lundi 23 mai 2016

Cher pays de mon enfance, de Davodeau et Collombat

C'est une enquête fouillée, sur les activités du SAC, Service d'Action Civique, qui fut un service d'ordre du régime de De Gaulle, et parfois un nid de flingueurs liés au grand banditisme auquel on pardonnait tout, pour bons services rendus. Cette organisation était capable de mobiliser des dizaines de gros bras pour faire échec à une grève, à l'implantation d'un syndicat dans une grande entreprise, chaque fois que le patronat voyait une menace dans l'activité ouvrière ordinaire.
Le récit part du lieu précis où le juge Renaud a été assassiné, le 3 juillet 1975. Cet homme s'apprêtait à rendre public un système financier dont profitait l'UDR, le parti gaulliste, et dont les fonds provenait de casses réalisés par des malfrats du milieu. 
Il faut prendre le temps de lire, de digérer les infos, pour faire le point, remettre en perspective avec la situation actuelle, car et c'est finalement le constat qui effraie, les héritages de ce monde de barbouzes protégées par le pouvoir sont évidents. Il y a 4 ans, un journaliste qui évoquait les failles de l'enquête sur la mort du ministre Boulin, est encore menacé de mort. Lui aussi (le ministre dont le visage portait des traces de coups et qui s'est soi-disant noyé dans 60 cm d'eau...) était à la veille de révélations scandaleuses sur l'organisation de la Françafrique...

Les fachos sont (encore) parmi nous.

La question se pose du degré de protection dont ils disposent encore...

Pis ben, c'est du roman graphique de Davodeau, super agréable...

















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