mercredi 11 juillet 2012

Je savais que j'y reviendrais.

Mais c'est curieux comme le souvenir d'une lecture peut laisser une image étrange et déformée. Je ne me souvenais pas que la moitié du récit est consacrée aux campagnes militaires de Jean-Marie Déguignet. Comme on est sous Napoléon III, il participe à

- la guerre de Crimée (18454-1855), il est à Sébastopol aux côtés des anglais...
- la campagne d'Italie (1859)
- la campagne de Kabylie (1859) On y apprend que ce breton lettré fut employé comme maître d'école près de Collo, non loin de Djijelli où je fus moi-même instituteur... On y constate aussi que les pratiques répressives sanglantes au Maghreb ne furent pas inventées par le parachutiste Le Pen et ses sbires, pendant la guerre d'indépendance de l'Algérie...
- la campagne du Mexique (1862-1865)

Tout ceci est fort intéressant, avec des tas de détails issus du quotidien des soldats, mais le point de vue de Déguignet s'élève toujours au-dessus du lot commun, car il a une véritable culture humaniste, il est très curieux de tout et apprend les langues à mesure qu'il les côtoie...

Son retour en Bretagne et ses démêlés avec ses compatriotes qui le prennent pour un fou ou un sorcier restent l'essentiel -le plus intéressant à mon goût- du récit.
Il a un fond de pensée libertaire, il est violemment anticlérical, progressiste en politique et humaniste d'une façon générale. Je pense qu'à son époque, au milieu des paysan des environs de Quimper, il devait être tout simplement invivable, avec un caractère de breton têtu (pléonasme) qui lui interdisait de céder devant toute forme d'oppression...
Il parle aussi librement des pratiques amoureuses, ce qui évidemment pouvait paraître choquant à l'époque. 
























Un témoignage incontournable pour ceux qui aiment la Bretagne...

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