de ne pas faire de vague, de ne pas dénoncer, de tout aplanir, qui va s'avérer un choix compliqué, car comme une plaie cachée qui s'infecte sous le bandage, le trauma et le poids du souvenir catastrophique iront en empirant.
Un film très juste, tout en finesses et petites touches, et qui a une vertu sociale, en plaidant pour le règlement clair, oralisé et contradictoire des délits.
L'adieu à la nuit m'a moins emballé même si c'est un film formellement assez réussi. Le thème m'intéresse moins c'est un peu démonstratif et didactique, comme un documentaire et je trouve Catherine Deneuve un peu monophasée dans l'expression, sans nuances. Bon, c'était plaisant quand même… mais franchement, je n'ai rien appris sur ce problème de société (celui des grands ados d'origine européenne qui basculent dans l'islamisme radical et cherchent à rejoindre les terrains de guerre du djihadisme).
Pour contrebalancer cet avis très mitigé, je vous propose celui de avoir-alire qui est positif, lui.
Comme si de rien n'était, d'Eva Trobisch
et
L'Adieu à la nuit, d'André Téchiné
Le film allemand d'Eva Trobisch est une réussite, d'une situation assez ordinaire, non dramatique au début, on va voir la tension monter après que l'héroïne ait vécu une agression traumatisante.
"Avec un réalisme rare, la réalisatrice allemande décortique les conséquences insidieuses du déni."" nous dit très justement la critique de avoir-alire . Effectivement, c'est la volonté de ne pas faire de vague, de ne pas dénoncer, de tout aplanir, qui va s'avérer un choix compliqué, car comme une plaie cachée qui s'infecte sous le bandage, le trauma et le poids du souvenir catastrophique iront en empirant.
Un film très juste, tout en finesses et petites touches, et qui a une vertu sociale, en plaidant pour le règlement clair, oralisé et contradictoire des délits.
L'adieu à la nuit m'a moins emballé même si c'est un film formellement assez réussi. Le thème m'intéresse moins c'est un peu démonstratif et didactique, comme un documentaire et je trouve Catherine Deneuve un peu monophasée dans l'expression, sans nuances. Bon, c'était plaisant quand même… mais franchement, je n'ai rien appris sur ce problème de société (celui des grands ados d'origine européenne qui basculent dans l'islamisme radical et cherchent à rejoindre les terrains de guerre du djihadisme).
Pour contrebalancer cet avis très mitigé, je vous propose celui de avoir-alire qui est positif, lui.
Retour à reims, de Didier Eribon
Cette interview de l'auteur sur France Culture est très éclairante sur le livre.
C'est assez plaisant, il est obligé à plusieurs reprises de rectifier les énoncés du journaliste qui s'exprime dans la langue de bois mainstream des chiens de garde. Par parenthèses, revoilà les gilets jaunes sur le tapis !
Didier Eribon s'interroge entre autres questions d'importance, sur ce paradoxe : pourquoi, alors que jeune étudiant-enseignant il était devenu un militant d'extrême gauche influencé par le trotskisme, s'était-il coupé de sa famille, un milieu très modeste que les activistes marxistes étaient sensés défendre d'abord ? La question de ce reniement de son milieu d'origine est un point central du livre. Elle est traversée par la question du genre : Eribon n'a jamais caché son homosexualité, mais a pu l'assumer plus facilement à Paris que dans sa ville de province d'origine.
Mais inutile de paraphraser ou réinterpréter maladroitement les analyses de l'auteur. Du reste elles sont complexes, et je ne suis pas certain d'avoir tout perçu. Eribon est sociologue et utilise des notions et un langage qui sont ceux d'un spécialiste. A vous de voir. C'est en tout cas un livre qui m'a parlé, j'ai ressenti certaines prégnances d'une époque que j'ai vécue aussi.
samedi 27 avril 2019
J'habite (provisoirement) un lieu (durablement) magique
Le temps d'aller prendre une douche, une salade à poussé sur la chaise où sèche une paire de grolles.
Merci Michel !
