jeudi 27 décembre 2018

Ça raconte Sarah, de Pauline Delabroy-Allard

Le livre présenté par l'autrice elle-même :





Même si globalement je rejoins l'auteur de cette critique -au final très positive- dans "Femmes de lettres", je ne peux pas adhérer à l'idée émise par Pierre-Elie qu' "au début, (dans la première partie) on croirait lire un roman de gare". Je pense qu'il n'en a jamais lu… parce que l'écriture est soignée, travaillée presque trop au point de paraitre à certains moments artificielle, peut-être, on pourrait reprocher à l'autrice de se complaire dans une forme d'affectation ou de maniérisme (par le goût des formules réitérées, par exemple, ou la recherche de paronymes, ou d'expressions de sens proche sensées porter des fulgurances éclairantes*), mais surement pas de tomber dans un lot commun et saisonnier.
J'ai adoré.
La sensation d'être embarqué dans un chariot lancé sur des montagnes russes, émotions difficiles à gérer, impossible de descendre avant la fin du trip, c'est très efficace parce que ça raconte nous d'abord.
J'ai vécu la fuite à Trieste, cette façon panique de chercher une issue face à l'insoutenable disparition, vécue comme un enfermement. J'ai repensé à la rupture de Sophie Calle, cette approche de la folie.
Et j'ai curieusement comme parfum final de cette lecture tranchante, un arrière-goût de grand air et de libération.


* Ce ne sont que des supputations, moi, j'ai beaucoup aimé cette forme d'écriture...

























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