lundi 31 août 2015

Elisabeth, de Shekhar Kapur, 1998

Un film qui tombe à pic, après la série des Tudors qui retraçait la vie tumul-tueuse d'Henri VIII. On y voit le passage du royaume des mains de Marie Tudor, fille de la première femme de Henri, Catherine d'Aragon, dans celles d'Elisabeth, fille de sa seconde femme, Anne Boleyn, victime de son époux qui la fit raccourcir à la tour de Londres. A cette occasion, Elisabeth, 3 ans, fut déclarée illégitime.
Or, si la première était catholique et avait restauré les privilèges des papistes, la seconde est protestante et va faire face, à partie de 1558, année de son sacre, à des oppositions, frondes et complots, y-compris dans sa famille proche. On retiendra que négligeant les prétendants que les politiques matrimoniales de l'époque auraient dû lui imposer, elle ne courut le guilledoux qu'avec un ami d'enfance, Robert Dudley, pour finalement décider qu'elle n'épouserait personne. Son règne est souvent décrit comme un "âge d'or" pour l' Angleterre.

La lecture des inexactitudes historiques dans  l'article de Wikipédia  confirme l'impression générale qu'on peut avoir au final ; le film est une thèse sur  le destin et le rôle historique d'une reine anglaise aussi célèbre que Louis XIV en France, et prend des libertés pour que la narration et l'idée directrice soient cohérentes. Cependant, il n'y a pas de révision trop cruelle de ce que l'on sait des réalités historiques. J'ai trouvé que le portrait du duc d'Anjou, futur Henri III (de France) était caricatural, il apparait en grande folle, dominateur, arrogant et goujat au dernier degré, je pense que le portrait est outré, même si dans le fond, il y avait une grande part de tout ça. On connaît les faiblesses des enfants de Henri II.

Une curiosité : l'apparition de Cantonna, le footballeur adulé en Brittanie, qui fait merveille, avec sa stature droite et son port altier, en ambassadeur du roi de France.

L'actrice australienne Cate Blanchett a reçu de multiples récompenses pour cette interprétation.


























Le même réalisateur a tourné en 2007, "Elisabeth, l'âge d'or", qui montre la suite de son règne.et l'apparition d'une autre intrigante et rivale, Marie Stuart, reine d'Ecosse, un autre destin tragique...








dimanche 30 août 2015

Les pieds dans l'eau, Jérôme Deschamps




Un souvenir de sortie à Rennes, avec les copains de Laval, il y a un bail (le spectacle date de 1992).
Pour accéder directement au spectacle, passez à la 7ème minute...

Ce peut aussi être une thématique de photographies de lectrices délurées, pour les plus grands.




De l'inquiétante expression de Charlotte Gainsbourg,

dont le joli visage exprime une neutralité à laquelle il ne faut peut-être pas trop se fier...
dans deux films angoissants, vus à la suite...


D'abord l'excellent "Lemming", de Dominik Moll, datant de 2005, où le héros, joué par Laurent Lucas, est aux prises avec son patron, un type intrigant (Dussolier), et sa femme désespérée (Charlotte Rampling).
Quant à savoir pourquoi il est question de lemming là-dedans, vous irez voir vous-même...

















Le couple Laurent Lucas/Charlotte Gainsbourg






























Et,

de Lars Van Trier,
le terrible "Antichrist", de 2009.

"Le sujet : un couple fait l'amour...et pendant ce temps leur enfant tombe par la fenêtre...douleurs, culpabilité, descente aux enfers, lui est thérapeute, elle chute de plus en plus, lui essaie de l'aider...et la marche vers la folie commence pour elle, au fond d'une maison isolée dans une somptueuse forêt noyée de brumes..."
Trouvé

Les images sont exceptionnelles, la première scène, le drame initial, est tourné au ralenti en noir et blanc, mais c'est très loin des clichés esthétisants de la publicité. Ensuite, on est en plans souvent très rapprochés, les voix sont murmurées.
La performance de Charlotte Gainsbourg est incroyable. 


















La jeune femme a réussi à conjurer ses peurs, elle accepte d'affronter ses cauchemars dans la forêt qui la terrorisait.
















