mardi 31 mai 2016

Il y a donc une folie estonienne.

Un déjantement. Naturellement. Chaque groupe en exprime des formes spécifiques. J'aime la déraison flamande, la finlandaise, l'anglaise. Elles sont souvent le contrepoint exacerbé de structures sociales ressenties comme figées ou hyper rigides.
L'estonienne, donc, avec cet exemple baroque, désuet ou traditionnel, semblant plonger ses racines dans la coutume.
La société, rurale comme au XIX siècle, n'est composée que de pingres, d'envieux qui ont un objectif principal dans la vie : voler leur voisin, et mener une vie la moins laborieuse possible. 
Ils peuvent pour cela se créer un kratt, être surnaturel animé, fabriqué à partir d'objets hétéroclites, et qui sait voler et voler. Sortir est risqué. On peut croiser des sorciers, des loup-garous, la peste en personne ou d'autres bizarreries comme la chaussefroide, qui se nourrit de chair humaine.
Au final tout ceci fut fort réjouissant, après que j'aie eu un peu de mal au départ, à intégrer cet univers baroque.
Ce livre est présenté dans le cadre des "Etranges Lectures" de cette année, les extraits lus par Daniel Kenigsberg.

Les groseilles de novembre d'Andrus Kivirähk.















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