J’aime le jeu, l’amour, les livres, la musique, La ville et la campagne, enfin tout, Il n’est rien qui ne me soit souverain bien, Jusqu’au sombre plaisir d’un cœur mélancolique. Jean de La Fontaine
mercredi 30 septembre 2015
samedi 26 septembre 2015
Agora, de Alejandro Amenabar
Un film étonnant, qui a le mérite de raviver la mémoire d'une femme exceptionnelle, dans l'Antiquité de l'Empire romain finissant. L'histoire se passe à la fin du IVème siècle à Alexandrie, le film fait une proposition de reconstitution de la grande bibliothèque (hypothétique : il n'a jamais été retrouvé de vestiges du bâtiment), et de la ville antique avec son phare géant qu'on aperçoit à l'horizon. Le personnage historique, Hypathie, a été éduquée par son père Théon d'Alexandrie, et devient spécialiste de mathématiques et de philosophie. Elle dirige l'école néoplatonicienne d'Alexandrie, nous souffle Miss Wiki. Les sources, rares, parlent d'une personne fascinante, qui s'attachait la sympathie de tous. Ses oeuvres sont perdues, parties en fumée dans l'incendie de la grande bibliothèque.
"Le film se fonde sur l'hypothèse de la destruction par les chrétiens de la plus grande partie de ses œuvres lors de la fermeture du Sérapéum d'Alexandrie qui abritait une annexe de la bibliothèque." (Wikipédia)
Car c'est la grande période de diffusion du Christianisme, pas de chance pour la philosophe, qui en sera victime (les sources antiques s'accordent sur ce point)...
"
L'historien chrétien Socrate le Scolastique rapporte dans son Histoire ecclésiastique (vers 440) :
Dans ce film, les Chrétiens de l'époque, drapés dans leurs toges sombres, d'une violence et d'une intolérance incroyables, font furieusement penser à d'autres fanatiques d'aujourd'hui. On les voit combattre les autres religions pour les éradiquer totalement.
Hypathie est incarnée par Rachel Weisz. Le film est sorti en 2010 en France.
"Le film se fonde sur l'hypothèse de la destruction par les chrétiens de la plus grande partie de ses œuvres lors de la fermeture du Sérapéum d'Alexandrie qui abritait une annexe de la bibliothèque." (Wikipédia)
Car c'est la grande période de diffusion du Christianisme, pas de chance pour la philosophe, qui en sera victime (les sources antiques s'accordent sur ce point)...
"
L'historien chrétien Socrate le Scolastique rapporte dans son Histoire ecclésiastique (vers 440) :
« Il y avait dans Alexandrie une femme nommée Hypatie, fille du Philosophe Théon, qui avait fait un si grand progrès dans les sciences qu'elle surpassait tous les Philosophes de son temps, et enseignait dans l'école de Platon et de Plotin, un nombre presque infini de personnes, qui accouraient en foule pour l'écouter. La réputation que sa capacité lui avait acquise, lui donnait la liberté de paraître souvent devant les Juges, ce qu'elle faisait toujours, sans perdre la pudeur, ni la modestie, qui lui attiraient le respect de tout le monde. Sa vertu, toute élevée qu'elle était, ne se trouva pas au-dessus de l'envie. Mais parce qu'elle avait amitié particulière avec Oreste, elle fut accusée d'empêcher qu'il ne se réconciliât avec Cyrille. Quelques personnes transportées d'un zèle trop ardent, qui avaient pour chef un Lecteur nommé Pierre, l'attendirent un jour dans les rues, et l'ayant tirée de sa chaise, la menèrent à l’église nommée Césaréon, la dépouillèrent, et la tuèrent à coups de pots cassés. Après cela ils hachèrent son corps en pièces, et les brûlèrent dans un lieu appelé Cinaron. Une exécution aussi inhumaine que celle-là couvrit d'infamie non seulement Cyrille, mais toute l'Eglise d'Alexandrie, étant certain qu'il n'y a rien si éloigné de l'esprit du Christianisme que le meurtre et les combats. Cela arriva au mois de Mars durant le Carême, en la quatrième année du Pontificat de Cyrille, sous le dixième Consulat d'Honorius, et le sixième de Théodose4. »" (Wikipédia)
Dans ce film, les Chrétiens de l'époque, drapés dans leurs toges sombres, d'une violence et d'une intolérance incroyables, font furieusement penser à d'autres fanatiques d'aujourd'hui. On les voit combattre les autres religions pour les éradiquer totalement.
