
On comprend mal comment elle a pu réchapper au massacre à la fin de l'expérience communarde, car une fois prise, elle a toujours reconnu son action, l'a défendue avec force devant ses juges, et même réclamé d'être au côté des fusillés. C'est peut-être cette absence de peur de la mort qui l'a sauvée.
Enfin, il y a le récit de la déportation en Nouvelle Calédonie. Elle fait le voyage sur "la Virginie", en septembre 1873.
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J'ai raconté bien des fois comment pendant le voyage de Calédonie je devins anarchiste.
Entre deux éclaircies de calme où elle ne se trouvait pas trop mal, je faisais part à Madame Lemel de ma pensée sur l'impossibilité que n'importe quels hommes au pouvoir pussent jamais faire autre chose que commettre des crimes, s'ils sont faibles ou égoïstes; être annihilés s'ils sont dévoués et énergiques; elle me répondit: "C'est aussi ce que je pense!"
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Louise Michel, La Commune, histoire et souvenirs
La Découverte
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