Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ces temps-ci, tous les polars qu'on peut fréquenter par la lecture de pages ou d'écrans, trouvent leur dénouement à Malaga ou dans ses environs immédiats.
Enfin tous... deux à dire vrai, et ça ne concerne que moi et mes choix de fictions, mais bon, c'est quand même extraordinaire de coïncidence.
Donc, je vous en prie.
D'abord le troisième tome de la série écossaise de Peter May, Le braconnier du lac perdu, dont je vous rebats depuis un certain temps sinon le caquet, du moins les oreilles, nous emmène en Espagne, de façon inattendue, mais c'était une manière pour l'auteur de trouver un coin d'Europe perdu où le chanteur du groupe de rock celtique, sensé avoir disparu dans un accident d'avion des années auparavant, pouvait poursuivre une vie incognitale, mais je ne sais pas encore pourquoi, je n'ai pas lu les dernières pages.
Là, j'ai pris moi-même la photo, avec mes lunettes pour suggérer au lecteur que malgré l'étonnante jeunesse qui nous assaille à tire d'ailes et larigot, je ne suis pas indemne des ouvrages du vent, parfois même des outrages du temps qui nous transforment en presse-bites ou à stigmates, je sais pus quoi j'ai vraiment aux pupilles d'émanation.
Mais de toutes façons, je vous l'aurai assez répété pour que vous puissez prétendre cesser de l'ignorer, jetez vous sur Peter May, ça se lit comme des petits pains.
Or, de quoi est-ce que je m'aperçus-je, allant hier au soir, sur les coups de pédales et de 19 heures à Cinémarine de Saint Gilles, c'est que les détectives publics (les flics) qui traînent leur spleen tout au long du film magnifique sur lequel j'avais judicieucement jeté le dévolu de mon choix, font eux aussi un passage obligé par Malaga, où séjournit un des malfrats qu'ils pistent, mais là, mon goût va plutôt aux épisodes ruraux, car le petit bled où se déroule l'enquête se situe en plein delta du Guadalquivir, et il faut saluer les images aériennes qui graphiquement donnent de la profondeur à l'histoire, je ne sais pas pourquoi, vous avez qu'à aller le voir, surtout quand je vous aurai dit le titre et de qui c'est, ce qui ne saurait tarder, mais je voulais citer en particulier un plan fixe magnifique, pris du ciel, où on voit la pluie qui tombe et la petite maison tout en bas, où a eu lieu l'explication finale avec le tueur, et on voit seulement son sang qui coule à travers l'espèce de turbine, dans le canal, sur la Isla Minima, et justement, c'est ça le titre, fallait juste patienter un peu.
De Alberto Rodriguez, 2014, mais sorti en juillet 2015 en France.
J'ai grandement adoré.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
postiches