lundi 5 février 2018

La juste route, de Ferec Török

Film hongrois en noir et blanc de 2017.

Une magnifique histoire, une forme de fable avec sa morale non exprimée, j'adore.
On est dans le contexte de la Hongrie de l'après-guerre. Les juifs ont été exterminés et spoliés partout avec férocité par les hongrois eux-mêmes. Les russes occupent militairement le terrain.
Dans un village, on prépare le mariage de deux jeunes, ce qui ne semble pas aller de soi, sans qu'on sache vraiment pourquoi au départ. Ce niveau de tension déjà palpable va être soudain alourdi par l'arrivée de deux visiteurs juifs. Personne ne sait ce qu'ils viennent faire mais la mauvaise conscience dans laquelle baignent tous ces braves gens quant aux traitement qu'ils ont infligés à la communauté juive, va entraîner un désordre qui ira jusqu'à des paroxysmes.
Ce qui est remarquable, c'est que les deux "intrus" ne font rien que venir, marcher, approcher. C'est leur seule apparition qui déclenche les catastrophes en chaîne.
Il y a un très beau contraste entre la marche lente et calme des deux arrivants, c'est la sérénité qui s'avance -cela rythme une grande partie du film-, et l'affolement général qui prend les villageois et qui monte en intensité.
Leur tache accomplie, les deux visiteurs s'en retournent sous un ciel d'orage.

C'est en ce moment sur les écrans périgourdins (Voir Ciné-Cinéma pour les versions VO, bien sûr).





























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