samedi 3 février 2018

Nos dimanches soirs de Jérôme Garcin

Autant vous le dire tout de suite, 0 % de mes amis ou des gens avec lesquels j'ai des discutions sur des sujets un tant soit peu culturels apprécient l'émission. Je suis donc un îlot isolé au milieu d'iceux. Car j'aime. Peut-être parce que je m'y suis mis récemment (cela ne fait qu'un an ou deux que je les écoute régulièrement) et qu'ils ne m'ont pas encore lassé.
Le plus souvent, ce qui est reproché aux critiques, c'est de jouer avec des créations respectables, même si elles sont plus ou moins loupées. Il est vrai que l'émission a une telle audience que chaque mot utilisé par les intervenants a un poids considérable. Lorsque tous sont d'accord pour louer une oeuvre, celle-ci a de grandes chances de faire une belle carrière. A l'inverse, ils peuvent se faire fossoyeurs de créations sans doute dignes d'intérêt pour d'autres personnes.
Personnellement je redoute les formules préparées pour faire rire la cantonade* (car il y en a une, l'émission est le plus souvent enregistrée en public), et qui n'a le plus souvent comme objectif que de vouloir briller en société. Pour faire un bon mot, ils sont (pas tous heureusement) capables de flinguer un livre, une pièce de théâtre ou un film même pas finis de payer. 
Certes mais je le prends comme un divertissement utile. C'est un spectacle et cette orientation vers le show est totalement assumée par l'orchestrateur de ces dimanches soirs : le Jérôme. Cela fait 28 ans qu'il est à la programmation et à l'animation de ce rendez-vous national, qui est désormais un morceau de l'histoire radiophonique de notre pays puisque c'est tout simplement l'émission française qui a eu la plus grande longévité sur les ondes (62 ans en 2017) et ce n'est pas fini, donc.
Garcin a choisi d'évoquer l'histoire de cette aventure sous la forme d'un abécédaire : Charensol, Fatalité, Je me souviens, Noyade, Podcast, Révoltes, Zeugma... en tout 41 entrées qui lui permettent de recaler tous ses souvenirs les plus marquants.
C'est bien écrit, ça se lit très vite et on y croise des tas de monde et du beau, mais également de curieux inconnus, comme cet auditeur (chapitre Yosekuma Terakasan, Guillaume de Fonclare alias) qui a réussi à berner Garcin en se faisant passer à chaque fois pour une personne différente  avec des opinions variées et tranchées et dans un style à chaque fois changé, ce qui le faisait choisir parmi les courriers des auditeurs cités en début d'émission !





















* Autorisez moi à sortir le mot de son expression toute faite...

2 commentaires:

  1. Et grâce à lui, il est devenu écrivain, l'auditeur...

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    1. Bravo Guillaume, vous nous avez épaté (et pas seulement deux fois...)

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