Je me souviens (63)
que mon grand frère, alors que nous étions tous les deux lycéens, m'avait dit qu'il venait de lire "L'être et le néant" de Jean-Paul Sartre, un pavé de philosophie de plus de 650 pages. Il en avait tiré beaucoup de satisfaction, et à l'écouter, m'avait presque donné envie de tenter cette lecture difficile.
Je sais aujourd'hui que je ne lirai jamais cet essai, je n'en ai plus du tout envie, l'étoile de Sartre a fortement pâli au ciel de la philo, avant même les décryptages des contradictions de l'homme et de sa pensée dénoncées par Michel Onfray. Je ne suis pas certain non plus d'avoir aujourd'hui le courage de faire les efforts nécessaires pour venir à bout de ce texte.
Je me souviens de la couverture blanche de ce livre de poche impressionnant dans les mains de mon frère.
Je sais aujourd'hui que je ne lirai jamais cet essai, je n'en ai plus du tout envie, l'étoile de Sartre a fortement pâli au ciel de la philo, avant même les décryptages des contradictions de l'homme et de sa pensée dénoncées par Michel Onfray. Je ne suis pas certain non plus d'avoir aujourd'hui le courage de faire les efforts nécessaires pour venir à bout de ce texte.
Je me souviens de la couverture blanche de ce livre de poche impressionnant dans les mains de mon frère.
vendredi 26 avril 2019
La nuit des béguines, de Aline Kiner
Une intro à cette lecture par Liana Levi, l'éditrice :
Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. La vieille Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l’arrivée d’une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d’un inquiétant franciscain… Alors que le spectre de l’hérésie hante le royaume, qu’on s’acharne contre les Templiers et qu’en place de Grève on brûle l’une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines de Paris vont devoir se battre. Pour protéger Maheut, mais aussi leur indépendance et leur liberté.
Aline Kiner nous entraîne dans un Moyen Âge méconnu. Ses héroïnes, solidaires, subversives et féministes avant l’heure, sont résolument actuelles.
Aline Kiner nous entraîne dans un Moyen Âge méconnu. Ses héroïnes, solidaires, subversives et féministes avant l’heure, sont résolument actuelles.
La dernière phrase de ce résumé ne doit pas induire en erreur, il ne s'agit pas de la transposition hasardeuse dans des temps anciens de faits et gestes pétris de valeurs actuelles. Sans se faire d'illusion sur la ressuscitation du passé, qui passe forcément par nos filtres culturels contemporains, nos mentalités, le récit d'Alice Kiner fait partie des romans historiques approchant dans les faits et les pensées ce que fut la vie de ces femmes du XIVème siècle. Il a été remarqué par des professeurs d'université historiens, qui d'ordinaire goûtent très peu le genre des romans historiques.
Une lecture qui éclaire une parenthèse de relative liberté pour les femmes d'une époque où elles étaient très assujetties à la tutelle masculine…
jeudi 25 avril 2019
Un Gilet Jaune de Dordogne témoigne de la dernière manifestation à Paris
J'ai reçu ce mail aujourd'hui, de la part du collectif des Gilets Jaunes de Trélissac :
"
Bonjour à tous,
Ci-dessous, le mail reçu de Daniel qui nous fait un excellent Compte Rendu de ce qu'il a vécu à Paris et c'est trés intéressant. Notre rôle est
de le dénoncer.
Merci à Daniel d'avoir pris le temps de l'écrire.
L'équipe des Gilets Jaunes de Trélissac
Bonjour, juste un petit mot il se peut que je ne sois pas là à la prochaine réunion (rendez vous hopital Sy André à Bordeaux ) donc le temps de rentrer, ce ne sera pas
simple...
Mais je voulais parler de la polémique des propos anti flics que nos médias et les caliméros
de la police font cette semaine...
Je fais manifestations sur manifestations Bordeaux Paris une fois par mois, Toulouse j'essaye de suivre les appels nationaux, avec mon arme (mon appareil
photo....).
Samedi, avec des camarades Périgourdins, nous sommes arrivés place du Bataillon du Pacific à Bercy ( manifestation
déclarée et cortége autorisé jusqu'à place de la république à 18h00 , aprés c'était un rassemblement statique autorisé jusqu'à 22h00 ).
