samedi 18 novembre 2017

Les champs du possible

Qui saurait comme moi
transcrire de ta peau
En langue des signes
Tes détours enjoués
Que tapissent d'iridescents pollens
De matinales émeraudes
En poudre de rosée
De bleuets saphirs
Celant d'inconvenantes pensées
Et les ors qui venaient
Sans ordre ni raison ?

C'était au matin tout petit,
Entre chien et loir et loup
Assoupis et complices
Dans le même repaire
Truffes serrées
Des amitiés carnassières

Au-dessus s'étend une colline herbeuse
et encore au-delà, la prime clarté
De la nuit qui s'apaise.
L'herbe est fraiche aux jambes nues,
Et dans l'ombre de l'aube, de hautes fleurs 
En tapis de  nuées sombres,
Appellent à frôler
Leurs frêles corolles en nappes paresseuses
Longues rêveuses assoupies.

Et l'on sait que
C'est là que tu te tiens,
Dans d'illusoires tuniques de vent
Tendant une main qui invite
A glisser les pieds nus dans l'herbe matinale
Et que nous trouve
Parmi des boutons d'or couchés et consentants
Avides et désireux de ne rien manquer
Agenouillés dans les hémérocalles
Un frais soleil d'été





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