Une autobiographie, dans sa 3ème version, celle de 1993.
Henri Troyat a eu un destin un peu parallèle à celui de Romain Gary, celui d'un émigré russe qui a adopté la France et surtout la langue française. Son histoire commence en Arménie, dans une région peuplée de musulmans Tcherkesses. Né en 1911, il vit tout jeune la grande émigration de sa famille chassée par la Révolution russe de 1917. Après de multiples étapes, pendant lesquelles ses parents espèrent pouvoir enfin rejoindre leur ville d'origine, la famille arrive en France en 1920.
Henri Troyat fait toutes ses études à Paris, et adopte la langue française qui sera sa langue d'écriture, bien qu'il garde une nostalgie pour la force et la vigueur de la langue russe.
Ce livre reprend le fil de ses grandes oeuvres romanesques, qui sont presque toutes des sagas de plusieurs tomes. Cet était un gros bosseur, qui n'écrivait pas avant d'avoir fait le tour des questions culturelles et sociétales touchant le cadre de ses romans.
Par ailleurs , c'est un grand biographe et un vrai historien, en particulier de l'histoire russe bien sûr.
Un livre qu'on peut lire couché dans l'herbe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
postiches