Le film est parcouru d'images symboliques puissantes : ici, Willem Dafoe, le thérapeute amoureux, sur fond de chute de glands, qui est une thématique récurrente...
















Les "trois mendiants" dont la venue doit dénouer l'intrigue, sont trois animaux de la forêt, qui sont apparus successivement dans la narration, faisant un lien avec le thème des difficultés de l'enfantement, de la mortalité périnatale... Le renard est très effrayant, surgissant au milieu des fougères pour dire d'une voix d'Outre-Tombe : "Chaos reigns !" Ce sont aussi des constellations imaginaires, apparaissant dans le ciel nocturne au-dessus de la forêt. On est donc plongé dans une histoire de sorcellerie, et il est beaucoup question de possession. Le personnage de la femme est plus qu'ambigu, à mesure que le film avance, on découvre qu'elle n'était peut-être pas si innocente et victime qu'il paraissait...

Et donc, c'est un film complexe et fascinant, qui se prête à de multiples interprétations. 
Une question parmi des tas : dans le plan final, que viennent faire ou que symbolisent les femmes sans visages, qui montent la colline boisée, à la rencontre de l'homme ?








Vacances en Croatie, le blog de ZEP


































http://zepworld.blog.lemonde.fr/
























Cliquer sur l'image pour accéder au blog...

samedi 29 août 2015

Le collier rouge, de Jean-Christophe Rufin

Un très beau récit, une forme de parabole sur le refus de la guerre écrite à partir d'une anecdote authentique. On ne comprend le fond du problème qu'à la fin : "De quoi Morlac, le paysan revenu de la guerre en héros , est-il accusé ?"
Et quel rôle a joué ce chien qui ne cesse de hurler au-dehors ?
Vite lu, car 162 pages d'une écriture fluide de nouveau (j'avais aimé auparavant "Rouge Brésil" et "Globalia").




vendredi 28 août 2015

On est pas bien, là ?

Une réplique revenue souvent les jours derniers...





jeudi 27 août 2015

En passant par Lasseube (P.-A.),

v'là qu'on fut pris d'une frénésie festive commémoriale. C'était l'autre qui fêtait en retard (sur les gens de goût), son anniversaire à compte rond. Il avait à cette occasion convoqué le ban, l'avant-ban et l'arrière aussi pour ratisser le beau monde.
























L'autre qui convoque, c'est lui, l'Olivier des montagnes, là, il a la barbe, mais d'habitude, il est beau.


J'en fus.

On campit, on chantit, on buvit son saoûl, on s'esbaudit l'esgouloir, on s'entassit du beulot, mais sans excès cette fois, sauf à son baignoir tout plein de gros phoques s'arrachant la baballe et j'en fus, s'embuvant grand renforts de tasses et escoulant longuement le naseau des autres nazes.

Mais là où on racla les sommets de la gaudriole, ce fut lors d'un rendez-vous flottant de raftine, qui zappellent, sur le gave d'Oloron, où la sécheresse mondiale n'avait pas encore soufflé son feune desséchant, car ça débitait, même sans exhibition, soit dit en passant.

On a commencé à rigoler avant, quand il s'agissa de se préparer à l'embarque, parce que les types du louage, ils voulaient absolument savoir combien con n'était. Normal pour nous faire raquer au plus pire, les salauds. Voilà t-y pas que le Yves, il lui prend dans l'idée que si on était rangés par 3, ce serait bien plus taisé. Et de crier qu'on se rangit. Moi, j'ai obtempéré avec les plus résonnabes parce que y'en a quand même 4 ou 5 sur le tas. On était devant, tous les lèche-culs bien en ligne, et mon Yves qui continuait à crier, parce que les autres derrière, ils faisaient les turbulents, moi, ça me récugne, alors comme à chaque fois à cause de ces lobards, il tombait sur un compte différent, il a fini par aller annoncer 35 au pif, mais quand il fallut se répartir par barcasse, ils ont moins rigolé, parce qu'il apparut rapidement qu'on était plus que ça, 36, ou 38, on n'a jamais su vraiment à cause des turbulents.