Hypathie est incarnée par Rachel Weisz. Le film est sorti en 2010 en France.
mercredi 23 septembre 2015
Les Daechiens : « son gars » Thomas veut devenir « terrorisss »
Je suis inconditionnel du "36-15 quinenveut" !
mardi 22 septembre 2015
Je me souviens (38)
sans doute à cause de l'actualité des flux migratoires en Europe, avoir lu, il y a longtemps, un article du Monde rappelant le positionnement de la Hongrie par rapport au régime nazi pendant la guerre. J'étais avec Laure, une étudiante qui faisait partie du petit groupe de la fac d'Angers se rendant à l'université d'Osnabrück, pour une session d'histoire en langue allemande. Dans le car, Laure et moi lisions ensemble le journal quand le prof qui nous emmenait, Mr Tonnerre, était venu nous déranger avec des questions administratives qui nous indifféraient. L'article racontait comment ce pays était le seul dans la zone de conquête nazie où les hitlériens n'avaient pas eu besoin de susciter de gouvernement fantoche en Hongrie, tellement ce pays se comportait en allié objectif. Les soldats hongrois se sont battus aux côtés de la Wehrrmacht, contre les Soviétiques, et les centaines de milliers de juifs hongrois déportés l'ont été (surtout vers Auschwitz) par les hongrois eux-mêmes. L'intervention militaire allemande de 1944 en Hongrie ne fut pas répressive, mais visait à soutenir les efforts des forces hongroises pour s'opposer à l'avancée soviétique.
J'ai relu ça.
J'ai relu ça.
dimanche 20 septembre 2015
Dheepan, de Audiard
Le film palmé par les cannards, à la barbote de cette année.
J'avais écouté, amusé les commentaires des masquesetlaplumiers, et je ne m'y suis pas du tout retrouvé. Je n'ai pas vu de rupture entre les deux moitiés du film. Dans la partie qui se passe en France, la violence n'est pas gratuite, elle sert à marquer le destin de cet homme qui croyait échapper à la guerre de son Sri Lanka d'origine, et se retrouve contre son gré, mêlé à des conflits hyper-violents de trafiquants de banlieue française. C'est un des faits marquants de cette histoire.
Mais c'est aussi une formidable histoire d'amour (et là je rejoins Sabrina qui ne m'a pourtant rien demandé), car les membres de ce trio de clandestins (Dheepan, la jeune femme et l'adolescente) partis avec des faux papiers de leur île indienne, ne se connaissent pas au départ, mais sont obligés de jouer les épousés-avec-une-gamine pour tromper leur monde et les douaniers. Que pensez-vous qu'il advient de leur relation toute cousue d'indifférence au début du voyage ?
Il y a bien quelques bizarreries, des sortes d'impasses narratives (que devient l'enrôleur srilankais qui tente de récupérer Dheepan pour son mouvement indépendantiste et violent ?), mais c'est au final un excellent moment que je conseille dans les chaumières et dans les squats.
J'avais écouté, amusé les commentaires des masquesetlaplumiers, et je ne m'y suis pas du tout retrouvé. Je n'ai pas vu de rupture entre les deux moitiés du film. Dans la partie qui se passe en France, la violence n'est pas gratuite, elle sert à marquer le destin de cet homme qui croyait échapper à la guerre de son Sri Lanka d'origine, et se retrouve contre son gré, mêlé à des conflits hyper-violents de trafiquants de banlieue française. C'est un des faits marquants de cette histoire.
Mais c'est aussi une formidable histoire d'amour (et là je rejoins Sabrina qui ne m'a pourtant rien demandé), car les membres de ce trio de clandestins (Dheepan, la jeune femme et l'adolescente) partis avec des faux papiers de leur île indienne, ne se connaissent pas au départ, mais sont obligés de jouer les épousés-avec-une-gamine pour tromper leur monde et les douaniers. Que pensez-vous qu'il advient de leur relation toute cousue d'indifférence au début du voyage ?
