lundi 28 mai 2012

Retour à Vassivière

Hein ? Où ça ?

















Sur l'île de Vassivière, donc où qu'on accède par une digue et aussi, y'a un promène-couillons  train touristique gratuit pour les feignasses comme nous.

Et pour quoi faire ?

Ben, pour rien, justement, on a rien à y faire, c'est même pour ça que c'est chouette.
Quand on arrive sur l'île, on peut voir une ferme soi-disant avec quelques bestioles, et de drôles d'injonctions :

















Ah, mais c'est que c'est pas facile, elles sont tellement achalées par les chaleurs...


Mais c'est aussi à cause de l'autre, le vilain mouton noir qu'ils avaient choisi comme chef, et qui se croit si malin avec ses cornes enroulées, il leur avait dit qu'il ramènerait la croissance du ray-grass avec les dents s'il le fallait, et que si au bout de 5 ans, y'avait plus de 5 % de moutons qu'on envoyait encore à l'abattoir, he ben, il se considèrerait en échec et qu'il faudrait en tirer les conséquences, he ben ça n'a pas bien pris, à force d'appliquer la culture du résultat à tout le monde sauf à lui-même, ils en ont eu marre, et voilà, y'en a plus un qui l'écoute. Y'a juste celui du fond, avec l'oreille jaune, qu'est en train de lui dire "casse-toi, pauv'con !"

Donc, revenons à Vassivière, c'est le printemps, et les fleurs sont florissantes.


Il y a quand même un centre culturel dans l'île, avec des spectacles très régulièrement et un festival du conte fin août. Aussi un centre d'art sis dans un grand batiment-vaisseau à côté d'une tour phare observatoire, d'où que du haut les mamans disent "te penche pas" à leur fillette et c'est vrai que ça fout les jetons. Pis un parc d'art contemporain où les oeuvres sont dispersées dans la nature insulaire de toute beauté.
















"Il vaut mieux éviter tout contact avec les formes de vie extra-terrestres."
Shimabuku

Cet artiste japonais fait l'objet d'une exposition dans le musée d'art contemporain.

La dernière référence à l'art japonais contemporain dans ces pages, c'était Murakami à Versailles, une horreur absolue.

Là, ça commence avec un circuit d'eau qui entraîne des pommes en surface et des patates au fond de l'eau... Y'a comme qui dirait du symbolique dans l'air...






























Après, y'a une pauvre bête enfermée dans un enclos. Cette tortue,...
"animal mythologique par excellence qui constitue une figure centrale dans le travail de l'artiste. Sa présence s'impose comme une chance de ralentir le temps, une possibilité d'apprécier le moment présent dans son déroulement. De par sa longévité, la tortue, associée à la fois à l'immortalité et à la sagesse, devient l'emblème du travail de Shimabuku à Vassivière."
Extrait d'une présentation de l'exposition, à lire sans rigoler (mais c'est dur) là.



















Après, y'a ça. C'est une vidéo qui tourne en boucle, d'une patate qu'on suit sous l'eau, emportée par le courant d'une rivière. On l'aura compris : l'artiste aime les frites. Nous, on a trouvé ça "quétène" (c'est les québecois qui mènent le monde) mais la petiote, elle a bien aimé l'écran, qui incite à la danse contemporaine, projetée en ombre chinoise.
















Cette exposition a l'avantage de la brièveté (5 ou 6 "oeuvres" sont présentées) et de la modicité du prix d'entrée (3 €), ce qui fait qu'un esprit moqueur et sarcastique y trouvera largement son compte.

Heureusement, au final, Shimabuku est de bon conseil...































Cette dernière trouvaille est plantée devant ce dispositif...

















Je connais quelqu'un qui va au Japon prochainement. Il me dira comment on traduit : "Le prochain qui se fout de ma goule, j'y en fous une !"

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