Bon mais c'était pas grave, l'essentiel était à venir. On était 4 pneumatiques remplis à rabord de fêlés, sauf un où y'avait des gens normaux, qui étaient pas invités, mais qu'on a dû tolérer.



Ça commence comme ça : deux esquifs se foncent dessus, dans un esprit peut-être sportif, mais surtout agressif en fait.  





















Préalablement, les moniteurs ont briffé tout le monde, pour que les abordages soient des succès mémorables. Ils ont du avoir leur brevet chez les vikings, du reste, y'en avait un avec ses dread-locks, sa barbe rousse taillée en pointe, sa petite taille mais râblé comme un ours, et farouche avec l'air d'un gnome énervé, tout droit sorti d'une bd de Lanfeust, que chacun et tous surnomment "le viking", justement. C'était le pire.

Après, les photos sont floues, mais restituent une part de la réalité. C'est l'assaut, il faut essayer de retenir le bateau adverse pour qu'il soit abordable, sauter dedans et emporter un marin ennemi à la baille. On tombe avec, évidemment, mais faut savoir ce qu'on veut dans la vie d'un belot-rafteur. Dans les meilleurs cas, il ne reste pas des tas de monde à bord.


































































Des fois, on a pied, c'est de la triche, mais souvent, c'est mieux, on boit la tasse.





















Moi, j'ai souffert d'une attaque surprise du Félix, qu'il est bête celui-là*, et il m'a tout de suite fait prendre la température de l'eau, et c'était frais, même avec les combis, et après, on a eu des tas d'incidents dont que soi-disant, j'aurais cassé les lunettes à Philippe, qui faisait son Agnan en criant que c'était ses plus belles lunettes de toute sa vie, et qu'elles étaient foutues, et que sa Anne allait lui foutre des torgnolles, alors que moi, je suis si doux, je l'avais même pas touché. Après, il a été pénible comme d'habitude, mais il s'est fait surprendre par la bête humaine, le Viking qui l'a crocheté par derrière au cou avec la poignée de sa pagaie, et v'là mon Philippe qui veurde en arrière dans l'eau douce, de tout temps, les Vikings, c'est fourbe.


A peu près tout le monde y est passé, sauf Béa, bien sûr, elle, elle a une prédilecfion pour tout fe qui est fec.




















A la fin, tout le monde sont contents. Y'a pus qu'à remonter les barcasses et s'étreindre dans le bonheur humide.




















Je sais pas pourquoi, j'ai l'impression que les moniteurs, ils se souviendront de notre passage. Ils nous ont même demandé de nous calmer un moment, pis fallait arrêter de déchirer ma brassière, y'a des brutes qui me voulaient du mal qui avaient trop tiré dessus.




















Au retour, on était contents de nous, même Félix avec son regard de psychopathe, il a l'air beunaise. Et la mAlice se lit dans ses yeux.

Merci à la photographe, je crois que c'est Roxane, elle ne perd rien pour attendre, celle-la !


* Il va de soi que mon Félix n'est pas bête du tout, il s'en faut de beaucoup, cette phrase est récurrente dans "le petit Nicolas", qui a de loin, vaguement, plus ou moins inspiré le ton de cet article...



Nightwish, "Endless Forms Most Beautiful"

Le groupe finlandais a sorti en mars de cette année ce CD, avec des tas de pages illustrées, dans le genre fantasy, mystère des origines à la mode celtique.
C'est pas mal, classé par les spécialistes dans la rubrique "métal symphonique", c'est effectivement un chouette mélange, les voix passent du métal hurlant au limpide lyrique.
Le groupe s'est formé en 1996, mais il faut attendre 2000 pour qu'il passe les frontières de la Finlandie.
Je découvre. Il faudrait aller chercher dans ses premiers opus (hopis ?), vous connaissez la théorie qui prétend que dans un groupe émergent, en moyenne, le meilleur album, c'est le second. Pas comme en photo, donc où que quand vous prenez une série de photos pour être sûr d'en avoir une bonne, c'est -souvent-très souvent- la première qu'il faut garder, ce qui tendrait à prouver qu'avec le numérique, on n'a gagné que des déchets...