Il y a bien quelques bizarreries, des sortes d'impasses narratives (que devient l'enrôleur srilankais qui tente de récupérer Dheepan pour son mouvement indépendantiste et violent ?), mais c'est au final un excellent moment que je conseille dans les chaumières et dans les squats.
Et qui se souvient de Victor Jara,
assassiné le 16 septembre 1973 (5 jours après le coup d'état de Pinochet) par les militaires chiliens soutenus par les USA ?
Comme un écho humide
à Barbara de Prévert, Amanda court dans la rue mouillée.
Victor Jara.
Te recuerdo Amanda
la calle mojada
corriendo a la fabrica donde trabajaba Manuel
Ici, si le lien vidéo ne marche pas...
Victor Jara.
Te recuerdo Amanda
la calle mojada
corriendo a la fabrica donde trabajaba Manuel
Je me souviens de toi, Amanda
La rue mouillée
Et toi, courant à la fabrique où travaillait Manuel
La sonrisa ancha, la lluvia en el pelo,
no importaba nada
ibas a encontrarte con el,
con el, con el, con el, con el
Le grand sourire, la pluie dans les cheveux,
Rien n'avait d'importance
Tu allais le retrouver,
Lui, lui, lui, lui
Son cinco minutos
la vida es eterna,
en cinco minutos
Ce sont cinq minutes
La vie est éternelle
En cinq minutes
Suena la sirena,
de vuelta al trabajo
y tu caminando lo iluminas todo
los cinco minutos
te hacen florecer
La sirène retentit,
De retour au travail
Et toi, en marchant, tu illumines tout
Les cinq minutes
Te font fleurir
Te recuerdo Amanda
la calle mojada
corriendo a la fabrica
donde trabajaba Manuel
Je me souviens de toi, Amanda
La rue mouillée
Et toi, courant à la fabrique
Où travaillait Manuel
La sonrisa ancha
la lluvia en el pelo
no importaba nada,
ibas a encontrarte con el,
con el, con el, con el, con el
Le grand sourire,
La pluie dans les cheveux,
Rien n'avait d'importance
Tu allais le retrouver,
Lui, lui, lui, lui
Que partió a la sierra
que nunca hizo daño,
que partió a la sierra
y en cinco minutos,
quedó destrozado
Qui est parti à la sierra
Qui n'a jamais fait de mal,
Qui est parti à la sierra
Et en cinq minutes,
Est resté brisé
Suenan las sirenas
de vuelta al trabajo
muchos no volvieron
tampoco Manuel
Les sirènes retentissent
De retour au travail
Beaucoup ne sont pas revenus
Et Manuel non plus
Te recuerdo Amanda,
la calle mojada
corriendo a la fábrica,
donde trabajaba Manuel.
Je me souviens de toi, Amanda
La rue mouillée
Et toi, courant à la fabrique
Où travaillait Manuel
La rue mouillée
Et toi, courant à la fabrique où travaillait Manuel
La sonrisa ancha, la lluvia en el pelo,
no importaba nada
ibas a encontrarte con el,
con el, con el, con el, con el
Le grand sourire, la pluie dans les cheveux,
Rien n'avait d'importance
Tu allais le retrouver,
Lui, lui, lui, lui
Son cinco minutos
la vida es eterna,
en cinco minutos
Ce sont cinq minutes
La vie est éternelle
En cinq minutes
Suena la sirena,
de vuelta al trabajo
y tu caminando lo iluminas todo
los cinco minutos
te hacen florecer
La sirène retentit,
De retour au travail
Et toi, en marchant, tu illumines tout
Les cinq minutes
Te font fleurir
Te recuerdo Amanda
la calle mojada
corriendo a la fabrica
donde trabajaba Manuel
Je me souviens de toi, Amanda
La rue mouillée
Et toi, courant à la fabrique
Où travaillait Manuel
La sonrisa ancha
la lluvia en el pelo
no importaba nada,
ibas a encontrarte con el,
con el, con el, con el, con el
Le grand sourire,
La pluie dans les cheveux,
Rien n'avait d'importance
Tu allais le retrouver,
Lui, lui, lui, lui
Que partió a la sierra
que nunca hizo daño,
que partió a la sierra
y en cinco minutos,
quedó destrozado
Qui est parti à la sierra
Qui n'a jamais fait de mal,
Qui est parti à la sierra
Et en cinq minutes,
Est resté brisé
Suenan las sirenas
de vuelta al trabajo
muchos no volvieron
tampoco Manuel
Les sirènes retentissent
De retour au travail
Beaucoup ne sont pas revenus
Et Manuel non plus
Te recuerdo Amanda,
la calle mojada
corriendo a la fábrica,
donde trabajaba Manuel.
