Depuis le 17 novembre et malgré les pressions des gendarmes, les Gilets jaunes de Montpon-Ménestérol, en Dordogne, poursuivent actions et occupation de ronds-points. Ils ont même acheté une caravane pour se déplacer plus facilement. Au-delà de leurs revendications, ils y cultivent l’amitié et la solidarité.
- Montpon-Ménestérol (Dordogne), reportage
La semaine a commencé fort pour les Gilets jaunes de Montpon-Ménestérol (Dordogne). Lundi 7 janvier à midi, ils étaient une dizaine autour du brasero à commenter la visite des forces de l’ordre le matin même sur leur campement. Alain, bonnet enfoncé sur le crâne, n’en revient pas : « J’ai 72 ans et je me fais tutoyer par les gendarmes ! » « Le respect devrait aller dans les deux sens. Mais l’adjudant-chef nous a discriminés en nous disant que si nous n’étions pas contents, nous n’avions qu’à changer de pays », s’indigne Julien, ancien militaire. « Le gouvernement veut nous pousser à la violence », analyse François, en recherche d’emploi après avoir fait « un peu de tout, de syndic d’immeuble à agent aéroportuaire ». « Et une partie de moi veut leur en faire baver. Mais une autre me dit qu’il faut rester le plus calme possible pour conserver l’adhésion de la population. C’est facile de fabriquer une petite bombe, les ingrédients sont en libre-service à Bricomarché. La faute est tentante, mais il ne faut pas lâcher. »
Depuis le 17 novembre et malgré les pressions des gendarmes, les Gilets jaunes de Montpon-Ménestérol, en Dordogne, poursuivent actions et occupation de ronds-points. Ils ont même acheté une caravane pour se déplacer plus facilement. Au-delà de leurs revendications, ils y cultivent l’amitié et la solidarité.
Merci Pierre-Elie.
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