Leur titre phare, je suis pas sûr que ce soit celui qui éclaire le plus loin, mais bon, c'est "Endless machin...", l'éponyme donc. Ils ont changé plusieurs fois de chanteuse. L'actuelle s'appelle Floor Jansen.






Et sinon, les toutes premières mesures de ce cd font penser au générique de "Game of thrones", pis des fois aussi, ça peut évoquer Woodkid, quand ça part dans le grandiose pas trop hard rock.
Ah oui, aussi, y'a deux dixes dans le truc, un second avec seulement la version instrumentale. Très chouette.



























jeudi 20 août 2015

Il s'appelait Géronimo de Davodeau et Joub, sorti en 2014

Ce serait d'après ce que je comprends, la suite des aventures de Géronimo, inventée en trois tomes, en 2007, par les mêmes auteurs.

Chouette.

La flemme me prenant à la racine, je copicolle un résumé qui m'agrée palmipèdement. *

"Élevé en France dans une ferme coupée du monde, Geronimo est un jeune garçon un peu paumé qui rêve d’aller aux États-Unis. Un jour, il prend son courage à deux mains et décide d’embarquer illégalement à bord d’un cargo. Persuadé de se rendre au fameux « pays des Indiens », il découvre qu’il fait en réalité route vers… la Guyane. Là-bas, sans ressources, obligé de faire la manche pour survivre, il va lui falloir un sérieux coup de pouce du destin pour s'en sortir…"

Trouvé là.

























Par contre, j'ai laissé traîner une oreille lascive à l'enregistrement d'un polar de bonne facture, sauf à la fin, où cela me semblit un tantinet invraisemblable. J'aime qu'on me raconte des histoires quand les paysages défilent sur les écrans de ma voiture. 1 CD.




















La position du tireur couché, de Jean-Patrick Manchette. C'est vieux, c'est du siècle dernier (1998). L'histoire d'un tueur à gages qui cherche à décrocher de ce noble art, mais qui est poursuivi par son passé...

Ce roman avait fait l'objet d'une BD avec la participation de Tardi, en 2010...


* Pour varier de vachement, mais dans l'intensité, c'est kif-kif bourricot, et faire une gaguerie avec magret.

lundi 17 août 2015

Arte, "la minute vieille"







Via Malaga

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ces temps-ci, tous les polars qu'on peut fréquenter par la lecture de pages ou d'écrans, trouvent leur dénouement à Malaga ou dans ses environs immédiats.
Enfin tous... deux à dire vrai, et ça ne concerne que moi et mes choix de fictions, mais bon, c'est quand même extraordinaire de coïncidence.
Donc, je vous en prie.

D'abord le troisième tome de la série écossaise de Peter May, Le braconnier du lac perdu, dont je vous rebats depuis un certain temps sinon le caquet, du moins les oreilles, nous emmène en Espagne, de façon inattendue, mais c'était une manière pour l'auteur de trouver un coin d'Europe perdu où le chanteur du groupe de rock celtique, sensé avoir disparu dans un accident d'avion des années auparavant, pouvait poursuivre une vie incognitale, mais je ne sais pas encore pourquoi, je n'ai pas lu les dernières pages.
























Là, j'ai pris moi-même la photo, avec mes lunettes pour suggérer au lecteur que malgré l'étonnante jeunesse qui nous assaille à tire d'ailes et larigot, je ne suis pas indemne des ouvrages du vent, parfois même des outrages du temps qui nous transforment en presse-bites ou à stigmates, je sais pus quoi j'ai vraiment aux pupilles d'émanation.

Mais de toutes façons, je vous l'aurai assez répété pour que vous puissez prétendre cesser de l'ignorer, jetez vous sur Peter May, ça se lit comme des petits pains.

