"Un
flâneur se promenant autour de la place Sainte-Marthe dans le Xème
arrondissement
de Paris, aura du mal à distinguer, sans plan précis, ce que fut la
cité du comte de Madre . Indiscernable dans le bâti environnant,
se cache pourtant une des premières cités ouvrières de Paris,
construite quelques années seulement après la cité Napoléon, par
Adolphe Joseph Hyacinthe de Madre, un notaire parisien. Le dispositif
d’aménagement urbain, mis en place par lui, propose une réponse
aux questions posées par la cherté des loyers, l’insalubrité des
logements ouvriers et leur surpopulation."
La totalité de l'article.
Histoire étonnante que celle de ce quartier de Paris, créé de toutes pièces dans les années 1860-1870, par ce fameux Comte de Madre, lequel appartient nous dit-on "à la mouvance des catholiques sociaux, attentifs à une réflexion sur l’habitat social."
Cet article est tiré de ceci :
- La naissance d'une cité ouvrière sous le Second Empire
- Le territoire du comte de Madre
et mis à disposition par le site Cairn.info...
Le flâneur dont il est question, c'est moi, évidemment, je ne me suis rendu compte de rien (concernant cette cité de Madre) en faisant les photos ci-dessous, (article "murmures")
Parmi les questions passionnantes que pose cet article, il y a celle de la motivation profonde des aménageurs. Au-delà du paternalisme et du geste de piété chrétienne sans doute ressentie par ces investisseurs, on peut parier qu'il y a un autre objectif beaucoup plus pragmatique.
Lorsque lors de l'entrevue avec l'empereur février 1864, Madre évoque "un des moyens les plus actifs pour entretenir les bonnes mœurs et pour conserver les forces physiques qu’on ne doit point négliger non plus, car elles constituent le capital de l’ouvrier.", les deux interlocuteurs entendent bien qu'il s'agit de "leur" capital à eux, bien sûr…
J'ai également été étonné d'une légère distorsion entre le type d'organisation du quartier envisagé au départ : "
Il
faut en effet tenir compte de la susceptibilité excessive des
ouvriers pour tout ce qui peut gêner la liberté de leurs allures,
ce qui exclut forcément toute apparence de casernement..." et le résultat final qui est tout de même un ensemble clos, puisque les portes sont refermées pour la nuit, sous la responsabilité d'un concierge portier.
Ce quartier de Belleville (Ste Marthe, plus précisément) à Paris où se trouvent les si belles échoppes d'artisans, créateurs et artistes divers n'a pas toujours été aussi fringuant. Au milieu du XXème siècle, le délabrement et la vétusté s'étaient généralisés. Il n'y avait pas de tout-à l'égout, les eaux usées étant reversées dans les gouttières des immeubles.
Ces superbes photos de Jean-Pierre Leroux ne témoignent que partiellement de cet état lamentable. Quand elles sont prises, dans les années 80, la rénovation était déjà en cours.
Cette dernière photo est à rapprochée de celle-ci bien sûr :
NB : Désolé pour la mise en forme chaotique du texte. Certains copier-coller ne sont pas simples...
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