Richard Desjardins ajoute donc une nouvelle corde à sa guitare : celle de filmeur. On savait à travers ses chansons qu'il avait une fibre militante, très marquée à gauche. Ici, le propos est centré sur l'écologie avec la description du paysage minier contemporain au Québec. On a entendu parler des étendues immenses touchées par l'exploitation des sables bitumineux du Canada, et des dégâts irréversibles causés par ces industries. Personnellement, j'ignorais l'échelle des dégradations d'espaces naturels par l'activité minière (il est surtout question de cuivre, de cobalt et d'or), et le niveau des conséquences écologiques et sociales de l'activité.
Après un historique de l'installation des compagnies minières et de leurs relations conflictuelles avec les ouvriers et les populations locales, le film fait le constat que depuis l'époque des pionniers, rien n'a changé : les "corporations" obtiennent des concessions sans aucune contrepartie ni avantage aux habitants ou aux collectivités locales. Tous les profits vont aux actionnaires...
Et on a vu comment une municipalité québécoise a été condamnée par la justice, en voulant opposer un refus à l'exploitation de son sol, en vertu d'accords signés entre les pays d'Amérique du Nord, (l'ALENA, du même type que celui qu'ils nous concoctent en grand secret pour nous européens, le fameux TAFTA).
Un seul bémol à ce film édifiant : je n'ai pas tout capté des paroles en français québécois, lors de l'interview de certaines personnes.
On peut le voir là :
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