Or, de quoi est-ce que je m'aperçus-je, allant hier au soir, sur les coups de pédales et de 19 heures à Cinémarine de Saint Gilles, c'est que les détectives publics (les flics) qui traînent leur spleen tout au long du film magnifique sur lequel j'avais judicieucement jeté le dévolu de mon choix, font eux aussi un passage obligé par Malaga, où séjournit un des malfrats qu'ils pistent, mais là, mon goût va plutôt aux épisodes ruraux, car le petit bled où se déroule l'enquête se situe en plein delta du Guadalquivir, et il faut saluer les images aériennes qui graphiquement donnent de la profondeur à l'histoire, je ne sais pas pourquoi, vous avez qu'à aller le voir, surtout quand je vous aurai dit le titre et de qui c'est, ce qui ne saurait tarder, mais je voulais citer en particulier un plan fixe magnifique, pris du ciel, où on voit la pluie qui tombe et la petite maison tout en bas, où a eu lieu l'explication finale avec le tueur, et on voit seulement son sang qui coule à travers l'espèce de turbine, dans le canal, sur la Isla Minima, et justement, c'est ça le titre, fallait juste patienter un peu.

De Alberto Rodriguez, 2014, mais sorti en juillet 2015 en France.
J'ai grandement adoré.


























dimanche 16 août 2015

La trilogie d'Hannibal Lecter est une tétralogie

Dragon rouge (Brett Ratner), où excelle l'inquiétant sourire de Hopkins est le premier épisode de la série de films consacrés à Hannibal Lecter, qui est un héros de roman créé en 1981 par Thomas Harris. Or ce film a été tourné en 2002, après les deux autres suites de l'histoire...



























Le plus célèbre est "le silence des agneaux", sorti 1991, avec encore Anthony Hopkins en délicieux psychopathe, et Jodie Foster qui réussit à le séduire...

























Dans le roman, le temps passé entre l'épisode du "silence" et celui d' "Hannibal" est de 10 ans. C'est exactement l'intervalle qui sépare la sortie des deux adaptations filmées...

Hannibal de Ridley SCott (en 2001)
























Et quand je disais que la trilogie était en réalité une tétra, c'est que le coffret que j'ai emprunté ne comporte que ces trois titres, il y manque :
"Hannibal Lecter, les origines du mal"* , que je devrai aller chercher par ailleurs pour compléter cette révision de classiques magnifiques et hyper recommandables...
Un seul regret, que Jodie Foster n'ait pas fait "Hannibal", elle y a été remplacée par Julianne Moore, qui est très pénible, on n'a qu'une envie, c'est que le méga-psycho la chope pour la bouffer et qu'on en parle plus, mais sinon, c'est super.







* qui est un film franco-tchéco-italo-britannique réalisé par Peter Webber et Pietro Scalia, adapté du roman de Thomas Harris et sorti en 2007. Il se situe dans l'oeuvre romanesque avant tous les autres puisqu'il revient sur la jeunesse du tueur.









St Gilles Croix de Vie, ce soir





























































































mercredi 12 août 2015

Deux lectures récentes, qui n'ont vraiment rien en commun,

sauf peut-être le fait qu'elles ont été toutes deux adaptées au cinéma...

Et même, pour la plus récente, en BD.

C'est "Le magasin des suicides", de Jean Teulé. Je voulais lire cet auteur, qui a déjà une biblio importante.
Franchement, j'ai pas été emballé, je suis allé au bout pour pas contrarier le petit Jésus, mais, franchement, je vois pas l'intérêt. Je connaissais déjà la BD (dont Teulé est également le coauteur), empruntée par hasard à la média de Périgueux, et j'étais déjà resté sur ma faim. C'est de l'humour noir, of course, sauf que c'est pas drôle.






















Le bouquin :
























Beaucoup plus séduisante est cette proposition du Raymond Chandler, "Le grand sommeil", dont j'avais bien entendu dire qu'il était aux sources du polar américain, mais dont je n'avais, là encore, rien lu.
C'est très cinématographique, on suit le héros, Marlowe, un ancien flic déclassé en détective privé, et qui a une gueule, une gouaille, des nerfs en acier et de l'humour. On croirait voir Humphrey Bogart, ben d'ailleurs, tiens, pas de hasard, c'est lui qui le campe dans l'adaptation de 1946 de Howard Hawks. Une sombre histoire de chantage aux photos osées, dans les US puritains d'entre-deux-guerres. Et ça dézingue à tout va, mais l'autre, il s'en sort toujours avec une blague à la gueule. Je suis pressé de voir ça !

























