lundi 6 juin 2011

Au moyen-Age, les types, ils étaient trop drôles,

dès qu'un bonhomme avait une réputation de sainteté, ils le suivaient de l'oeil en se disant : "Quand c'est qu'il va calancher, ce con ?"
C'était juste afin de récupérer un bout d'os, une vertèbre, une rotule pourrie, pour faire les malins et l'exposer enchâssé dans un déambulatoire d'abbatiale ou de collégiale urbaine, attirer un max de touristes qui se sentaient l'âme lourde (fastoche de culpabiliser le monde...) et palper un bon tas de ronds bien trébuchants de ces gogos en mal de rédemption.
Donc, le plus le type il meurt près de chez eux, le plus c'est facile d'en gratter un bout.
























Quelques exemples tirés de cet essai assez relevé historiquement (en terme de recherche universitaire) :

"En 397, Martin meurt à Candes. Les gens du Poitou veulent s'approprier son corps, mais les Tourangeaux, trompant leur vigilance, l'emportent par la fenêtre de l'église où on le veille.

Lorsque les habitants de St Michel de Cuxa voient Romuald s'aliter, ils veulent l'achever pour ne pas risquer de perdre ses restes.

Ramenant la dépouille de leur fondateur Vital, les moines de Savigny doivent jouer des coudes et donner du poing pour le défendre au passage contre la rapacité des habitants du petit village du Teilleul.

Quant à Guillaume Firmat, sa mort déclenche une bataille rangée entre les armées de Domfront, Mayenne et Mortain."

Evidemment, Robert ne fait pas exception., il claque dans un prieuré du Berry, Orsan, éloigné de la maison mère (Fontevraud). Immédiatement, les seigneurs locaux cernent le lieu avec leurs troupes. Je ne sais pas encore la fin de ses aventures, j'ai pas lu les dernières pages, mais ça promet, il est trop drôle, le Robert descendu de son petit arbre !

Mais ce n'est pas tout ! Un autre machin intéressant dans sa vie : Le Robert, il est fils de prêtre ! Pas de bol pour sa gueule, il naît juste à l'époque  où on commence à prétendre que le concubinage des gens d'églises, ça fait tache (il naît vers 1047, à Arbrissel, dans l'Ille-et-Vilaine). C'est un des principes nouvellement défendus par la réforme grégorienne (Grégoire VII, pour être précis, pape de 1073 à 1085, qui clame que ça commence à bien faire, si on veut être pris au sérieux, on pourra peut-être commencer par donner l'exemple, allons-y pour la chasteté des clercs, nom de Dieu !) Donc, v'là notre Robert mal trébuché qui portera toute sa vie cette tare, et se fera (bien sûr) le héraut de cette connerie imbécile que de pauvres types traînent encore de nos jours : le célibat obligatoire...

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