Je me souviens de toi, Amanda
La rue mouillée
Et toi, courant à la fabrique
Où travaillait Manuel
Ici, si le lien vidéo ne marche pas...
jeudi 17 septembre 2015
Loin de la foule déchainée, de Thomas Hardy
Que j'ai terminé cette nuit, à mon grand désarroi, car je m'y suis prélassé, pourléché, pourfendu, avachi, envoûtu.
Les destins sont moins écorchés que dans le "Jude obscur", où l'issue était atroce, car là, la belle Bathsheba finit, par delà la soirée tragique où tout se dénoue, par tomber dans les bras de l'hyperhonnête et incorruptible berger et intendant Oak , où tout lecteur très ordinaire dont je, attendait que son coeur et la raison l'y fisse échoir.
Je ne rentre pas plus dans l'analyse de l'oeuvre, mais je sais que ce qui m'attire chez Hardy, c'est son regard critique sur sa société, ses approches féministes (ses personnages féminins sont victimes mais très conscientes des injustices), et on n'oubliera pas que cet auteur était fourriériste...
Ici, un commentaire qui me semble pertinent...
Je ne sais donc que vous conseiller ce truc, premier roman à succès de Hardy (en 1901), passé au rang des classiques angliches, et grâce auquel vous pourrez certainement briller en société.
Reste à jeter un oeil à ça, qui appartient à l'actualité ciné, mais c'est un hasard (sorti en mai 2015) :
De Vinterberg, l'auteur de Festen...
L'affiche du film :
Le livre (ils sont de mèche...) :
Les destins sont moins écorchés que dans le "Jude obscur", où l'issue était atroce, car là, la belle Bathsheba finit, par delà la soirée tragique où tout se dénoue, par tomber dans les bras de l'hyperhonnête et incorruptible berger et intendant Oak , où tout lecteur très ordinaire dont je, attendait que son coeur et la raison l'y fisse échoir.
Je ne rentre pas plus dans l'analyse de l'oeuvre, mais je sais que ce qui m'attire chez Hardy, c'est son regard critique sur sa société, ses approches féministes (ses personnages féminins sont victimes mais très conscientes des injustices), et on n'oubliera pas que cet auteur était fourriériste...
Ici, un commentaire qui me semble pertinent...
Je ne sais donc que vous conseiller ce truc, premier roman à succès de Hardy (en 1901), passé au rang des classiques angliches, et grâce auquel vous pourrez certainement briller en société.
Reste à jeter un oeil à ça, qui appartient à l'actualité ciné, mais c'est un hasard (sorti en mai 2015) :
De Vinterberg, l'auteur de Festen...
L'affiche du film :
Le livre (ils sont de mèche...) :
mercredi 16 septembre 2015
vendredi 11 septembre 2015
Je me souviens (37)
de l'incroyable succès du groupe Téléphone, vu à Angers, entre 1981 et 1984 (impossible d'être plus précis), sur une scène géante. Je revois surtout l'enthousiasme des 4 jeunes qui composaient le groupe. J'étais bien placé et je voyais l'expression de leur visage. Ils avaient l'air épaté du succès qu'ils rencontraient, comme si c'était nouveau, inattendu. Ils jouaient avec un plaisir évident.
Aujourd'hui, les 3 garçons du groupe proposent un retour surprise sur scène, sous le nom les "Insus".
Aujourd'hui, les 3 garçons du groupe proposent un retour surprise sur scène, sous le nom les "Insus".
vendredi 4 septembre 2015
Après avoir écouté diverses critiques,
avoir vu l'auteur sur un plateau de tv (Arte), je crois pouvoir vous conseiller ce bouquin que je n'ai pas lu :
Eva, de Simon Liberati.
On peut comme moi, attendre l'exemplaire moins chérot, qui tient dans la musette.
Eva, de Simon Liberati.
On peut comme moi, attendre l'exemplaire moins chérot, qui tient dans la musette.
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