Le film que je m'en vas rechercher ardemment !

























Après ces lectures sommaires, je me suis replongé avec délectation dans l'excellent May (Peter), comme une outre flasque au fond d'un puits d'eau fraîche, c'est le troisième tome de la trilogie écossaise, et si vous n'y venez pas, vous aurez perdu une bonne occasion de vous taire.
"Le braconnier du lac perdu".

























Je me demandais quelle goule il avait, alors, voilà 4 minutes d'interview bretonne...








En plus, c'est pas pour me vanter, mais il habite le département quercynois d'à côté...


Une histoire vieille


C'est l'histoire d'un vieux couple, ça fait plus de 20 ans qu'ils vivent ensemble, et il ne se passe plus rien entre eux, plus de moment câlin. Il voudrait bien, mais il n'arrive plus à la motiver.
Un matin, la femme se réveille en disant : "J'ai rêvé qu'on faisait l'amour, et c'était super !
- Ah bon, qu'il dit son mari, mais y'avait quelque chose de spécial ?
- Oui, c'est vrai, y'avait un grand black qui nous ventilait avec une grande palme....
- Ah, qu'il dit l'autre.
Et quelques jours après :
- Y'avait pas un noir dans ton service, à qui on pourrait demander, il nous ventilerait pendant qu'on réessaierait ?
- Ah ben oui qu'elle dit, c'est vrai, pourquoi pas ?
Et contre toute attente, le gars accepte, ça arrive encore les gens qui veulent bien rendre service.
Le jour dit, le black est là avec une grande palme, il ventile pendant un bon moment, mais bon, il ne se passe rien, la femme ne ressent rien, calme plat.
Au bout d'un moment, elle en a marre, elle propose :
- Bon, on n'a qu'à inverser les rôles, tu vas prendre sa place, et lui la tienne...
Il n'a pas d'autre idée, il dit :
- Ok !
Et là, au bout de cinq minutes, la femme jouit comme elle n'a jamais connu, c'est la fête, elle ne sait plus où se mettre.
Une fois que tout s'est calmé, le type va voir le black et lui dit :
-T'as vu comment faut ventiler, connard ?"


Merci Arte pour ce bon moment ! ("La minute vieille", vers 20h50)


Vous êtes encore là ?

Ah, tant mieux, parce que j'étais parti en vadrouille, dans les Pyrénées Orientales cette dernière semaine.

Autrefois, dans des temps que mes jeunes années ont supportés, on pouvait craindre le retour de vacances des copains, car ils pouvaient être tentés de vous infliger la fameuse soirée diapos.
J'ai cherché la chanson consacrée à ce thème par le groupe "Odeurs", on ne dira jamais assez la perte d'infos gratuites que constitue la disparition de Grooveshark, site sur lequel on pouvait retrouver des foules de vieux trucs rares, dans ce genre...
Bref.
Cette énième plaie d'Egypte a disparu partout.
Il ne nous reste comme maigre réconfort qu'à suggérer quelques clichés choisis, sans doute pas les pires, et voilà le plaisir de faire chier le monde qui fond comme crème solaire sur couenne des phoques à Sintrope.
Donc.
























Au-dessus de Vernet-les-Bains, un sentier superbe mène aux cascades des anglais et de Saint-Vincent.

Là, je me dis que c'est pénible parce que je ne peux pas vous forcer à voir la suite. Autrefois, fallait se taper toutes les diapos jusqu'au bout. Vous auriez tort, elles sont superbes mes photos de vacances.



















Vue de Mantet du chemin qui mène au refuge de l'Alemani. Je sais, vous vous en foutez, mais Mantet est un village de 22 habitants à l'année, qui se trouve en fond de vallée, c'est un cul-de-sac, et c'est J.J qui m'a dit d'y aller, et c'était une bonne idée, surtout qu'il a fait beau.




















C'est un village piétonnier, mais y'a très peu de vélos, car comme à Périgueux, c'est vachement trop incliné.
Là je fais de l'humour, car il en faut dans les commentaires d'une soirée-diapos.




















