dimanche 16 octobre 2011

A Périgueux, ces jours-ci,

est présentée en deux parties (une à la galerie l'App'art, l'autre aux Archives Départementales de Dordogne) une expo d'oeuvres de l'artiste parisien Marc GIAI-MINIET.

Il y a trois types de réalisations : des tableaux peints avec des incrustations d'objets parfois, des espèces de boîtes maquettes présentant au premier abord des appartements déserts et des nains de jardins portant des masques à gaz. La femme de ce gars s'amuse à prendre des photos de ces boîtes et en fait des recompositions étonnantes, à peu près du même format que les boîtes elles-mêmes.

Ces deux tableaux sont des grands formats (J'ai recadré, il manque les bords) :

































Le nain exposé à la galerie "l'App'art"


























Et les fameuses boîtes, d'assez grande taille (les plus grandes font 150 cm x 120 cm) et ressemblant au premier abord à des maisons de poupée. Sauf qu'à y regarder de près, on y a une vision beaucoup moins drôle que l'univers des Barbies...



























A chaque fois, un étage supérieur qui ressemble à un appartement, et des rayons de bibliothèque. A partir de cet étage, un système d'aspiration des livres, qui sont soit broyés, soit dirigés en sous-sol vers des fours. Dans tous les cas, ça se termine par un tas de cendres, qui sont évacuées soit par bateau (ou des sous-marins), soit sur des petits chariots...

Dans certains de ces montages, l'allusion à un système totalitaire (qui broie les hommes et leur mémoire) est plus explicite, avec des morceaux d'os humains, des paquets ressemblant à des momies fraichement emballées, des laboratoires d'expériences qu'on devine atroces...






























































Ce n'est donc pas franchement gai, mais c'est très étonnant, il y a un nombre de détails incroyable, et c'est une façon d'évoquer la barbarie humaine de façon à la fois détournée et directe. On a l'impression parfois d'être dans l'atelier du docteur Mengele. Le décalage entre le calme apparent de ces appartements déserts et la folie de ceux qui les occupe donne à réfléchir.

Jusqu'au samedi 22 octobre.


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