Foulées
Sous les langes
Des cieux clairs
La misère des anges
En scratchs et en bumpers
Vise la pâleur aux iris ahuris
Cimetières en feu carcasses incandescentes
Ils volent à cent lieues en rames indécentes
Sur son visage enfin j'irai pleurer
Dans mes champs de labeur
Personne ne vient plus
Boire les silences hybrides
Effarés et déchus
Frôler le marbre de son dos
A son oreille froide susurrer ces mots
"Sauve-toi qu'ils ne t'aigrissent
- dans l'angle mort observe-les -
Que leur morgue ne te flétrisse"
Redoute leur étrange beauté
Ces anges-là ont les ailes cassées
mercredi 29 juin 2011
mardi 28 juin 2011
lundi 27 juin 2011
Et après...
de Guillaume MUSSO.
Tous les commentaires de ce premier roman de 2004 reviennent à ces deux caratéristiques : passionnant et facile à lire. C'est vrai. J'ai beaucoup pensé aux romans de Douglas Kennedy, des gens ordinaires souvent sans histoires se retrouvent dans des situations affreuses et inattendues. Ce sont deux bons écrivains doués dans la construction d'histoires que quand vous mettez le doigt dedans, le bras y passe. Avec un soupçon de fantastique chez Musso qui n'existe pas chez Kennedy.
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Une lecture sympa, avec une fin inattendue (pour moi qui suis nul à deviner les ficelles).
Tous les commentaires de ce premier roman de 2004 reviennent à ces deux caratéristiques : passionnant et facile à lire. C'est vrai. J'ai beaucoup pensé aux romans de Douglas Kennedy, des gens ordinaires souvent sans histoires se retrouvent dans des situations affreuses et inattendues. Ce sont deux bons écrivains doués dans la construction d'histoires que quand vous mettez le doigt dedans, le bras y passe. Avec un soupçon de fantastique chez Musso qui n'existe pas chez Kennedy.
Une lecture sympa, avec une fin inattendue (pour moi qui suis nul à deviner les ficelles).
dimanche 26 juin 2011
Voeu
Au moment de mourir, être suffisamment fatigué de tout pour que le dernier souffle ne soit que de soulagement.
samedi 25 juin 2011
Une expérience rigolote
Choisissez un nombre entre 1 et 10.
Multipliez-le par deux.
Ajoutez 8.
Divisez le résultat obtenu par deux.
Enfin, retranchez à ce nombre celui que vous aviez choisi au départ et repérez la lettre correspondante au nombre de cartes obtenu ci-dessous :
Pensez maintenant à un nom de pays commençant par cette lettre.
Pensez maintenant à un gros animal dont le nom commence par la 4ème lettre du nom de ce pays.
Solution ici.
Trouvé dans ceci :
Multipliez-le par deux.
Ajoutez 8.
Divisez le résultat obtenu par deux.
Enfin, retranchez à ce nombre celui que vous aviez choisi au départ et repérez la lettre correspondante au nombre de cartes obtenu ci-dessous :
Pensez maintenant à un nom de pays commençant par cette lettre.
Pensez maintenant à un gros animal dont le nom commence par la 4ème lettre du nom de ce pays.
Solution ici.
Trouvé dans ceci :
dimanche 19 juin 2011
Une fois n'est pas coutume
car coutume commence à deux, je vais être positif avec un machin catholique. A Rennes, au lycée de la Salle, a été engagée une action contre l'homophobie, à l'initiative d'un élève. Non seulement sa demande a été entendue par l'administration, mais les profs ont joué le jeu, porté des badges, soutenu l'initiative. Une expo a aussi été mise en place dans le hall du lycée, elle a un vrai succès et les parents qui viennent inscrire leurs enfants ne peuvent pas la manquer.
Juste une remarque : ils évoquent un "humanisme chrétien", qui fonderait ce type d'action. Je pense que c'est de l'humanisme, car ce projet est transposable en milieu laïc, sans qu'il soit nécessaire d'y changer rien. Les valeurs partagées par tous ceux qui peuvent approuver ce genre d'initiative ne sont pas par essence chrétiennes, elles sont humaines, voilà tout.
