jeudi 22 octobre 2020

Yeruldelgger, polar de Ian Manook (Patrick Manoukian)

 Si j'ai mis plusieurs mois à le lire, ce n'est pas que c'est pénible à parcourir, c'est que je ne fais plus d'insomnies sévères... En réalité, j'ai trouvé ça passionnant, et je le recommande vivement. J'ai adoré la description de la société mongole moderne, prise en étau entre les désirs de conserver des traditions séculaires et l'appel de la modernité et des conforts de la ville. C'est un cliché mais cette question est vraiment abordée dans l'histoire car Yeruldelgger, le flic charismatique se pose en défenseur des traditions et il pose la dérive sociale des criminels qu'il traque comme la conséquence de cet abandon. On approche les banlieues d'Oulan-Bator, cernée de vastes étendues de zones où sont posées des yourtes où survit un lumpen prolétariat, complètement coupé des pratiques ancestrales des éleveurs qu'ils étaient par le passé. Il existe même une société souterraine de très pauvres qui vivent dans les égouts et que là encore on approche dans le récit.

Mais le livre reste un formidable roman policier avec une enquête minutieusement menée, des temps forts, des attaques surprises, des histoires d'amour, des meurtres sordides et la découverte progressive d'un réseau de flics ripoux aux ramifications inattendues. 

La description des espaces naturels, splendides, où plantes, animaux et éléments naturels sont considérés parfois comme des faits surnaturels, est une force du récit.  

Alors, laissez vous mener dans les steppes infinies de Mongolie...


Sur la couverture, ils ont cité deux prix, mais il en a reçu 12 en 2014 !





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