Presser les bubons de la futilité jusqu'à ce qu'ils explosent à la gueule des badauds qui passaient là
Traquer les points gris de l'ennui qui s'entassent devant nos yeux quand les paupières tombent à demi, les flinguer sans pitié
Précéder les regards envieux en sortant les serpillères avant que tout cela ne coule en un jus scrofuleux
Tapisser son intérieur de bâton de TNT réagissant au moindre soupçon de faiblesse devant l'autorité imbécile
Déplier les pailles qui vont en tous sens chercher le bon air vivifiant de l'étranger
Respirer si fort pour se sentir seul au milieu de tous
Griffer le ciel à coups de sabre, qu'en tombent les lambeaux des vieilles modes sans cesse reprisées
Faire fondre les plombs de la stupidité, d'un regard doux qui ne cille pas
Laisser son coeur sortir les armes au moment de rejoindre le nid douillet
Faire table rase des neuf précédents dans le bleu gris laiteux où l'on sent que là-haut, les flocons sont déjà en chemin, et laisser advenir
un monde nouveau
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