Pas facile de faire un film intéressant sur ce thème archi rebattu du couple qui se sépare. Certes ici, contrairement à la plupart des situations de départ, le jeune fils du couple semble avoir choisi son camp. Il ne cherche pas à recoller les morceaux, il ne veut plus voir son père, point barre. Cela ne suffirait pas à en faire un objet passionnant, même si le spectateur a tout de suite envie de se faire sa propre idée sur les torts des uns et des autres.
J'ai écouté Xavier Legrand parler de sa façon de construire le récit. Ce type est un méthodique qui suit une idée directrice : comment susciter l'intérêt du spectateur à chaque instant ? Au montage, il traque les creux possibles d'ennui cachés dans son histoire. Et il y arrive car à la fin, on se dit que cette aventure était somme toute assez ordinaire, mais qu'on ne s'est pas lassé de suivre cette famille en crise.
Le jeune comédien Thomas Gioria est hyper crédible, et les parents, joués par Denis Ménochet et Léa Drucker semblent vraiment avoir "la gueule de l'emploi", si vous m'autorisez cet écart, ce qui est évidemment le signe d'une performance d'acteurs...
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