du temps des batailles de pommes. On faisait deux camps chacun dans un coin de champ et on se canardait à distance avec les pommes trouvées dans l'arbre ou au sol. Parfois on utilisait un propulseur archaïque, un bout de branche au bout duquel on plantait la pomme et cela prolongeait le bras pour lancer plus fort et plus loin. Mais c'était très imprécis quant à la hauteur du tir car la pomme se décrochait quand elle voulait dans le déroulé du geste. On ne pouvait régler que la direction… J'aimais bien ces joutes de gamins, pour lesquelles on utilisait parfois des palettes de bois pour se protéger mieux des tirs des ennemis.
Un jour, Mme Boué qui était notre voisine et dont la maison jouxtait le champ, avait tenté de nous faire déguerpir pour qu'on arrête de gâcher les pommes avec lesquelles le paysan qui était un ami à elle, faisait du cidre. Elle avait pris son chien en laisse, Urgo, un berger allemand pas trop finaud et couru vers nous en nous criant dessus. Je n'avais pas peur du chien, avec lequel je jouais souvent, mais tout le monde avait déguerpi à toutes jambes dans la campagne, à tout hasard...
C'était à Changé dans la Mayenne.
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