Le refuge. Vu du haut, on dirait un requin, avec ses pierres qui dépassent du toit. C'est curieux, non ? Là vous dites : "Oh ouais !"




















Ah , un peu d'(agri)culture ! C'est l'aconit napel, une fleur magnifique mais toxique, un peu comme les nanas qui fréquentent le Barry, les vendredis soirs. (Là, c'est une remarque perfide destinée à faire réagir la copine dont vous savez qu'elle y est régulièrement). Evidemment, ça marche !

























Et en revenant au bled, cadeau, des gypaètes barbus ce jour-là  (c'est les vacances, ils sont comme nous, ils se négligent). Oui, bon, je sais, elle est pas terrible ma photo, mais j'ai pas un matos hyper, non plus, je l'ai acheté au Chili mon appareil, ok ? (Petite blague occidentalo-centriste, voire xénophobe, qui tombe à plat...)




















Oh, mais quoi c'est-il donc, cette tour qui émerge de la brume matinale ?

























C'est saint Martin du Canigou, où pendant des siècles, les moines ont tourné en rond-rond dans leur cloître (blague avec Canigou), jusqu'à la Révolution, où les types de la vallée les ont fait tourner en bourriques.

























Quand on monte au-dessus de l'abbaye, on a cette vue saisissante.
(Là, vous saisissez votre verre de bière en jetant un oeil torve aux bibelots au-dessus de la télé).




















Quelques superbes chapiteaux, retrouvés intacts et replacés à hauteur d'homme et de femme sur la pointe des pieds. (Un peu de misogynie pour la route ?)




















Là une petite blonde qui somnolait au fond du canapé, se réveille à l'évocation des chapiteaux en demandant quel cirque on est allés voir.
Bon.
Ils ont aussi conservé des dalles funéraires du XIIIème, placées à l'origine sur les tombes des abbés fraichement promus au rang de macchabées. Personne ne relève ? On passe.


















































La facture romane de l'ensemble ne peut échapper à ceux qui ne dorment pas encore.




















Je change de sujet pour tenter de réveiller l'intérêt des foules. Au hasard d'un chemin vraiment perdu, on trouve un drôle de nid dans un chêne. Y'en a qu'ont vraiment rien d'autre à glander ! (Blague avec le chêne, référence inutile dans votre état à Pierre Desproges)
 






































Bon, qu'on en finisse, on a fait des tas d'autres trucs, mais on n'évoquera que les gorges de Carança, vous devriez faire ça ! (Ne jamais oublier la fonction d'une soirée-diapos, laquelle, comme le compte Facebook, a pour but premier de rendre jaloux les invités en faisant croire qu'on vit des trucs extraordinaires)...

























Y'a des tas de passerelles pour la parcourir, des ponts de singe, et même des passages creusés à flanc de falaise, waow ! (C'est moi qui fais waow !)



































Un des petits suppléments de plaisir à ce moment, quand tout le monde avec tout à coup un entrain revenu était allé chercher manteaux et sacs pour partir, vous annonciez :"Ah zut, j'ai oublié un truc extra à vous montrer !" C'était réussi si vous parveniez à réinstaller tout le monde dans les fauteuils avec les vêtements sur les genoux.

Donc, nous, on a vu ça aussi :
























C'est la vallée qui monte vers où qu'on était, à Sahorre, mais le bled au fond, c'est Fuilla du bas, parce que y'a aussi Fuilla du Haut et même Fuilla du milieu, ils se font vraiment pas chier.
Et pour faire cette photo, on est grimpés à l'ermitage de Notre-Dame-de-Vie, où y'a une chapelle et une grotte, avec une boîte de géocaching qu'on a eu un mal de chien à dégoter, avec seulement le rétroéclairage de nos téléphones parce que c'était au fond dans les recoins sombres, et on avait un peu peur.



















Là ça a l'air de rien, mais c'était vachement impressionnant.

Y'a même quelqu'un qu'a fait un truc sympa avec du fil de fer.
























Enfin, c'était super, vous devriez y aller.