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Juste une remarque : ils évoquent un "humanisme chrétien", qui fonderait ce type d'action. Je pense que c'est de l'humanisme, car ce projet est transposable en milieu laïc, sans qu'il soit nécessaire d'y changer rien. Les valeurs partagées par tous ceux qui peuvent approuver ce genre d'initiative ne sont pas par essence chrétiennes, elles sont humaines, voilà tout.
Anthony, entouré des camarades qui l'ont aidé à monter le projet, des filles uniquement.
THIERRY PASQUET POUR "LE MONDE MAGAZINE"
samedi 18 juin 2011
Souvent, des gens peu scrupuleux
de respecter les dates anniversaires ont commencé la pelle du 18 juin les jours précédents.
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Photo Alfred Eisenstadt
jeudi 16 juin 2011
Je vous connais, vous allez me dire :
"C'est facile de faire un blog avec des articles tirés de bouquins sympas que c'est d'autres qu'on eu les bonnes idées !"
Ouais, c'est vrai, mais encore faut-il les avoir ces bouquins, bande de nazes. Tiens, je prends par exemple çui-ci :
C'est qui qui le connaît vraiment bien, ce glossaire caustiquement défrisant du Yanne, et pis, c'est qui qui l'a par devers lui dans sa blibli en vrai ?
Oui, ben moi, à votre place, je la mettrais en veilleuse, surtout qu'on peut facilement le commander à la librairie Des livres et nous, rue Wilson à Périgueux.
Non mais...
Bon alors, je fais pouf-pouf pour trouver un article parce que j'ai envie de tous les coller, ça tombe là-dessus :
"
Illopathe : homme au visage ingrat, aux cheveux sales et gras, dont le nez, souvent long et de travers, est couvert de points noirs et de pustules et dont la bouche pleine de bave laisse entrevoir quelques dents jaunes et marron.
"Sans tomber dans l'excès, sans pouvoir être accusé d'injustice ou de discrimination, on peut affirmer que l'illopathe a une sale gueule."
Etude sur la morphologie de base des citoyens à part entière, Ministère des affaires sociales, 56, rue Bernard-Kouchner, Lausanne
"
Ouais, c'est vrai, mais encore faut-il les avoir ces bouquins, bande de nazes. Tiens, je prends par exemple çui-ci :
C'est qui qui le connaît vraiment bien, ce glossaire caustiquement défrisant du Yanne, et pis, c'est qui qui l'a par devers lui dans sa blibli en vrai ?
Oui, ben moi, à votre place, je la mettrais en veilleuse, surtout qu'on peut facilement le commander à la librairie Des livres et nous, rue Wilson à Périgueux.
Non mais...
Bon alors, je fais pouf-pouf pour trouver un article parce que j'ai envie de tous les coller, ça tombe là-dessus :
"
Illopathe : homme au visage ingrat, aux cheveux sales et gras, dont le nez, souvent long et de travers, est couvert de points noirs et de pustules et dont la bouche pleine de bave laisse entrevoir quelques dents jaunes et marron.
"Sans tomber dans l'excès, sans pouvoir être accusé d'injustice ou de discrimination, on peut affirmer que l'illopathe a une sale gueule."
Etude sur la morphologie de base des citoyens à part entière, Ministère des affaires sociales, 56, rue Bernard-Kouchner, Lausanne
"
Cynocéphalie
Comme un chien debout
Qui a perdu sa gueule
Et regarde passer
Des yeux vides verts vitreux
Les nuages d'un coin de l'horizon
A l'autre coin
En se disant soudain
Tiens, je m'assoirais bien !
Alors il pose son cul
Mais ça ne fait pas
Revenir sa gueule.
Qui a perdu sa gueule
Et regarde passer
Des yeux vides verts vitreux
Les nuages d'un coin de l'horizon
A l'autre coin
En se disant soudain
Tiens, je m'assoirais bien !
Alors il pose son cul
Mais ça ne fait pas
Revenir sa gueule.
lundi 13 juin 2011
jeudi 9 juin 2011
Ah ben merde !
Je suis pas le premier à avoir pensé à écrire avec des traînées de lumière.
Ecritures de lumière, Camargue, 1963
Lucien Clergue
Ecritures de lumière, Camargue, 1963
Lucien Clergue
mercredi 8 juin 2011
Il est noisettes de toi !
Les expressions anglaises expliquées (et illustrées) par les enfants anglais (d'Abingdon, en l'occurence)...
Which means...
Which means...
