mercredi 12 octobre 2011

Dans un supplément "Sciences et techno" du Monde du samedi 8 octobre 2011

on lit en titre "la télévision nuit gravement à la santé". On s'en doutait. On n'allait pas jusqu'à imaginer cependant qu'elle attaquait l'espérance de vie.




















Or parmi tous les effets constatés (obésité, violence, hyperactivité, retard scolaire...), une étude australienne indique que "regarder la télévision 3 heures par jour pendant 20 ans ampute en moyenne l'espérance de vie d'une année".
L'enjeu de santé publique est énorme, mais les questions financières, le poids des lobbies, la question du contrôle de l'opinion, font qu'on en entend peu parler.
Chaque heure quotidienne de télévision entre 40 et 59 ans augmente de  30 % la probabilité de développer la maladie d'Alzheimer.
Contrairement à beaucoup d'idée reçues sur "l'ouverture culturelle, artistique, créatrice" de la télévision, on constate que les enfants téléphages développent moins de qualités créatives que les enfants non consommateurs.
C'est vrai dans la durée, mais également de façon immédiate. Par exemple, le fait pour des enfants de visionner un dessin animé juste avant d'être sollicité pour un travail d'adresse et de logique est nuisible à leur réussite sur ce test.

La comparaison de dessins d'enfants soumis ou non aux flux cathodiques est parlante :














Pour ce qui est de la violence induite par le visionnage de programmes montrant eux-même des scènes violentes, il "augmente effectivement le risque de comportements agressifs chez certains enfants et adolescents, en les désensibilisant à la violence." (Etude de l'American Academy of Pediatrics)

Michel DESMURGET, auteur de "TV lobotomie", accuse les médias de ne pas faire leur travail en renvoyant généralement les "pour" et les "contre" dos à dos. Sans s'appuyer sur les études scientifiques qui sont certes de lecture ardue (problème de vulgarisation des résultats de recherches) ils contribuent au contraire à propager des idées reçues du type "la télé a une vertu cathartique, en permettant aux enfants de se libérer de la violence qu'ils ont en eux." Ce que n'ont jamais montré les études sérieuses sur le sujet.

2 commentaires:

  1. Je me suis permis d'épingler l'article sur le mien de Blog... Cela fait du bien des études qui confortent ce qu'on ressent au quotidien dans une classe!
    Je n'osais pas imaginer que Bob l'éponge était à ce point fourbe, nous amputant une part de logique et d'adresse...

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  2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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