lundi 25 avril 2011

Presque au terme de sa vie,

Erasme se voit proposer par le pape en 1535 le titre et la fonction de cardinal.
Il répond : "Dois-je sur le point de mourir, m'acquitter de charges que j'ai refusées toute ma vie ?"
Non, mourons comme nous avons vécu, libre. Libre, dans des vêtements laïques, sans ces dignités ni ces honneurs terrestres, libre comme tous ceux qui sont seuls, seul comme tous ceux qui sont libres.

Ce dernier commentaire est de Stefan Zweig, dans la courte biographie qu'il a consacrée à l'humaniste néerlandais.
























Où Zweig s'amuse à opposer Erasme et Luther, dans leur caractère et leurs options "politiques". Erasme est présenté comme incapable de prendre parti pour quoi que ce soit, au nom de son indépendance, et du refus catégorique des conflits. Luther est connu pour son côté impulsif, sanguin, et prêt à sacrifier tout à la cause qu'il défend, jusqu'à la vie de nombreux innocents. Ils ne pouvaient que s'opposer. Erasme n'a jamais pris clairement parti pour la Réforme.

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