Pierre Soissons
propose des photos noir et blanc, accompagnées de textes qui leur vont bien.
Trouvé sous forme de carte postale dans le Lot.
Editions quelque part sur terre, Aurillac
Trouvé sous forme de carte postale dans le Lot.
Editions quelque part sur terre, Aurillac
mardi 7 juin 2011
Alleluia des étoiles !
Il pleut des cordes à saucer. Mes tomates exultent, mes radis s'en foutent (j'en ai pas). Et, mais ce n'est pas nouveau, ça me fait ça tous les ans à la même époque, j'ai la courgette florissante.
Mes poules ont trouvé le chemin des jardins voisins, tout baigne, elles rentrent dormir le soir dans leur cahute du PIAF (le paysage idiot de l'audiovisuel français).
Enfin le retour de la mousson a également cette insigne vertu d'ouvrir des possibles vers le souhaitable :
"J'aurais voulu comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits !"
Le parapluie, Georges BRASSENS
Mes poules ont trouvé le chemin des jardins voisins, tout baigne, elles rentrent dormir le soir dans leur cahute du PIAF (le paysage idiot de l'audiovisuel français).
Enfin le retour de la mousson a également cette insigne vertu d'ouvrir des possibles vers le souhaitable :
"J'aurais voulu comme au déluge
Voir sans arrêt tomber la pluie
Pour la garder sous mon refuge
Quarante jours, quarante nuits !"
Le parapluie, Georges BRASSENS
lundi 6 juin 2011
Au moyen-Age, les types, ils étaient trop drôles,
dès qu'un bonhomme avait une réputation de sainteté, ils le suivaient de l'oeil en se disant : "Quand c'est qu'il va calancher, ce con ?"
C'était juste afin de récupérer un bout d'os, une vertèbre, une rotule pourrie, pour faire les malins et l'exposer enchâssé dans un déambulatoire d'abbatiale ou de collégiale urbaine, attirer un max de touristes qui se sentaient l'âme lourde (fastoche de culpabiliser le monde...) et palper un bon tas de ronds bien trébuchants de ces gogos en mal de rédemption.
Donc, le plus le type il meurt près de chez eux, le plus c'est facile d'en gratter un bout.
Quelques exemples tirés de cet essai assez relevé historiquement (en terme de recherche universitaire) :
"En 397, Martin meurt à Candes. Les gens du Poitou veulent s'approprier son corps, mais les Tourangeaux, trompant leur vigilance, l'emportent par la fenêtre de l'église où on le veille.
Lorsque les habitants de St Michel de Cuxa voient Romuald s'aliter, ils veulent l'achever pour ne pas risquer de perdre ses restes.
Ramenant la dépouille de leur fondateur Vital, les moines de Savigny doivent jouer des coudes et donner du poing pour le défendre au passage contre la rapacité des habitants du petit village du Teilleul.
Quant à Guillaume Firmat, sa mort déclenche une bataille rangée entre les armées de Domfront, Mayenne et Mortain."
Evidemment, Robert ne fait pas exception., il claque dans un prieuré du Berry, Orsan, éloigné de la maison mère (Fontevraud). Immédiatement, les seigneurs locaux cernent le lieu avec leurs troupes. Je ne sais pas encore la fin de ses aventures, j'ai pas lu les dernières pages, mais ça promet, il est trop drôle, le Robert descendu de son petit arbre !
Mais ce n'est pas tout ! Un autre machin intéressant dans sa vie : Le Robert, il est fils de prêtre ! Pas de bol pour sa gueule, il naît juste à l'époque où on commence à prétendre que le concubinage des gens d'églises, ça fait tache (il naît vers 1047, à Arbrissel, dans l'Ille-et-Vilaine). C'est un des principes nouvellement défendus par la réforme grégorienne (Grégoire VII, pour être précis, pape de 1073 à 1085, qui clame que ça commence à bien faire, si on veut être pris au sérieux, on pourra peut-être commencer par donner l'exemple, allons-y pour la chasteté des clercs, nom de Dieu !) Donc, v'là notre Robert mal trébuché qui portera toute sa vie cette tare, et se fera (bien sûr) le héraut de cette connerie imbécile que de pauvres types traînent encore de nos jours : le célibat obligatoire...
