On insiste trop sur l'enfer de l'autre. Son regard avec ce qu'il faut de sérénité, et l'air de celui qui sait que l'avenir est pavé de surprises à déguster, ça vous conforte dans un plaisir silencieux nimbé par l'attente de les vivre avec l'autre. L'autre se goure souvent, il sert de garde-corps contre les échecs qu'il vit sous nos yeux, et qu'on ne tombera pas dedans : l'autre est un air-bag. L'autre renvoie à notre propre ridicule, il est très utile pour limiter la vanité à un truc vivable. L'autre est indispensable, car sur une île déserte, sa présence insupportable vient rapidement à nous faire défaut. Il faut reconnaître que l'autre est un truc vachement positif, quel que soit.
Et par une parenthèse digressante qui n'a rien à voir que dans le lointain, ça fait longtemps que j'ai envie de voir ce film, mais si ça se trouve, on n'y trouve rien de tout ce qui fait que l'autre est comme une poire belle-Hélène, avec du caramel chaud et des petits morceaux de noisettes dessus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
postiches