mardi 18 avril 2017

J'ai toujours bien aimé Renaud

"Marche à l'ombre" est probablement l'album que j'ai le plus écouté dans ma chienne de vie.
Mais là, mon bon chanteur énervant, il l'est très !
Il a pris position pour Macron.
Je voudrais juste rappeler que cette étoile filante dans l'horizon politique français a pris position pour le TAFTA ! A quoi sert de se situer en dehors soi-disant des appareils politiques traditionnels si c'est pour nous ramener des projets ultra-libéraux dont ces partis traditionnels -même celui du très réactionnaire et illégitime Fillon- ont pensé qu'ils étaient pourris ?
C'est un marqueur du Macron du côté du monde de la finance et des multi-nationales qui ne devrait tromper personne.
Le TAFTA donnera des pouvoirs régaliens aux entreprises multi-nationales qui pourront attaquer les états et les collectivités locales dès lors que leurs profits auront été diminués par des décisions d'intérêt général. Par exemple pour protéger l'environnement, ce qui est déjà arrivé à une ville canadienne face à un consortium pétrolier, dans le cadre d'un accord du même type. J'ai la flemme de chercher les références, renseignez-vous un peu après tout !
Le mieux, pour être complètement vacciné contre ce type d'accord international, c'est d'écouter une bonne fois une conférence du belge Raoul-Marc  JENNAR.






Ce type est venu à Périgueux et il nous a éclairés.

Nous pouvons donc affirmer aujourd'hui, que le Macron qui se dit indépendant de tout, est un loup de la finance, qui ne pense qu'à la dérégulation qui profite aux grandes entreprises.

Quoi d'étonnant quand on sait qu'il a fait sa carrière et sa fortune dans les milieux de la finance ?

Une petite pensée désolée pour le chanteur de mes 15 ans... Mieux vaut se souvenir de ses élans ravageurs d'antan...






J'veux qu'mes chansons soient des caresses
Ou bien des poings dans la gueule,
A qui qu'ce soit que je m'agresse
J'veux vous remuer dans vos fauteuils.

Alors, écoutez-moi un peu,
Les pousse-mégots, et les nez d'boeufs,
Les ringards, les folkeux, les journaleux.

D'puis qu'y'a mon nom dans vos journaux,
Qu'on voit ma tronche à la télé,
Où j'vends ma soupe empoisonnée
Vous m'avez un peu trop gonflé.

J'suis pas chanteur pour mes copains,
Et j'peux être teigneux comme un chien.

J'déclare pas avec Aragon,
que l'poète a toujours raison.
La femme est l'avenir des cons
Et l'homme est l'avenir de rien.

Moi, mon av'nir est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues
Mais bordel !
Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?

J'vais pas m'laisser emboucaner
Par les fachos, par les gauchos,
Tous ces pauv' mecs endoctrinés
Qui foutent ma révolte au tombeau.

Tous ceux qui m'traitent de démago
Dans leurs torchons qu'j'lirai jamais :
"Renaud c'est mort, il est récupéré".

Tous ces p'tits bourgeois incurables
Qui parlent pas, qu'écrivent pas, qui bavent
Qui vivront vieux leur vie d'minables
Ont tous dans la bouche un cadavre.

T't'façon, j'chante pas pour ces blaireaux
Et j'ai pas dit mon dernier mot.

C'est sûr'ment pas un disque d'or
Ou un Olympia pour moi tout seul
Qui me feront virer de bord
Qui me feront fermer ma gueule.

Tant qu'y'aura d'la haine dans mes s'ringues
Je ne chant'rai que pour les dingues


Mais bordel ! Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?

Y'a pas qu'les mômes, dans la rue,
Qui m'collent au cul pour une photo,
Y'a même des flics qui me saluent,
Qui veulent que j'signe dans leurs calots.

Moi, j'crache dedans, et j'crie bien haut
Qu'le bleu marine me fait gerber
Qu'j'aime pas l'travail, la justice et l'armée.

C'est pas d'main qu'on m'verra marcher
Avec les connards qui vont aux urnes
Choisir clui qui les f'ra crever.
Moi, ces jours-là, j'reste dans ma turne.

Rien à foutre de la lutte de crasses
Tous les systèmes sont dégueulasses !

J'peux pas encaisser les drapeaux
Quoi qu'le noir soit le plus beau.
La Marseillaise, même en reggae,
Ça m'a toujours fait dégueuler.

Les marches militaires, ça m'déglingue
Et votr' République, moi, j'la tringle
Mais bordel ! Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?

D'puis qu'on m'a tiré mon canif
Un soir au métro Saint-Michel
J'fous plus les pieds dans une manif
Sans un nunchaku, un cocktail

A Longwy comme à Saint-Lazare
Plus de slogans face aux flicards
Mais les fusils, des pavés, des grenades !

Gueuler contre la répression
En défilant "Bastille-Nation"
Quand mes frangins crèvent en prison
Ça donne une bonne conscience aux cons

Aux nez-d'boeux et aux pousse mégots
Qui foutent ma révolte au tombeau.

Si un jour j'me r'trouve la gueule par terre
Sûr qu'ça s'ra d'la faute à Baader.
Si j'crève le nez dans le ruisseau
Sûr qu'ça s'ra d'la faute à Bonnot.

Pour l'instant, ma gueule est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais faites gaffe ! J'ai mis la main sur mon flingue !






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