C'était juste afin de récupérer un bout d'os, une vertèbre, une rotule pourrie, pour faire les malins et l'exposer enchâssé dans un déambulatoire d'abbatiale ou de collégiale urbaine, attirer un max de touristes qui se sentaient l'âme lourde (fastoche de culpabiliser le monde...) et palper un bon tas de ronds bien trébuchants de ces gogos en mal de rédemption.
Donc, le plus le type il meurt près de chez eux, le plus c'est facile d'en gratter un bout.
Quelques exemples tirés de cet essai assez relevé historiquement (en terme de recherche universitaire) :
"En 397, Martin meurt à Candes. Les gens du Poitou veulent s'approprier son corps, mais les Tourangeaux, trompant leur vigilance, l'emportent par la fenêtre de l'église où on le veille.
Lorsque les habitants de St Michel de Cuxa voient Romuald s'aliter, ils veulent l'achever pour ne pas risquer de perdre ses restes.
Ramenant la dépouille de leur fondateur Vital, les moines de Savigny doivent jouer des coudes et donner du poing pour le défendre au passage contre la rapacité des habitants du petit village du Teilleul.
Quant à Guillaume Firmat, sa mort déclenche une bataille rangée entre les armées de Domfront, Mayenne et Mortain."
Evidemment, Robert ne fait pas exception., il claque dans un prieuré du Berry, Orsan, éloigné de la maison mère (Fontevraud). Immédiatement, les seigneurs locaux cernent le lieu avec leurs troupes. Je ne sais pas encore la fin de ses aventures, j'ai pas lu les dernières pages, mais ça promet, il est trop drôle, le Robert descendu de son petit arbre !
Mais ce n'est pas tout ! Un autre machin intéressant dans sa vie : Le Robert, il est fils de prêtre ! Pas de bol pour sa gueule, il naît juste à l'époque où on commence à prétendre que le concubinage des gens d'églises, ça fait tache (il naît vers 1047, à Arbrissel, dans l'Ille-et-Vilaine). C'est un des principes nouvellement défendus par la réforme grégorienne (Grégoire VII, pour être précis, pape de 1073 à 1085, qui clame que ça commence à bien faire, si on veut être pris au sérieux, on pourra peut-être commencer par donner l'exemple, allons-y pour la chasteté des clercs, nom de Dieu !) Donc, v'là notre Robert mal trébuché qui portera toute sa vie cette tare, et se fera (bien sûr) le héraut de cette connerie imbécile que de pauvres types traînent encore de nos jours : le célibat obligatoire...
dimanche 5 juin 2011
Dans le Lot,
il y a des villages.
Carennac
Rocamadour
Autoire
Carennac
A Carennac, le Christ en majesté dans sa mandorle, tellement qu'il a trop honte, il se ramasse la goule dans l'ombre.
Il nous a bien fallu vieillir
Et par ces lieux
Où nous sommes passés,
Nous n'irons plus.
Plutôt que des erreurs,
C'étaient donc
Des leçons de la vie,
Retenues.
Où nous sommes passés,
Nous n'irons plus.
Plutôt que des erreurs,
C'étaient donc
Des leçons de la vie,
Retenues.
Que ma joie demeure
Longtemps, on se demande où il veut en venir, Giono, avec son hymne à la nature, vivante, tressaillante, resplendissante, envoûtante, et ces hommes, sur leur plateau perdu de l'arrière-pays provençal, mais il nous mène lentement, au rythme du coassement des grenouilles dans leurs eaux froides, vers une authentique tragédie humaine.
"On a l'impression qu'au fond les hommes ne savent pas très exactement ce qu'ils font. Ils bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leur geste pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d'une ombre qui pose une ombre de pierre dans une ombre de mortier. Et c'est la bâtisse d'ombre qui compte."
p. 22
Une injustice parmi d'autres ?
Michel Sardou est encore vivant et Ricet Barrier vient de mourir. Depuis 1955 (qui dit mieux ?), il était rigolo et intéressant. C'était un copain des frères Jacques, de Vassiliu, de Jean-Claude Vannier, c'était un type humain.
http://ricet.barrier.free.fr/
Un succès parmi d'autres, dans la veine comique paysan (du Berry) qu'il a longtemps utilisée :
Désolé pour le défilé d'images niaises, il y a très peu de vidéos de Barrier disponibles.
Une chanson à écouter et à lire, parmi celles que je préfère :
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