du temps passé où il fallait tirer sur la languette des pellicules argentiques avant de les installer dans leur logement, au dos de l'appareil photo. Si elle n'était assez étirée, on risquait de ne ne pas faire prendre les trous dans les petites dents de la roue qui entraînait le rouleau.
Il me manque à cause de ceci 36 vues perdues à jamais sur les routes du Québec, à l'été 1982.
36 vues perdues pour combien de vues... de l'esprit ? En effet la mémoire joue des tours, on a beau essayer de se rappeler, le temps finit souvent par déformer voire occulter certains souvenirs. Le cliché est le tuteur de la mémoire, le chausse-pied du neurone. Ne pas avoir de photos de ce voyage, c'est la quasi certitude d'une dérive des souvenirs, dont certains étaient pourtant si forts.
RépondreSupprimerUn seul remède, un billet d'avion pour visiter à nouveau le Québec, et, implicitement, confronter ses souvenirs à la réalité. Attention toutefois, cette dernière est parfois ... décevante.
La leçon est donc que la technique est, comme la plupart des facultés humaines : faillible. Alors, allions le silicium des cartes mémoires au bon vieux phosphore de notre ami le poisson !
Un lien pour illustrer tout cela ...
https://youtu.be/DO1ZKYlSt7s