Déjà vers 11h00 du matin des journalistes se sont fait interpeller gare du nord ....
Le cortège s'est mis en marche. Avec un ami nous nous sommes retrouvés
à l’arrière avec une unité de gendarmerie mobile, avec qui nous discutions et le contact entre gendarmes et manifestants était bon enfant...
Vers 14h30 nous arrivons à l'entrée du boulevard Voltaire ....J'ai vu sur une avenue adjacente des dizaines de véhicules de CRS et des unités BAC,
j'ai dit aux gens qui m'entouraient: "on arrivera jamais place de la république...."
Dans les 15 mn qui ont suivi, les gendarmes ont été retirés et remplacés par les CRS
et des unités BAC et DAR.....
Quasi aussitôt, venant de rue sur les côté, ils ont jeté des grenades, des tirs LBD et des charges ultra violentes
des BAC et des unités des DAR .....Le cortège a été disloqué en divers petits groupes , et pourchassé
dans les rues par la BAC par les unités de voltigeurs .....(entre autre ils avaient caché les plaques des motos et aucun policier n'avait son RIO...).
Je dois signaler qu'on a vu des Black Bloc, une cinquantaine à l'avant
que nous avions signalée au force de l'ordre la réponse des CRS a été: "on a pas d'ordre d'intervenir ....",
mais ils matraquaient à tour de bras les manifestants pacifiques ...
Autre point, les pseudos insultes , je n'étais pas partout , mais j'ai des vidéos où les manifestants chantaient "ne vous suicidez pas rejoignez nous....."
Boulevard Voltaire , nous étions bloqués et nous avons sympathisé avec une dizaines de CRS qui plaisantaient avec nous, Un CRS a même laissé coller un autocollant du RIC sur
son bouclier et il faisait des selfies avec des manifestants..........Leur chef derrière était rouge de colère et a fini par faire repartir les quelques CRS qui discutaient vers les véhicules....
Perso , j'ai vu des dizaines de fois des gens de la BAC ou des CRS insulter, narguer, faire des doigts
d'honneur aux manifestants,les provoquer et même jeter des pierres et des canettes sur nous.....J'ai entendu "cassez vous on va vous crever "...
Boulevard du Temple il a été annoncé par les radios que Ramous et Rodriguez avaient été pris à partie , nous
étions juste à côté d'une unité de 40 baceux , ils ont crié un hourra et applaudi....
Cette polémique sur les slogans" suicidez vous" , je ne l' ai pas entendu personnellement étant Nassé Boulevard Voltaire,
Mais si cela a eu lieu , c'est peut-être parce que les forces de l'ordre ont été ultra violentes
envers des manifestants pacifiques.
Quand on voit des manifestants jetés au sol, matraqués, par exemple la BAC
et les voltigeurs poursuivaient les gens même des retraités ou des femmes leur taper sur les rotules pour les faire tomber et les matraquer au sol en leur donnant aussi des coups de pieds..... J'ai vu un homme assommé une fois au sol inconscient,
des policiers lui ont donné des coups de pieds au visage....Une femme traînée par les cheveux......
J'ai participé à divers manif violentes, décembre, 16 mars sur les champs Elysée ,encore Toulouse il y a 15 jours,
mais samedi c'était encore un cran au dessus......
Cette polémique est faite parce que tout doucement certaines unités parmi les forces de l'ordre sont entrain de basculer ....A Toulouse il y a 15 jours une unité de la gendarmerie qui était
avec la Bac a posé les casques laissant les policiers de la BAC pantois.....
Alors sûrement que des gilets Jaunes laissent éclater leur colère dans des propos qui dépassent la pensée....Mais comme toujours c'est la polémique , comme toutes
les autres c'est une guerre médiatique avant tout.....
Ne pas se laisser démotiver par ça , il faut comprendre que nous avons connu le nazisme à une triste époque
et que son petit frère émerge et s'appelle Macronisme ...
J'ai posté sur ma page un maximum de photos et videos ....
Tout est au téléchargement pour tous ...
"
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