Cette interview de l'auteur sur France Culture est très éclairante sur le livre.
C'est assez plaisant, il est obligé à plusieurs reprises de rectifier les énoncés du journaliste qui s'exprime dans la langue de bois mainstream des chiens de garde. Par parenthèses, revoilà les gilets jaunes sur le tapis !
Didier Eribon s'interroge entre autres questions d'importance, sur ce paradoxe : pourquoi, alors que jeune étudiant-enseignant il était devenu un militant d'extrême gauche influencé par le trotskisme, s'était-il coupé de sa famille, un milieu très modeste que les activistes marxistes étaient sensés défendre d'abord ? La question de ce reniement de son milieu d'origine est un point central du livre. Elle est traversée par la question du genre : Eribon n'a jamais caché son homosexualité, mais a pu l'assumer plus facilement à Paris que dans sa ville de province d'origine.
Mais inutile de paraphraser ou réinterpréter maladroitement les analyses de l'auteur. Du reste elles sont complexes, et je ne suis pas certain d'avoir tout perçu. Eribon est sociologue et utilise des notions et un langage qui sont ceux d'un spécialiste. A vous de voir. C'est en tout cas un livre qui m'a parlé, j'ai ressenti certaines prégnances d'une époque que j'ai vécue aussi.
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